Après les résultats assez modestes des candidats bretons, et notamment des deux candidatures Breizhistance, plus une à Redon avec l'UDB, mieux réussie, ABP a pris contact avec ce collectif

Après les résultats assez modestes des candidats bretons, et notamment des deux candidatures Breizhistance, plus une à Redon avec l'UDB, mieux réussie
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Agence Bretagne Presse a pris contact avec ce collectif pour connaître leur sentiment après ces législatives qui se sont muées en déroute pour les candidats bretons. Bienvenue à gauche de la gauche en Bretagne.
ABP : Jonathan Guillaume, quel sentiment avez-vous au lendemain de ces élections législatives ? - Jonathan Guillaume On trouve les résultats pas mal. Certes, on a pâti de l'abstention, qui pénalise toutes les petites formations, mais on n'est pas mal, à jeu égal avec des formations qui ont envoyé des candidats à la présidentielle, comme le Modem dans certaines circonscriptions. L'objectif, c'était de faire 1 % et on l'a atteint.
ABP : Et pour la candidature d’Éloïse Cordier ? - J. G. : On pense que c'est plutôt réussi, c'est dommage, on frise les 5 %, on les atteint même à Redon. Dans d'autres endroits, l'UDB seule ou aidée d'Europe Écologie fait moins de 5 %.
ABP : Allez-vous pérenniser les coopérations avec l'UDB ? - J. G. : On verra, mais en tout cas, ce ne sera pas une intégration de Breizhistance au sein de l'UDB ! Il est encore trop tôt pour savoir si cette candidature ouvrira réellement des perspectives. En tout cas, on a réussi à faire venir l'UDB sur une position opposée au projet aéroportuaire de Notre-Dame des Landes, et la candidate a fait campagne pour un Parlement Breton sans perdre le soutien de l'Europe Écologie – les Verts ! Par conséquent, on peut faire d'autres unions si au préalable on fait passer nos idées… et selon le contexte local.
ABP : Certains vous reprochent d'être affiliés, voire captés à des formations politiques françaises ? Que leur répondrez-vous et quel est votre objectif politique ? - J. G. : Nous n'y répondrons pas, car ces reproches restent très minoritaires et émanent de quelques extrémistes. Ce n'est pas ce que les gens attendent de toute façon. Ils veulent une force politique nouvelle, à gauche du PS. Nous sommes bretons, écolos, anti-capitalistes, alors oui, nous naviguons près de formations telles que le NPA, les Verts, l'UDB, qui sont présentes en Bretagne. Il est logique que nous essayions de nous réunir, pour faire émerger une gauche antipopuliste garante d'un peuple fort. En fait, on aimerait qu'une gauche bretonne assumée voie le jour.