
Aux éditions des Vanneaux vient de paraître ce mois de juin un recueil de poèmes de Patrick Prigent dont c'est la première publication : « Chiens de fusils ». L'auteur nous invite
Aux éditions des Vanneaux vient de paraître ce mois de juin un recueil de poèmes de Patrick Prigent dont c'est la première publication : « Chiens de fusils ». L'auteur nous invite à le suivre dans une grande virée sauvage à travers l'ouest armoricain, des crêtes de l'Arrée aux grèves atlantiques. Loin de n'être qu'une jolie carte postale, les paysages sont ici le prétexte à des méditations sur l'exode rural, l'acculturation, l'errance, l'urbanisation, l'enfance … Une écriture vivace qui propose au lecteur de la rendre vivante, dans un grand souci de partage et de complicité, dés les premiers mots de la première des quelque cent pages: « Je parle sans mémoire/ d'un temps qui la précède/ m'incarnent les parages/ du lieu qui reste à dire. On entre dans la pierre/ par les détours soyeux/ d'un vif éclat de lune/ sur le sable mouillé ».
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Commentaires (1)
L'eau et l'algue partagent
d'incurver vers plus bas
où déviée la lumière
oeuvre à la transparence
Bleue l'aiguille des pins
l'odeur lente des pluies
interlignes sonores
d'un dialogue inaudible
Cercle nord des forêts
dévalé de l'aber
septentrion déchu
clairsemé sur la vague
Dans les arbres palpitent
les gonds de lueurs closes
contre-chant de la stèle
réceptacle du jour
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