Invitée par la Commission Européenne pour représenter l'hexagone aux 30 ans d'Erasmus, la Bretonne Sylvie Le Moël-Philippe, chef du projet Aristote à la MJC du Plateau de Saint-Brieuc, a coiffé sa casquette de développeur Erasmus+, pour aller à la rencontre des 32 autres participants, eux aussi conviés aux cérémonies au sein du Parlement européen.
Sylvie a ainsi fait la connaissance d'Ande Trosten, un Norvégien de 26 ans appartenant à la minorité indigène des Sami.
Venu en costume traditionnel sami, ce pétillant participant a expliqué avoir effectué un stage Erasmus Jeunesse en Allemagne (Hanovre) afin de sensibiliser les gens aux effets du changement climatique dans la région de l'arctique. Mais ce qui le passionne le plus ce sont les langues régionales et minoritaires et, de retour dans son pays natal, il y enseigne d'ailleurs le sami.
« Ande voulait savoir d'où venait le breton, comment il se prononçait et s'il était éloigné du français. J'ai pu lui dire quelques mots, pour son plus grand plaisir » raconte Sylvie.
Même si la Norvège ne fait pas partie de l'Union européenne, elle participe au programme Erasmus+. Elle est d'ailleurs très active et a à coeur de trouver des partenaires bretons pour monter des projets conjoints dans le cadre de ce dispositif phare.
Le moment est d'autant plus propice que l'époque est favorable aux porteurs de projets. En effet, les budgets sont en forte augmentation. A titre d'exemple, pour les projets de partenariats stratégiques dans le secteur scolaire, il s'agit d'une enveloppe en hausse de 24 % (par rapport à l'an dernier, en 2016) avec un montant de 18.196.619 euros pour 2017. Pour le secteur des adultes, l'augmentation est encore plus marquante avec une hausse de 45,7 % (7.306.111 euros pour 2017).
L'Agence Erasmus+ France, qui gère les fonds hexagonaux pour le compte de la Commission Européenne incite les établissements à se lancer, que ce soit dans le secteur scolaire, de la formation professionnelle ou pour les adultes.
« Si l'on n'utilise pas l'enveloppe budgétaire qui est allouée à la France, il faudra rendre l’argent à Bruxelles et nous serons ensuite pénalisés par des réductions financières pour les années à venir. On nous a fait comprendre qu'il y a un enjeu collectif à soumettre des candidature et monter des projets, dont des échanges de bonnes pratiques en particulier. Les thèmes porteurs sont : la lutte contre le décrochage scolaire et l'illettrisme, l'éducation et l'accueil des jeunes enfants, l'inclusion sociale (migrants, réfugiés, égalité des genres, handicap...) et l'acquisition des compétences de base et transversales.
"En tant que Développeur Erasmus +, l'Agence nous propose des formations à distance pour nous permettre de mieux aider et accompagner les porteurs de projets à rédiger leurs candidatures" précise Sylvie "La date limite de soumission approche. elle est fixée au 29 mars 2017 à midi. Il ne faut donc pas hésiter à nous solliciter."
La liste des développeurs figure sur le site de l'Agence : (voir le site)
Aussi : sylvielemoel [at] orange.fr