Interdite de banderoles, Bretagne Réunie passe outre à Lorient (vidéo)

- Communiqué de presse -

Le Duc Alain Barbetorte, dit Alan Al Louarn ou encore Alain Le Grand, ne régna que de 888 à 890 sur le duché de Bretagne. Mais ce fut le premier souverain européen à abolir le servage

Angèle Jacq Par Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme le 8/08/16 14:11

Le Duc Alain Barbetorte, dit Alan Al Louarn ou encore Alain Le Grand, ne régna que de 888 à 890 sur le duché de Bretagne. Mais ce fut le premier souverain européen à abolir le servage et qui fit de Nantes la capitale politique de son Duché – la présence du château des Ducs de Bretagne en est encore témoin aujourd'hui.

Rennes par la suite en fut la capitale parlementaire, parlement nommé par le Duc qui, couronné prince en son pays, qui y prenait conseil. La preuve, s'il en fallait encore, que toute gouvernance unique et uniquement centrale nous est viscéralement insupportable. La Bretagne vécut longtemps cette gouvernance bicéphale. Deux regards différents sur le pays, puis le duc décidait en souverain absolu car, comme toute l'Europe de cette époque, la Bretagne est féodale.

Pourquoi ce regard sur notre histoire lointaine tandis que s'étalent et défilent à Lorient, le Festival Interceltique, rassemblant des Celtes répartis dans le monde entier ? Des Celtes en marche dans ce siècle tout neuf et dont racines et cultures se croisent et évoluent au fil de l'histoire et de techniques nouvelles. Toujours en recherche, relevant les défis dans l'éclat des corps qui dansent sur leurs musiques et leurs traditions, enrichies des apports d'autres cultures. Rien n'est figé. Tout est possible.

Mais voilà, la réunification de la Bretagne historique, le gouvernement socialiste, dit de gauche, pas plus que son précédent, Républicain de droite, n'en veulent pas. Le tout bien encadré par les Hauts Fonctionnaires inamovibles et Gardiens du Temple jacobins.

D'où interdiction par le préfet Thomas Degos, qui a pris ses fonctions le 31 mars 2015, de dire et d'afficher nos libres choix au passage… sur le FIL. C'est le fonctionnaire “hors sol” qui décide pour nous sur nos propres terres : immuables ordres sectaires de Paris comme en tout bon État centralisateur. Serait-ce acte de terrorisme que de déployer pacifiquement une banderole demandant la réunification de la Bretagne ? Démocratiquement, à nos yeux, non !

D'où, démonstration sur le FIL, une fois de plus réussie “d'un passé outre” à un diktat de l'État français.

De moins en moins démocratique, la peau de chagrin républicaine s'est encore rétrécie. Il en va de même pour les langues régionales. Souvenons-nous d'un discours du candidat Mitterrand – mars 81 - ici même à Lorient. Hollande a chaussé les mêmes godillots : promettre en campagne mais surtout ne pas tenir ses promesses une fois élu. Nous y reviendrons.

Ça ne peut plus durer.

"Interdite de banderoles, Bretagne Réunie passe outre au FIL", écrivions-nous en titre.

Cet article a fait l'objet de 1866 lectures.

Le Collectif breton pour la démocratie s'est constitué le 28 octobre 1999 à Carhaix, à l'initiative d'un groupe de citoyens de l'ensemble de la Bretagne. Il propose que se joignent à son appel toutes celles et ceux qui font vivre la Bretagne d'aujourd'hui. En respectant les principes fondamentaux de la démocratie, des Droits de l'Homme et de l'attachement à la diversité et l'expression culturelle de tous les peuples. N'est donc pas concernée par cet appel toute personne dont les actes ou les propos relèvent du racisme et n'accepte pas la différence culturelle.

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Vos 13 commentaires

Léon-Paul Creton Le Mardi 9 août 2016 10:08

Je me posais la question si, justement ils seraient passés "outre"! Je suis heureux qu'ils l' aient arborée cette banderole contre vent et préfet!
Pas visible bien entendu sur FRileuse 3!

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Lucien Le Mahre Le Mardi 9 août 2016 11:11

Il y quelques décennies, l'autocollant "BZH" fut interdit de la même façon.
Les Bretons ne cédèrent pas, se plaçant sans état d'âme en contravention avec la loi imposée d'en haut, sans souci démocratique.
Total : ce sigle considéré autrefois comme sulfureux par le pouvoir central, figure à présent officiellement sur tous les véhicules bretons, agrémenté du "Gwen ha du" qui lui aussi ne fut pas toujours en odeur de sainteté !

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Fañch Ar Vilin Le Mardi 9 août 2016 14:21

C'est très bien de passer outre la schlague républicaine française. Cet acte d’insoumission symbolique est à répéter dans tous les domaines et à tous les niveaux.
Pourquoi écrivez-vous « le gouvernement socialiste DIT DE GAUCHE ». Il s’agit bien d’un gouvernement français socialiste de gauche dont on connait la politique envers la Bretagne depuis des décennies.
Que penser des élus politiques Bretons qui ont appelé à voter pour les représentants de cette république ? Et de ceux qui collaborent au grand jour pour assurer leur pitance ? N’ont-ils pas une grande part de responsabilité quand il fallait organiser la résistance ? Comment peuvent-ils se regarder aujourd’hui dans la glace ?

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Fabrice Chenal Le Mardi 9 août 2016 18:00

Que du Bonheur a avoir pu passer outre l'interdiction...
Au tour de la société civile Bretonne d'être dans la rue pour clamer la Rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne...
La Réunification devra se faire un jour !

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Fabrice Chenal Le Mardi 9 août 2016 20:00

Nous y étions, nous avons participé et même fait un aller, puis un retour... Sur notre passage, des mains se levaient très naturellement, les 5 doigts bien ouverts, des applaudissements et des Merci : que du Bonheur ! L'année prochaine, soyons encore plus nombreux !

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Naon-e-dad Le Mardi 9 août 2016 23:14

Cette photo magnifique me rend fier. Fier d'être de ce pays, mais plus encore fier d'être homme. Cette banderole a un goût vif, une force planétaire. Elle est ici, elle est d'ici, mais elle dit ce à quoi partout l'humanité aspire: la liberté d'être soi.
Car c'est la liberté qui s'affiche ainsi face à la barbarie administrative. Comment ne pas penser à un célébrissime tableau de Delacroix, au XIX° siècle, intitulé "la liberté guidant le peuple"?
Brav, brav. Brav kenañ!

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Jacques Le Mardi 9 août 2016 23:28

Je pense que l'évocation de l'histoire est de trop (même si intéressante).
Cette évocation résonne comme une justification.
Un Préfet n'est pas un Élu et qu'en bien même, s'opposer au peuple sur un sujet majeur disqualifie de toute légitimité!
Les Bretons doivent avoir enfin le courage d'avoir un message clair!
Se rappeler que les administratifs Anglais ont osé les deux référendums d'importances majeurs au nom des valeurs de la Démocratie (indépendance écossaise et Brexit)...!
Les Bretons, et encore plus les militants, ne doivent plus accepter le prétexte castrateur qu'est la République pour justifier l'acceptation des entorses aux valeurs de la Démocratie!
Les Corses ont semble-t-il largement dépassé le stade..: Ils ont su dire clairement à E.Walls que si la République ne se plie pas à la Démocratie, la Corse restera en république mais changera de république...!
Il semble que nombre de média bretons ont évoqué l'interdiction du Préfet en s’indignant, mais que finalement la communication pour saluer le "passé outre" est relativement faible!
En terme de communication le Préfet semble avoir remporté la partie!
En effet, il semble qu'il y ait plus de Bretons ayant eu l'information sur l'interdit que celle sur le passé outre... c'est regrettable!

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Alain Muzellec Le Mercredi 10 août 2016 08:45

Il faut donc faire comme Alain Barbetorte et affirmer hautement qu'elle sera capitale de la Bretagne. Si la Bretagne veut de Nantes, il faut aussi faire en sorte que Nantes veuille de la Bretagne, et donc adopter une politique cohérente avec les intérêts des deux entités. Les référence au moyen age ne suffiront pas!

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Lheritier Jakez Le Mercredi 10 août 2016 09:46

Bravo d'avoir assumé !
En marche et en avant toute!
Quelles ont été les réactions des groupes bretons,des divers spectateurs,des "officiels" ?
Bien entendu les "médias officiels" n'en ont pas parlé,surtout derrière le mur de la honte en Loire Atlantique!
Un reportage plus détaillé peut il être diffusé?
Maintenant :ce sont tous les musiciens,danseurs,....etc Bretons et inter celtique qu'il faut informer et appeler à des attitudes,en plus de leur
passion culturelle.

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TY JEAN Le Vendredi 12 août 2016 18:22

Puisque ce monsieur du FIL prétexte que Bretagne réunie ne doit pas défiler à Lorient,
il est bon de rafraichir la mémoire et de consulter quelques archives ,notamment celles concernant le festival de Kemper d'il y a pas mal d'années , sur lesquelles l'on voit tous les cercles du 44 ,je dis bien tous les cercles du 44 défiler le matin en distribuant ce que l'on nomme à présent des flyers et également avec le Gwen ha du portant un crêpe noir.Sous les applaudissements de la foule.

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Danv Mikael Le Vendredi 12 août 2016 18:38

Rappeler, et rappeler encore : TOUS A NANTES le 24 septembre !!

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Lheritier Jakez Le Samedi 13 août 2016 10:34

Pour les manifestations à Quimper:
1961 avec le Triomphe le dimanche soir retour en manifestant de la gare au Mont Frugy pour réclamer "un plan de Constantine" pour la Bretagne
Avec A Styvel,et des spectateurs se mélant aux sonneurs,danseurs.ENORME!Nous devions être près de 1500
J'y étais avec le Cercle celtique de St Nazer.
1969:avec une vingtaine de jeunes du Cercle Celtique de Nantes que nous avons fait voyager pour les vacances,en camping,à travers le Finistère,nous avons distribué en tête du défilé ,10 000 tracts A5 pour la réunification sans entraves.
Ceci prouve qu'en plus de la manifestation habituelle annuelle à Nantes,il faut développer d'autres formes d'actions dans les autres Bro.
La Marche pour la Bretagne mi Aout 2017 de Brest au 3 septembre à Nantes en est un exemple.
Préparez vos chaussures et reservez votre temps.

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TY JEAN Le Dimanche 14 août 2016 10:21

Bravo à vous Jakez, pour votre engagement de l'époque. Espérons voir à présent un peu plus d'investissement et de manifestations dans chaque bro, et festivals ou fêtes, comme vous dites, pour BZH 5 de la part également des cercles et Bagadous et donc des confédérations Kendal'ch et war'Leur. Morvan Lebesque avait admirablement compris le devenir de la Bretagne : " elle n'existe que si à chaque génération des bretons se reconnaissent en elle "

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