Musiques de Stade l'album de Stade ©Uptonpark records.
Musiques de Stade l'album de Stade ©Uptonpark records. © ABP

Le groupe Stade est un trio qui vient des Côtes d'armoriales. Le label UPTON PARK fait la promotion de cet album électrique, électrisant, garage tout autant que post-punk. C'est Stade et ce sera notre plus belle découverte de fin d'année.

Stade
Musiques de stade
Upton Park, Paris

Stade est un trio des Côtes-d’Armor, paraît-il. Le premier titre de leur album « Musiques de Stade » sorti en novembre dernier nous envoie en aller simple direction un univers de rock sportif (ouais, on va inventer des catégories musicales maintenant, c’est acté) Nu Song n’est en effet pas si éloigné de certains morceaux de feu Interpol ni de leurs confrères du début des 2000s, McLusky inclus. On est fan, on support Stade. Stade c’est chanté en anglais - si le groupe venait du 29 on ne serait pas surpris. Tout comme on ne fut pas surpris de découvrir Serpent, le groupe de Lesneven, jouer un dimanche soir au Café de la Plage à Brest. On était en février 2016 et Serpent, son batteur/chanteur en première ligne, nous retournait le cerveau - et les oreilles - tout autant que Stade le fait ce week-end, alors qu’on a récupéré leur CD promotionnel seulement hier dans les studios de Fréquence Mutine à Brest.

Après Nu Song voici Human Robot puis Petit Pont. Incroyable. Retour à The Faint et à ses grattes épileptiques, Stade sait produire du son qui énerve et qui apaise tout énervement induit par - au hasard - atrocités commises dans le monde, machines à fric tournant à tout va, data centers en veux-tu en voici, faim partout, justice nulle part, tranquillité urbaine nulle part, flics partout, caméras filmant des dégradations (on est à Brest, hein) d’équipement public, et que je te mette le paquet sur le tronçonnage de magnolias et de noisetiers en ville au lieu de faire appel aux associations d’ornithologie pour étouffer dans leurs oeufs les mille-et-une facéties des étourneaux. Mais je m’égare. Stade c’est tout ça. La connerie des supporters de stade et la beauté intrinsèque de leur

« I Love You but I’ve Chosen Darkness » (2001) c’était ça aussi : des guitares qui s’envolaient, ces accords lyriques et romantiques et vénères que Stade réussit à brestonniser, tout ça en nous mettant à genoux devant un album tellement maîtrisé qu’on ne peut que céder devant tant de joie de jouer et vous envoyer l’écouter illico. Vivement les sorties de leurs dates de tournée qu’on aille voir jouer Stade sur leur terrain breton !