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Identité? Est-ce que j'ai une tête d'identité?
Notre chef des tas d'affaires françaises plaide pour un débat sur «l'identité nationale». Après travailler plus pour gagner plus, après plus karcheriser pour mieux nettoyer les «quartiers sensibles», et après que les pauvres cons se cassent plus vite de sa route, la communication nous persuade que l'identité des Français se résumerait à ce que l'extrême droite, d'ailleurs moribonde en dit.
Pascal Dazin pour alphabet du respect des enfants le 5/11/09 14:00

Identité ? Identité ? Est-ce que j'ai une tête d'identité ?

Notre chef des tas d'affaires françaises plaide pour un débat sur « l'identité nationale ». Après travailler plus pour gagner plus, après plus karcheriser pour mieux nettoyer les « quartiers sensibles », et après que les pauvres cons se cassent plus vite de sa route, la communication nous persuade que l'identité des Français se résumerait à ce que l'extrême droite d'ailleurs moribonde en dit.

Tout se passe comme si maître Sarkozy, par ce nouveau trait de « génie » (je cite ses disciples de l'UMP) continuait à confondre vie publique et incidents de procédures afin de garder le pouvoir.

Nous voilà donc partis pour « débattre » sur « l'identité nationale », comme si la mondialisation des flux humains devait résumer l'identité historique des Français….

L'identité des Français, dans chaque région et en tous cas depuis les existences de nos grands-parents, s'est construite sur des idéaux : l'aspiration à toujours plus de liberté, d'égalité et de fraternité. Sur la valorisation de la résistance aux oppressions, parfois immondes, parfois seulement médiocres et ridicules.

En souvenir de Léo Ferré, qui parlait des poètes, on pourrait dire : « Français, vos papiers », comme si Manouchian et sa bande (de « connards »), comme si les tirailleurs sénégalais, comme si les sans logis ni repères, n'étaient pas des phares français, identité tamponnée ou pas.

L'identité des gens est violée en France. Et avant tout par ces gens qui communiquent sur le thème par besoin opportuniste, par perversion narcissique.

Nous sommes de nouveau englués dans une oppression idéologique perverse. C'est de nouveau le slogan « travail, famille, patrie » qui conditionne l'inconscient collectif. Il n'est certes plus question de nazisme, présenté en permanence comme le paradigme de l'horreur (alors qu'en ces temps sinistres, beaucoup moins d'Hommes sur la planète Terre mourraient de faim et de maladies de la misère qu'à ce jour)

Car dans nos sociétés dites évoluées, si le nazisme est révolu, quoi que les opportunistes en dise et surtout pas gràce à eux, que vive le légazisme !

La procédure a tué la famille, sa première proie collective. Profitant des difficultés relationnelles induites par l'égalité entre les femmes et les hommes, s'appuyant sur l'idéologie féministe, le légazisme a proliféré sous prétexte de droits discriminants entre les femmes, les hommes, et leurs enfants communs. Des dizaines de milliers de suicides, des centaines de milliers d'exclusions, une paupérisation des familles artificiellement tronçonnées, ont conforté certains lobbies dans leur immunité et dans le bien-fondé de leurs ruses border-line, dans l'impunité des procès durs, au civil comme au pénal.

Puis Dame Procèdure (en France, ce fut par une nuit parlementaire de 2002, la nuit des longues robes noires, puisque les députés fondateurs étaient tous avocats) a vampirisé la sphère du travail. Les difficultés relationnelles induites par la mondialisation et la métamorphose financière du capitalisme hier encore paternaliste, furent le prétexte pour imposer des lois imbéciles où droite et gauche collaborèrent activement, Lois dites sur le « harcèlement »., qu'il soit moral ou sexuel. Ces lois iniques et perverses achevaient de transposer les relations humaines au travail du champ social (et notamment de la compétence de la médecine du travail) sur le terrain des affaires sonnantes et trébuchantes des cabinets d'experts judiciaires, quitte à désocialiser chacune des proies, qu'elle soit dès lors « requérant » ou « défenseur ». D'ailleurs, les procédures judiciaires ne faisaient que succéder aux procédures professionnelles, lesquelles déshumanisaient et normalisaient déjà les séquences de vie au travail, des services publics y compris les hôpitaux, jusqu'aux entreprises de ventes en masse de produits de surconsommation.

Puis la hyène procédurière s'est attaquée au cadavre politique. J'ai cité Ferré, se moquant des forces publiques réclamant leurs papiers aux poètes : mais à ce stade, il faut aussi remarquer qu'il manqua de verve prédictive. La procédure ne guette pas seulement « ceux que la société rejette » : elle suce aussi les élus. Car s'ils n'ont plus d'idées, ils ont tous des avocats, et il suffit de tourner le bouton de la radio (celle des droits de l'Ohm) pour entendre plaider « la droite, la gauche, et la Sainte Parlotte », et se dire que ce sera un juge bien sûr totalement indépendant et crédible qui départagera nos élus…

L'identité française, ce n'est pas de rejeter les liens humains qui spiritualisent les familles, le travail, et les philosophies. Ce n'est absolument pas de mesurer avec un Maître la différence entre des gens échoués ici ou là et des gens qui ont des droits normaux, ni de discriminer avec le même Maître les parents en difficulté selon qu'ils sont de pauvres mères ou des connards de pères.

L'identité française, c'est de résister aux légazistes, aux rusés procéduriers qui ont compris que 1789 fut capturé par de jeunes avocats sans scrupules qui nous ont fait prendre leurs vessies pour nos lanternes.

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