Jean-Marc Ayrault lors du Forum des Droits de l\'Homme de 2010 à Nantes. Ici le 28 juin.
Jean-Marc Ayrault lors du Forum des Droits de l\'Homme de 2010 à Nantes. Ici le 28 juin. © ABP

Si les Bretons, dont tous connaissent le caractère, ont aussi de la mémoire, la "droite" française n'en semble guère davantage dépourvue et la presse aurait tort de ne s'en faire l'écho

Si les Bretons, dont tous connaissent le caractère, ont aussi de la mémoire, la "droite" française n'en semble guère davantage dépourvue et la presse aurait tort de ne s'en faire l'écho...
En effet, le candidat Hollande l'avait clairement exprimé : " Je ne nommerai au gouvernement aucune personnalité politique ayant fait l'objet d'une condamnation par le passé ". Ce type de déclaration semble sans appel, la condamnation de Jean-Marc Ayrault en 1997, pour délit de favoritisme, à six mois de prison avec sursis et 30.000 Francs d’amende (environ 4.500 €) le fut également, sans que celui-ci ne juge par ailleurs opportun de démissionner de ses mandats, ni du poste de président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale qu'il continue d'occuper aujourd'hui. En dépit d'efforts qui ne l'honorent guère pour qui se souvient du sort réservé par le Parti Socialiste à l'encontre d'Alain Juppé revenu de son exil québecois, le très Brestois Benoît Hamon ne saurait, si toutefois les mots ont à nouveau un sens, convaincre le désormais président Hollande de l'opportunité de nommer ministre, qui plus est chef de gouvernement, ce qu'aucun magistrat ou juriste débutant n'hésiterait à qualifier de délinquant, s'il ne s'agissait de l'une des plus grandes figures du monde politique français. Quant aux simples citoyens bretons, en particulier ceux de Loire-Atlantique, auxquels le promoteur du grand aéroport de Notre-Dame-des-Landes, provisoirement désavoué par le même Hollande, avait tenté d'expliquer que " l'Histoire étant passée par là ", ils ne pourraient plus désormais se reconnaître comme d'authentiques Bretons, il ne fait l'ombre d'un doute qu'au regard de quinze siècles d'Histoire, 71 ans d'alibi " ligérois " ne puissent justifier un tel autre favoritisme... Si ce dernier ne saurait-être délictuel, bien que scandaleux aux yeux d'une très grande majorité d'électeurs bretons dont il ne faudrait sous-estimer le nombre, gageons que de l'autre, il sera tenu compte.