- Dépêche -
Unser Land-Le Parti alsacien fait un beau pied-de-nez au gouvernement français
Dimanche 30 novembre, une des plus grosses manifestations régionalistes qui aient eu lieu en Alsace depuis longtemps a rassemblé 3 à 4 000 personnes dans le centre ville de Colmar.
Par Christian Rogel pour ABP le 1/12/14 13:43

Dimanche 30 novembre, une des plus grosses manifestations régionalistes qui aient eu lieu en Alsace depuis longtemps a rassemblé 3 à 4 000 personnes dans le centre ville de Colmar. C'est le renouveau de l'autonomisme en Alsace, avec la complicité involontaire du gouvernement.

Quelle mouche a donc piqué le Ministère de l'Intérieur quand il a souhaité « mettre les organisateurs devant leurs responsabilités » s'agissant d'une manifestation contre la fusion forcée de l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardennes ? Plusieurs services de police avaient, soi-disant, eu vent du fait que des « casseurs » voulaient l'infiltrer ( voir notre article ).

Le Collectif «Les Alsaciens réunis » s'est laissé impressionner par cette curieuse communication que le préfet accompagnait d'une profession, un peu saugrenue, de ne pas vouloir attenter à la liberté de manifester. La manifestation officielle était donc annulée, mais le résultat de cette brillante manoeuvre a été que, non seulement, Unser Land-Le Parti alsacien a pu la maintenir « hors de tout cadre légal » , selon l'aveu même de la Préfecture du Haut-Rhin, et, elle a rassemblé plus que celle de Strasbourg, le dimanche précédent.

Dimanche 30, à 15 heures, la place de la gare de Colmar était égayée par les couleurs vives des drapeaux alsaciens, celui de la Région Alsace (combinaison de rouge, or et blanc des blasons des départements) et le drapeau « Rot un' Wis » (Rouge et Blanc), créé en 1872 et qui déploie des couleurs traditionnelles dans le monde germano-austro-suisse ( voir notre article ). Comme le gwenn ha du, cet emblème prend le dessus de manière évidente, y compris sur les édifices publics, et on voit les deux couleurs déclinées de différentes manières. Personne ne sera surpris d'apprendre qu'au moins trois drapeaux bretons étaient aussi présents, l'un des porteurs étant coiffé d'un bonnet rouge. Un drapeau corse était aussi de sortie. Un défilé s'est ensuite dirigé vers la préfecture devant laquelle ont eu lieu des prises de parole des dirigeants d'Unser Land et d'invités bretons.

Une centaine de motards s'étaient auparavant concentrés à Obernai avant de faire une opération-escargot sur l'autoroute pour se rendre à Colmar où ils ont été accueillis au milieu des fumigènes. Une cinquantaine de cyclotouristes les ont rejoints à l'entrée de la ville, ainsi que de jeunes conducteurs de Vélosolex.

La présidente d'Unser Land-Le Parti alsacien, Andrée Munchenbach, adjointe au maire de Schiltigheim, et connue pour ses convictions écologistes, a appelé à la résistance et à la défense de la Heimat alsacienne, tout en signalant, qu'en France « manifester peut être mortel » . Jean-Georges Trouillet, vice-président du parti, a dénoncé la phrase méprisante de Manuel Valls ( « il n'y a pas de peuple alsacien » ) et a précisé ( qu'il n'avait) « rien contre les Champenois ou Ardennais » , mais, « nous n'acceptons pas une telle remise en cause de notre identité, ou encore de notre langue. Nous n'acceptons surtout pas de ne pas être consultés sur notre avenir… » .

Les deux grandes banderoles portées en tête de défilé étaient révélatrices, car la première, en alsacien, proclamait : « Elsasser sin mir, Elsasser bliewe mir » (Alsaciens, nous sommes, Alsaciens nous restons) et la seconde plus radicale : « L'Alsace avec ou sans la France » . Une pancarte manuscrite énumérait les dates des 5 annexions de l'Alsace depuis 336 ans, de 1678 à… 2014, et proclamait : « Trop subi, trop trahie, notre futur, c'est l'autonomie » .

Pour annoncer la manifestation précédente, Unser Land-Le Parti alsacien avait rappelé, qu'il y a exactement 100 ans, le Maréchal Joffre, entrant dans l'Alsace reconquise, déclarait à Thann : « La France vous apporte, avec les libertés qu'elle a toujours représentées, le respect de vos libertés à vous, des libertés alsaciennes, de vos traditions, de vos convictions, de vos moeurs. » et la commentait ainsi : « cette phrase historique, chaque Alsacien la connaît. Si les mots ont vraiment un sens et que la France n'a qu'une parole, c'est le moment de la tenir » .

Fait remarquable, le président du Conseil général du Haut-Rhin, Charles Büttner, dans la ville siège du département, était venu à la manifestation, ainsi que d'autres élus, dont Christian Chaton, conseiller général, maire de Sainte-Marie-aux-Mines, et le maire écologiste de Kaysersberg, Henri Stoll, sans se soucier, ni de l'ambiance frondeuse, ni de son caractère théoriquement illégal. Charles Büttner a publié, ensuite, un communiqué officiel, disant : « J'étais heureux d'être là au milieu d'hommes et de femmes de toutes générations, notamment ces très nombreux jeunes qui manifestaient dans la bonne humeur et avec conviction. C'était une communion d'hommes et de femmes qui ne peuvent accepter l'humiliation, qui refusent le déni de leur identité et qui ne demandent que le respect de ce qu'ils sont » .

C'est donc un triomphe pour Unser Land-Le Parti alsacien, qui, ayant eu une couverture médiatique locale inespérée, ne peut plus être mis à l'écart par les partis parlementaires de droite et du centre, d'autant qu'il est situé plutôt au centre sur le spectre politique. Il a obtenu, brièvement, en 2011, avec David Heckel, le siège de conseiller général de Sarre-Union. Membre comme l'Union démocratique bretonne, de la Fédération Régions et peuples solidaires qui réunit des partis autonomistes et régionalistes de France, il va devoir muscler son fonctionnement, et pour faire face à l'afflux d'adhérents et affronter la compétition pour se partager les dépouilles de la (faible) gauche socialiste en Alsace qui a trop suivi les pulsions jacobines de Hollande et de Valls.

Christian Rogel

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Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
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Vos 38 commentaires
Paul Chérel Le Lundi 1 décembre 2014 15:52
Je ne vois pas bien ce qui vous fait employer le mot "région" dans votre article. En allemand et en alsacien Land signifie pays. L'Alsace est un pays tout comme la Bretagne. C'est la France qui utilise le mot région pour désigner n'importe quoi : la région lombaire, la région du camembert, la région viticole et les petits bouts de territoire qu'elle s'est appropriés et a agglomérés au cours des âges et qu'elle veut découper maintenant comme on découpe du saucisson. Unser Land c'est Hor Bro. Paul Chérel
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Christian Rogel Le Lundi 1 décembre 2014 16:08
@Paul Chérel
Bizarre, je n'ai pas employé le mort région dans cet article, sauf pour la Région Alsace qui est une institution.
En traduisant pays, on ne clarifie rien, puisque ce mot est employé pour toutes sortes de niveaux géographiques et politiques, et pas seulement en France, car les Anglais incultes (Kipling) disent : "Right or wrong, my country".
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herve morvan Le Lundi 1 décembre 2014 16:43
4 gwenn ha du & 1 kroaz du, fotoioù:
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Pôtr ar skluj Le Lundi 1 décembre 2014 20:17
Ça fait la grève des mutations sur ABP ? On dit eur groaz du.
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Ronan Badouel IB Le Lundi 1 décembre 2014 20:23
Les ami(e)s, c'est pas pire que ce mot "province" si souvent à la bouche des Parisiens et des médias, des touristes et de certains Bretons eux-mêmes. Ce mot "province" qui me fait vomir signifiant en latin provinciae, c'est à dire "pays vaincu"....
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Ludovic Renoir Le Lundi 1 décembre 2014 20:46
Notre plus grande richesse c'est notre culture. C'est elle qui fixe le cadre de nos valeurs et donne l'impulsion à notre dynamisme. Nous sommes des alémaniques rhénans, et nous vivons à la manière des peuples qui se sont établis le long de cette rivière.
La République ou la langue française ne nous empêchent pas d'être des alsaciens du quotidien, il est inutile de regretter son dialecte ou de fustiger le fantôme jacobin.
L'Alsace vivra aussi longtemps que nous nous sentirons ses enfants, et je continuerai longtemps de chanter dans les bistrots la force de mes racines.
Wan m'r jetz singa? Wìrd's erklìnga? Ja, wit in dàra griana Oï!
(Chanterons nous? Cela résonnera-t-il? Oui loin dans cette verte prairie!)
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yanneutch Le Lundi 1 décembre 2014 21:07
Région et Peuples Solidaires est une fédération de partis au niveau hexagonal. Elle compte en son sein des régionalistes, autonomistes et nationalistes, un parti indépendantiste qui est en pratique autonomiste, ERC en Catalogne Nord.
l'UPA, ancêtre de Unser land, et membre de R&PS, était aussi signataire de l'Appel de Corti (2006), de même que ERC.
L'Alliance Libre Européenne est elle un parti au niveau européen forant groupe avec les Verts, comptant en son sein des partis autonomistes, régionalistes, indépendantistes, nationalistes ou de minorités ethniques, tels le BNG (Galice), ERC, l'UDB etc.
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Christian Rogel Le Lundi 1 décembre 2014 21:59
Merci, yanneutch pour la précision qui était nécessaire. RPS n'est effectivement pas l'ALE.
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yannick ambiehl Le Lundi 1 décembre 2014 23:55
Ca y est la machine est lancé ;) https://www.facebook.com/events/317202018471605/?context=create&previousaction=create&ref_dashboard_filter=upcoming&source=49&sid_create=194719064
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Ernest Winstein Le Mardi 2 décembre 2014 00:18
Peut-être est-il possible de se ré-approprier le dialecte par un bilinguisme français-allemand étendu à une part plus importante de la population... Il faut bien, pour arriver à cela, une volonté politique plus affirmée.
Bravo pour l'article.
Ernest Winstein, Strasbourg
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bernard Guyader Le Mardi 2 décembre 2014 06:27
Bon dia ..Yanneutch ..ERC serait il devenu un parti autonomiste ? ..Non pas du tout ..républicain et indépendantiste ....cela leur suffit..de plus depuis le 9N ..on ne parle plus que de souveraineté à ERC du Nord ou du sud . Bernard Guyader
En ce qui concerne RPS ... oui ce sont au mieux des autonomiste au pire des régionalistes .
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PIERRE CAMARET Le Mardi 2 décembre 2014 06:35
@YANNEUTCH . Tout cela est tres positif.....but one question /nur eine Frage : mais quel poids politique ,avons nous ????
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Jonathan Le Bris Le Mardi 2 décembre 2014 10:36
Discours breton,
lors de la manifestions du 30/11/14 contre la reforme territorial a Colmar
Bonjour a tous ,
ou comme on dit en Bretagne:
"Demat d'an holl".
Si je suis ici aujourd'hui ,
c'est dans le but de témoigner pour les Bretons et la Bretagne,
de notre solidarité,
envers VOUS,
le peuple d'Alsace ...
Afin de témoigner notre solidarité envers votre NATION!!!
NOUS,
nation bretonne,
nous vous rejoignons de ce combat...
1- Pour dire NON a cette fusion qui vous a était imposé,
sans qu'aucun referendum ne vous est été proposé par le pouvoir centrale de paris ...
2-Egalement,
en tans que breton,
pour réclamer a paris ce qui nous revient de droit ,
la réunification de la Loire atlantique en Bretagne....
NOUS ,
peuples minoritaires...
( Je salut au passage les Savoisiens, Niçois, Corses, Occitans et les Basques qui je l'espère nous regardent )
Nous réclamons un droit de réponse...
Suite a cette réforme ,
( véritable affront faite a nos légitimités en tans que nations )
Nous réclamons a Paris:
1- Une dévolution du pouvoir centrale aux dites régions et nations qui les composes,
2- L'autodétermination des peuples ou droit de nation a disposer de nous même,
3- Notre autonomie politique et économique par le retour de nos institutions,
(Parlement, chambre des comptes) ,
4- L'enseignement des langues et histoires des peuples dans NOS régions/nation,
5- Ainsi que le transferts des compétences aux régions/nation à la manières des "landers" Allemands et/ou "cantons" Suisse ...
PARIS n'a trop longtemps méprisé nos peuples ...
Il doit se rendre compte ...
Que nous existons ...
Il doit se rendre compte.... que... s'il ne veut pas composer avec nous, il le fera sans nous
Après tous, si l'état français ne nous considère pas , pourquoi devrions nous le considérer ??? ....
Envoyons lui ce message...
"ALSACE / BRETAGNE UNI CONTRE PARIS"
...
ENTEND NOUS PARIS ,
car les assises de ton pouvoir,
ne sont pas aussi stable qu'ils ni paraissent !!!
ENTEND NOUS,
car tu n auras bientôt plus mots a dire !!!
Et comme on dit en Bretagne...
BEVET BREIZH DIEUB
Comme on dit ici chez vous en Alsace ...
ELSASS FREI .....
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JP. Touzalin Le Mardi 2 décembre 2014 11:12
"Right or wrong, my country ..."
Outre que le mot "country" est de variable acception, le propos qui n'est pas attribuable à Kipling,a fait l'objet d'un célèbre énoncé de GK Chesterton (1874-1936): " My country, right or wrong is a thing that no patriot would think of saying. It is like saying ' My mother, drunk or sober '.
Inculte l'Anglais?
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Pascal Gerrer Le Mardi 2 décembre 2014 11:13
http://youtu.be/L5-kh9Ouml8.
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Lucien Le Mahre Le Mardi 2 décembre 2014 12:42
Comme on évite d'être captif - telle une mouche dans une toile d'araignée - de l'alternative nationale française gauche/droite montée en épingle et hors de laquelle il n'y aurait point de salut, on va essayer de s'en sortir en disant les choses de notre point de vue à tendance... péninsulaire.
Ah ben après, libre aux mordus, aux accrocs, aux dépendants, aux formatés grave, de répartir les choses selon l'impérial schéma binaire qui, s'il n'est pas sans fondement, ne suffit pourtant pas à rendre compte de toutes les réalités existantes et en particulier les nôtres, coupant de plus trop souvent en deux de légitimes solidarités de terrain.
Ainsi donc, parce qu'il y a plus de trente ans, le Marseillais Defferre avait exigé de Mitterrand une régionalisation refusée à de Gaulle une quinzaine d'années auparavant, on avait fini par croire que le PS n'était pas un parti tout à fait jacobin. D'autant que le courant Rocard était girondin, que bien des électeurs socialistes l'étaient également et qu'une fois dans l'opposition les élus en place chez nous jouaient leur partition avec talent sur l'air de la Bonne du Curé : "J'voudrais bien, mais j'peux point !".
Bonne volonté quand même, qu'on se disait. Ah, eux aussi, ils en gros sur le coeur ! C'est bien simple : ils ne décolèrent pas !
S'il n'en tenait qu'à eux, c'est sûr que ça changerait de note ! Et pas qu'un peu ! Ouyouyouille, je ne te dis pas. Ca euh... valserait !
Et puis les équipes finissent par changer. Les politiques par se faire. Et les constats par s'imposer.
Maintenant que le voile est définitivement tombé sur la forfaiture de nos députés bretons (pas tous, mais quand même) le jacobinisme à l'oeuvre par l'équipe au pouvoir, en particulier pour nier nos amis alsaciens et pour proroger notre handicap immérité, apparait dans toute sa limpidité. Et sa brutalité.
Car régionaliser mieux et à moins cher, au départ : bingo ! On était preneur !
Bien sûr : quel découpage, quelles compétences, quelle efficacité et quelles économies ? Mais le processus était engagé.
Les compétences : "On verrait plus tard !". Plaf ! Bof, on n'a pas pas tous la même logique, mais bon, voyons la suite. En plus avec tous les Bretons qu'on a au gouvernement, ce serait bien le diable si...
Ah ben on a bien fait d'attendre : on aurait regretté d'avoir loupé le spectacle !
Découper la France sur un coin de table en une après-midi pour la partager comme un butin entre associés, relève plus du découpage de l'Afrique coloniale que du processus démocratique en usage à notre époque. Amalgamer sans consultation des territoires entiers ne glorifie pas non plus de la démocratie participative la plus exemplaire !
Et puis, nier le peuple alsacien, tout de même, il fallait oser !
Ce qui n'était pas possible sans une belle dose d'inconscience. Inconscience du réel, je veux dire, méconnaissance. Et décalage complet avec la méthode adéquate... Le repli défensif sur un Etat jacobin autoritaire et simpliste peut préserver un moment la main-mise d'un pouvoir central en mauvaise posture, mais cet avantage provisoire est aussitôt annulé par le fait têtu qu'on ne peut effacer les réalités humaines forgées par les siècles et parfois, comme la Bretagne, plus du millénaire.
Les pouvoirs passent, les Etats, surtout hors-sol, ont une durée de vie limitée prévisible. Les erreurs peuvent être plus ou moins réparées. L'avenir peut reprendre ses droits. Mais par qui, si l'on convoque à notre secours le seul schéma binaire gauche/droite du début ? Ou alors on recommence à croire candidement ?
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Christian Rogel Le Mardi 2 décembre 2014 13:03
@JP Touzalin
G. K. Chesterton critiquait une expression entendue par lui auparavant. Mais, qui l'avait dite ? Je pensais me souvenir que Robert Escarpit l'avait attribuée à Kipling, bon exemple de jingoism (chauvinisme exalté), mais, elle pourrait avoir été dite par un certain Decatur, un des premiers officiers de marine américains :
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JP. Touzalin Le Mardi 2 décembre 2014 13:32
M. Rogel
Stephen Decatur Jr (1779- 1820)En 1816,le propos a été déclamé à la fin d'un dîner au moment des toasts ... pas tout à fait dans les mêmes termes d'ailleurs ...
Officier dans la marine américaine, très célèbre en son temps, assez pour avoir donné son nom à une ville de l'Illinois.(cf. Wikipédia en anglais ... une foule de détails très intéressants sur l'Amérique du XIXe siècle et son "patriotisme" .)
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PIERRE CAMARET Le Mercredi 3 décembre 2014 01:27
Je pense que le Gpuvernement francais cherche aussi a museler la Presse par des consignes / Instructions . Je demande l'avis de mes amis Alsaciens .
Je lis DNA , cela s'est deteriore , il y a qq mois il avait encore une edition en Langue allemande qui a disparu .
Commentaires tres prudents sur les manifestations Alsaciennes sur la Non Fusion .... beaucoup plus abondants sur la liberation de l'Alsace , il y a 70 ans .
C'est comme cela que les francais ont toujours reecrit l'histoire ......... en la reinventant.
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M.Prigent Le Mercredi 3 décembre 2014 05:27
Décidément, la FRance, phare de l'Humanité, me surprendra toujours.
L'assemblée Nationale ne vient-elle pas, en 2 temps, 3 mouvements, de reconnaître l'Etat palestinien avec une majorité écrasante de presque 70% (339 pour, 151 contre) alors que dans le même temps elle noie l'identité alsacienne, qui d'ailleurs n'existe pas d'après Valls et entérine la permanence de la partition de la Bretagne.
Je ne comprends pas très bien ce 2 poids, 2 mesures...il est vrai que je ne suis pas énarque.
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PIERRE CAMARET Le Mercredi 3 décembre 2014 11:26
Michel PRINGENT comme je vous rejoins , pour eux nous sommes des primaires.Vous n'etes pas enarque , Ma Doue Beniguet/ Gott sei Dank , moi nous plus .
C'est merveilleux la FRance .... mais moi j'en ai raz le bol .Pays de C......
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Paul Kerguelen Le Mercredi 3 décembre 2014 11:27
Et un jolie coup d'éclat à L'ONU de la part des Savoisiens...
Dommage qu'il n'y ai pas de passerelles et que les Bretons n'y étaient pas associés ainsi que les Alsaciens et les Basques...
Plus que jamais, ils serait temps que les Bretons s'unissent et que, unis, nous agissions de concert avec les autres nations sous main-mise française afin de coordonner nos actions...
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lwenn Le Mercredi 3 décembre 2014 12:11
Il faut que nous affirmions la nation bretonne avec ses droits et que nous fassions les démarches au niveau international pour la faire reconnaître.
Il faut d'autre part assigner l'Etat français devant un tribunal international pour entreprise génocidaire en Bretagne.
Il n'y a que ces deux démarches qui peuvent nous sortir de la situation coloniale dans laquelle nous sommes.
Aucun parti ni aucune association ne semble vouloir pour l'instant entrer dans cette démarche.
Mais nous n'obtiendront rien de la part de l'Etat français qui est notre Ennemi. Et pas que le notre.
La réforme territoriale le montre une fois de plus.
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Ar Vran Le Mercredi 3 décembre 2014 12:16
@Pierre Camaret & Michel Prigent
C'est donc pour cela qu'il faut demander à Israël de voter une résolution pour la reconnaissance des Etats Corses et Bretons, histoire de rendre la politesse...
Quel b. ce serait! Tel est pris qui croyait prendre...
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Mickaël COHUET Le Mercredi 3 décembre 2014 14:56
@ Ar Vran,
C'est une EXCELLENTE IDÉE !!!
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lwenn Le Mercredi 3 décembre 2014 17:53
"L'assemblée Nationale ne vient-elle pas, en 2 temps, 3 mouvements, de reconnaître l'Etat palestinien avec une majorité écrasante de presque 70% (339 pour, 151 contre) alors que dans le même temps elle noie l'identité alsacienne, qui d'ailleurs n'existe pas d'après Valls et entérine la permanence de la partition de la Bretagne."
"la résolution des trois députés socialistes, membres de la commission des Affaires Etrangères Benoît Hamon (Yvelines), Gwenegan Bui (Finistère) et François Loncle (Eure), "proposant que l'Assemblée nationale adopte une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l'Etat de Palestine au côté de l'Etat d'Israël »."
Deux des députés à l'origine de cette résolution pour la reconnaisance d'un Etat palestinien sont "bretons" : Hamon, et Bui (remplaçant de Lebranchu)
Hamon, Bui (et Lebranchu) sont tout trois contre la réunification.
"C'est donc pour cela qu'il faut demander à Israël de voter une résolution pour la reconnaissance des Etats Corses et Bretons, histoire de rendre la politesse..."
Je n'ai pas remarqué que les Juifs, en France, aient beaucoup soutenu la réunification de la Bretagne.
Je n'ai pas remarqué que le Crif (soutien inconditionnel de l'Etat israélien), la Licra, ou la LDHF aient jamais porté leur appui aux revendications bretonnes, ou basques, ...
Pourquoi ne pas demander au Crif, à la Licra, etc, de se positionner sur les revendications bretonnes ?
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François Le Guellec Le Jeudi 4 décembre 2014 05:28
A la fin des commentaires je note qu'on parle finalement de religions! Or qu'en est-il entre la situation de la France et ses régions voisines de l'Alsace où Église et État sont séparés, et la volonté "paradoxale" d'indépendance d'un territoire toujours sous régime concordataire? C'est peut-être là le problème des Alsaciens et... De l'Eglise ne soyons pas dupes!
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Christian Rogel Le Jeudi 4 décembre 2014 11:59
@François Le Guellec
La question religieuse ne me semble pas plus posée en Alsace qu'ailleurs. Ils voient bien qu'en Allemagne, les églises sont financées par les impôts, cela fait partie de leur culture locale.
La défense du concordat par beaucoup d'Alsaciens est un élément secondaire d'un régime local composé de choses autrement plus prégnantes (droit local, sécurité sociale). Il faut bien voir que pour les Alsaciens, c'est un ensemble de promesses que la France a faites lors des récupérations. Une abrogation non consentie serait une forme de forfaiture. Ce srait une très mauvaise idée d'y toucher, alors que la RF crée des frustrations.
Quel paradoxe ? Une éventuelle indépendance amènerait, probablement, à un nouveau concordat, mais on est loin d'y être.
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Pôtr ar skluj Le Jeudi 4 décembre 2014 17:34
"Je n'ai pas remarqué que les Juifs, en France, aient beaucoup soutenu la réunification de la Bretagne. "
Que voulez-vous dire ?
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Odile Le Jeudi 4 décembre 2014 18:26
Tout comme les anglais avaient essayé de le faire avec les français au Québec, ils auront beau nous museler ou tenter de nous noyer dans la masse, ils n't arriveront pas ! Nous, alsaciens et bretons (ainsi que tous les autres....), nous résisterons! Si notre histoire, en Alsace, nous a bien appris une chose, c'est qu'aucune frontière ne reste figé à jamais............un jour ou l'autre, nous serons tous libre d'avoir enfin un Land à nous!
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Christian Rogel Le Jeudi 4 décembre 2014 18:52
@Alwenn
Que viennent faire les Juifs là-dedans ? Ils ne sont pas une organisation politique. Si les organisations parisiennes que vous mentionnez intervenaient dans l'organisation politique de la France ce serait vu comme parfaitement saugrenu. Ils le savent bien.
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lwenn Le Jeudi 4 décembre 2014 21:20
@ Christian Rogel
"Que viennent faire les Juifs là-dedans ? Ils ne sont pas une organisation politique. Si les organisations parisiennes que vous mentionnez intervenaient dans l'organisation politique de la France ce serait vu comme parfaitement saugrenu."
Mais qui décide de "l'organisation politique" de la "france" ? Les Alsaciens ? Les Bretons ?
Moi on ne m'a pas demandé mon avis. Et on n'a pas demandé leur avis aux Alsaciens.
Il faut donc bien se demander QUI décide de "l'organisation politique" de la france !
On peut répondre dans un premier temps : Valls. Mais qui est Valls ?
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PIERRE CAMARET Le Vendredi 5 décembre 2014 07:33
DNA d'aujourdhui .
Les Conseillers generaux du Haut Rhin ont siege avec un baillon , aux couleurs de l'Alsace , sur la bouche .
Exemple peut etre a suivre et etendre a l'Assemblee Nationale et biensur pas seulement les Alsaciens , mais les Bretons ( certains biensur ,tous, serait du reve )les Savoyards , les Basques enfin tous ceux pour qui l'identite de leur pays et la Democratie ,ont une valeur . L'effet mediatique serait plus grand , etant donne que des journalistes etrangers sont accredites .
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 décembre 2014 09:12
Je suis bien d'accord ,sans équivoque , pour dire que le problème israélo palestinien est hors sujet ici .Il faut avoir aussi le courage d'accepter, que des élus français ou bretons qui ne sont pas en faveur des revendications bretonnes, peuvent prendre parfois des bonnes initiatives dans d'autres domaines et ce ,quel que soit leur positionnement politique.Il ne faut pas tout amalgamer ,pire cela contribue à diviser stupidement les militants bretons Seulement pourquoi certains commentaires sur ce thème d'outre Méditerranée sont validés et pas les autres ? deux poids deux mesures
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Christian Rogel Le Vendredi 5 décembre 2014 10:36
@Sperd Dieub
Certains flirtent avec la loi sur le non-discrimination, d'autres pas + la responsabilité éditoriale de l'ABP?
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 décembre 2014 12:36
OK
Mais Christian si vous avez pris connaissance du contenu de commentaire c'est déjà pas mal Cela confirme qu'il y a ,en général des questions qui restent taboues par rapport à la période nazie Pourquoi a t-on le droit de fustiger certaines compromissions dont la bretonne , même la française ,et pas d'autres ????
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Pôtr ar skluj Le Vendredi 5 décembre 2014 14:23
À Christian Rogel :
"Certains flirtent avec la loi sur le non-discrimination, d'autres pas + la responsabilité éditoriale de l'ABP?"
Je suis déjà profondément choqué par certains des messages qui sont affichés, je n'ose imaginer la violence de ceux que vous avez rejeté. Continuez à être vigilent, nos petites préoccupations régionales me semblent tout d'un coup bien dérisoires face à tout cela...
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Dany. B Le Dimanche 25 janvier 2015 11:46
Iwenn : "moi on ne m'a pas demandé mon avis" : ben si, aux dernières élections législatives. Dans un pays démocratique les citoyens élisent des représentants qui prennent des décisions à leur place. La démocratie directe ne marche qu'en petit comité. Difficile à 65 millions.... Et quand on voit le succès du dernier référendum, avec le retour sur le devant de la scène de tous ceux qui l'ont plombé. A part ça , pour l'opposition à la fusion : elle est surtout menée par les élus qui ont peur de perdre une part du gâteau et qui ont trouvé quelques idiots utiles (rot un wiss) pour aller dans la rue. Le 22 janvier : 20 manifestants à Strasbourg
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