Kevin Camus le géant, « l'homme tranquille » des Montagnes d'Arrée, accompagne Nolwenn Leroy partout depuis le début de la tournée « Bretonne ». Elle le présente affectueusement à chaque fin de ses concerts. Lui, parle de « la patronne » avec respect et s'est aussi pris d'amitié aussi pour cette incroyable professionnelle à la simplicité désarmante, mais qui sait ce qu'elle veut. L'artiste Nolwenn, au timbre breton si juste fait confiance à Kevin pour la touche traditionnelle Irlandaise. Celle-là même qui va peut-être aider à percer aux Etats-Unis. C'est tout ce qu'on souhaite à ces deux compères bretons. Nous reviendrons sur les autres musiciens également.
ABP : Kevin, où es-tu né ?
K. Camus : Je suis né à Commana dans les montagnes ! J'ai été élevé dans une famille aimant la Bretagne et la verte Erin et leurs cultures dont la musique évidemment. J'ai fréquenté très jeune l'Irlande, la première fois à l'âge de 4 ans et j'y suis allé tous les ans depuis, à raison d'une fois ou deux minimum par an.
ABP : Avais-tu des parents musiciens ?
K. Camus : Mon père jouait et joue toujours du Uilleann pipe, c'est ce qui m' a donné l'envie d'en jouer, mais avant ça je suis passé par la case sonneur de biniou Koz puis ensuite de cornemuse écossaise au Bagad de Landi !
ABP : Peux-tu refaire un historique de ton parcours ?
K. Camus : J'ai du commencer à jouer du Uilleann pipe à l'âge de 15 ou 16 ans je pense, j' ai pris quelques cours sur Brest au centre breton d'art populaire, deux ou trois stages avec Mic O'Brien, David Power … mais j'ai principalement travaillé et appris de manière autodidacte. Au bout de quelques mois, je me suis fait recruter par le groupe Boxty, groupe de musique irlandaise de la région Quimpéroise, j'y ai fait mes armes et j'y ai reçu mes premiers cachets d'intermittents. J'ai joué dix ans je pense avec ce groupe, c'était une belle expérience ! En parallèle avec mes amis David Séité (joueur de bodhran de Boxty), Sébastien Carney (guitariste de Forzh penaos) et Yvon Molard (batteur et percu de Forzh penaos entre autres), nous avons monté un groupe de musique Irlandaise appelé Green Pigs, une musique énergique, puissante et surtout une rythmique à toute épreuve !
J'ai ensuite été recruté par Gwenaëlle Kerleo, excellente harpiste des Monts d'Arrée, ou en duo avec l'excellent guitariste Yann Gourvil, la Chorale du bout du monde, et bien sur Gwennyn, chanteuse et groupe de talent avec qui je repars début février en tournée en Allemagne. Je travaille toujours avec ces formations au prorata de mon emploi du temps. J'ai aussi participé à d'autres formations, dont le poète Louis Bertholom, le groupe Merzhin ou encore le cercle celtique de Plougastel-Daoulas.
ABP : Comment es-tu arrivé dans le staff de Nolwenn Leroy ?
K. Camus : En ce qui concerne Nolwenn Leroy, j'ai été recruté simplement via Myspace. J'ai reçu un message un jour du pianiste/chef d'orchestre de Nolwenn me disant qu'ils cherchaient un musicien jouant d'instruments barbares du style whistles et Uilleann pipe! A la base pour faire des promos (show cases, télé, radios….) mais j'ai pris le train de la tournée qui a suivi. Une très belle histoire, plus de 150 dates entre la tournée en elle-même et les promos.
ABP : Les studios, les tournées, les tv, quelle maturité as-tu acquise en 2 ans ?
K. Camus : Cette fameuse tournée du disque "Bretonne" m'a permis de jouer dans tout les Zénith de France, en plein air, dans des théâtres, des Parcs expo, pour finir à l'Olympia. Jouer à l'étranger m'a ouvert d'autres portes, des enregistrements pour des groupes ou jouer avec d'autres artistes, (l'Olympia avec Alan Stivell, Laurent Voulzy, les Marins d Iroise, Jonathan Brooke ou encore une Sharon Corr et j'en oublie ! Très formateur tout cela, je m'en rends compte au fur et à mesure. Je me prends pas la tête pour autant.
ABP : Universal vient de sortir l'album « Bretonne » aux Etats-Unis, vous revenez de New-York ?
K. Camus : Oui nous sommes rentrés avant-hier. Nous sommes en effet allés faire le lancement de cet album. Nous y avons fait un concert en formule allégée de 3 musiciens plus Nolwenn, dans un club de Jazz à Manhattan. C'était un super concert, un public très chaleureux, beaucoup de Bretons avec qui nous avons beaucoup échangé grâce à mon ami Charles Kergaravat, président de l'asso des Bretons de New-York City. Nous avons aussi joué sen direct sur la chaine FOX 5. Cette chaine nationale est l'une des plus regardées là-bas, donc petite boule au ventre pour cette prestation, mais ça s'est très bien passé… Tout le monde était ravi, Nolwenn, l'équipe de la fox mais surtout Universal US, c'est un sacré enjeu de promouvoir une chanteuse étrangère …. nous devrions y retourner pour y faire des concerts là-bas donc… à suivre.
ABP : Tes impressions sur Big Apple ?
K. Camus : Nous avons pu profiter du séjour pour découvrir cette ville, Ground zero, Brodway, Central Park ou encore taper le boeuf dans des pubs avec des Irlandais ! J'en garde un super souvenir de cette ville, c'était un peu un rêve de gosse d'y aller, mais j'étais assez loin de la réalité, c'est vraiment la démesure….
Et retour à la réalité car en ce moment nous sommes en pleine promo en France pour le nouvel album "O filles de l'eau", l'histoire continue !!!