La Coordination des associations culturelles de Bretagne a organisé une conférence de presse le mercredi 3 février à 14 heures au centre culturel Amzer Nevez à Soye en Plomeur. Dans le cadre de la campagne pour les élections régionales mars 2010. Pour les langues, la culture et les droits des Bretons, 25 questions
La Coordination des associations culturelles de Bretagne a organisé une conférence de presse le mercredi 3 février à 14 heures au centre culturel Amzer Nevez à Soye en Ploemeur (56). Dans le cadre de la campagne pour les élections régionales mars 2010 Pour les langues, la culture et les droits des Bretons, 25 questions soumises par Kevre Breizh, Coordination culturelle associative de Bretagne, aux listes candidates dans les cinq départements bretons.Introduction Kevre Breizh, Coordination culturelle associative de Bretagne, mise en place dans le cadre de la création du nouveau Conseil culturel de Bretagne, regroupe la plupart des fédérations et associations culturelles bretonnes et représente plus de 50 000 adhérents dans les cinq départements bretons. Elle a pour objectif le développement et la promotion de la culture bretonne, des langues spécifiques de Bretagne, le breton et le gallo, de son patrimoine matériel et immatériel, ainsi que la défense des droits culturels. C'est pourquoi, nous avons souhaité connaître, comme à chaque élection, les engagements des différentes listes candidates aux élections régionales afin d'en informer nos adhérents, nos sympathisants et les citoyens de façon plus large. Les Bretons, en tant que personnes et en tant que peuple qui a une histoire et une culture qui lui est propre, ont des droits, garantis par la communauté internationale, notamment le droit au plein épanouissement de leur personnalité dans leurs langues et leur culture dans les cinq départements bretons qui constituent un territoire attesté depuis plus de dix siècles dans lequel ils se reconnaissent. Ces droits ont été affirmés en 1978 dans le préambule de la Charte culturelle de Bretagne, signé par l'État, la Région et les cinq départements bretons. L'État et les collectivités territoriales bretonnes ont l'obligation d'assurer l'exercice de ces droits. Il s'agit d'une condition de la démocratie et du développement durable. Ces droits et ces obligations sont inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Convention européenne des droits de l'homme, différentes conventions qui en découlent, les traités internationaux et la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, que la communauté internationale demande de plus en plus instamment à la République française de respecter. Mais la France reste encore sourde à l'application de ces droits culturels, partie intégrante des droits de l'Homme. Son refus persistant empêcherait aujourd'hui son adhésion à l'Union européenne selon les critères de Copenhague (1993) aujourd'hui intégrés dans le Traité de l'Union européenne. La France reste un État centralisé, qui remet en cause des avancées démocratiques obtenues dans les années passées et des principes constitutionnels comme l'organisation décentralisée de la République et la libre administration des collectivités territoriales.
En conséquence, Nous attendons de la France qu'elle mette sa législation et ses actes en conformité avec les droits de l'Homme, le droit international, les principes de l'Union européenne et même ses propres principes qui demeurent trop souvent inappliqués. Mais nous attendons aussi de la Région qu'elle se positionne de manière déterminée pour permettre à chacun de vivre sa culture de manière sereine et créative et pour garantir l’avenir de nos langues.
I — QUESTIONS DE DROIT ET DÉMOCRATIE C'est pourquoi, si vous vous êtes élus, le Conseil régional doit-il : —1 exiger à nouveau que la France adapte sa législation conformément aux droits de l'homme et au droit européen ? —2 dès maintenant, renforcer une politique conforme à ce droit en mettant notamment en œuvre les actions prévues par la Charte européenne des Langues régionales ou minoritaires dans tous les domaines possibles ? —3 agir à nouveau avec la plus grande détermination, pour obtenir de l'État le transfert des compétences et des moyens, en vertu du principe de subsidiarité, dans les domaines de la culture, de la communication et de la politique linguistique ?
II — LANGUE BRETONNE Patrimoine de l'humanité, source d'ouverture et de développement, la langue bretonne est, selon l'Uneso, gravement menacée dans son existence de langue vivante.
III — MÉDIAS
IV — HISTOIRE Promouvoir l'accès du plus grand nombre à la connaissance de l'histoire de la Bretagne en particulier dans son cadre européen, constitue un élément essentiel pour l'identité culturelle de la Bretagne, permettre aux Bretons de se situer dans le monde et renforcer l'attractivité de la Bretagne. —16 le Conseil régional doit-il promouvoir la connaissance de la dimension bretonne et européenne de l'histoire dans l'enseignement, la valorisation des sites historiques, la création d'outils pédagogiques adaptés tels qu'une maison de l'Histoire de la Bretagne, et apporter son soutien aux actions de formation au niveau associatif ?
V — ÉDITION —17 le Conseil régional doit-il avoir une politique d'aide à l'édition et à la diffusion d’ouvrages en langue bretonne et gallèse, ainsi qu'aux projets d'édition en breton, gallo et français, y compris aux éditeurs associatifs dans le domaine de la culture bretonne ?
VI — SPECTACLE VIVANT ET ACTIVITÉS ARTISTIQUES Le dynamisme de la Bretagne en matière de production discographique, d’expression musicale, son nombre d’artistes professionnels et amateurs, leur qualité et leur ouverture artistique, en font une terre privilégiée en matière de créativité.
Cette créativité n'est pas reconnue par les scènes officielles parisianistes qui bénéficient pourtant des aides des collectivités bretonnes. Le Conseil régional doit-il —18 promouvoir cette richesse culturelle en favorisant l'accès des artistes amateurs ou professionnels bretons aux scènes de Bretagne en conditionnant une partie des aides à une programmation liée à la matière de Bretagne ? Ne doit-elle pas mettre en place une politique de promotion de ces artistes à l'échelle nationale et internationale ? —19 soutenir l'emploi dans le secteur de la culture populaire qui fait l'attractivité de la Bretagne, comme il existe un soutien public à divers secteurs de la culture institutionnelle (grandes scènes, orchestres professionnels, troupes de théâtre..) ? —20 travailler à la mise en place d'une école de la création en langue bretonne dans tous les domaines : allant du théâtre à l'audiovisuel, au cinema et diverses formes d'expression pour la formation tant des professionnels que des amateurs ? —21 oeuvrer à l'intégration des différentes expressions artistiques bretonnes (arts plastiques, musique, photographie, chorégraphie, théâtre, poésie, architecture...), dans les écoles et conservatoires et la formation des professeurs ?
VII — JEUX ET SPORTS TRADITIONNELS —22 le Conseil régional doit-il soutenir la prise en compte par le Ministère de la jeunesse et des sports de la dimension régionale des pratiques des jeux et sports traditionnels et de leurs Fédérations?
VIII — ACTIONS PATRIMONIALES —23 Le Conseil régional doit-ilavoir une politique d'aide aux associations assurant, de fait, une mission de service public dans les domaines patrimoniaux et favorisant la découverte, la transmission, et l'utilisation par la création de centres de ressources : oralité, savoir-faire, costume, patrimoine bâti, environnement ?
IX— RÉUNIFICATION DE LA BRETAGNE Le rétablissement de la Bretagne dans ses limites culturelles et historiques correspond au désir clairement exprimé d'une large majorité de la population, des assemblées représentatives et des élus des cinq départements bretons. —24 Le Conseil régional doit-il mener une action volontariste pour obtenir la réunification de la Bretagne pour constituer une région forte tant sur le plan économique que culturel en Europe ?
Quelles actions concrètes doit-il conduire en ce sens ? Doit-il avec le département de Loire-Atlantique faire une demande officielle auprès du Gouvernement pour la Réunification des cinq départements ?
X— SOUTIEN À LA COORDINATION Kevre Breizh ET AUX TÊTES DE RÉSEAU DES ASSOCIATIONS CULTURELLES BRETONNES Les fédérations culturelles bretonnes, celles de jeux et sports traditionnels, celles du patrimoine culturel matériel et immatériel, jouent un rôle très important d'éducation populaire, de transmission culturelle et de lien social en Bretagne, favorisant l'intégration, la créativité et l'apprentissage de la citoyenneté. Elles défendent le droit des Bretons à leur culture, à leurs langues et à leur identité c'est à dire « le droit de chacun de participer à la vie culturelle » en tant qu'acteurs et non comme simples consommateurs passifs (Agenda 21 de la culture). Elles développent aussi des relations intergénération, inter-régionales et internationales favorisant l'ouverture des Bretons et leur participation à la construction d'une Europe et d'un monde équitable, durable et de respect mutuel. —25 Pour permettre aux associations culturelles bretonnes de jouer pleinement leur rôle en se structurant, en décloisonnant leurs activités, en assurant une formation ouverte tant de leurs bénévoles que de leurs salariés, en mutualisant leurs compétences et en rassemblant leurs énergies, et leurs ressources, en défendant leurs spécificités, le Conseil régional doit-il apporter son aide à la Coordination des associations culturelles bretonnes Kevre Breizh au développement des fédérations locales ou Ententes de pays et aux grandes fédérations régionales dans le respect de leurs différences et des spécificités qu'elles représentent ? http://kevre.over-blog.com/ blog de Kevre Breizh
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