Hier, après avoir laissé la cérémonie officielle suivre son cours, une quarantaine de membres de l'association Bemdez ont investi le plateau de la garenne, pour un hommage breton aux poilus de la grande guerre. Un hommage qui s'est voulu un message en faveur de la fraternité et de la paix. L'association a rappelé que « le quart des hommes qui ont laissé leur vie sous les couleurs de la France étaient Bretons. » Par cette cérémonie, Bemdez entend « leur rendre hommage en leur langue, en respectant le voeu des anciens combattants revenus du front qui voulaient un 11 novembre sans armes afin de célébrer la paix. »
Une cérémonie discrète, en breton et en français, sous l'oeil attentif de quelques policiers. Du breton pour les morts Bretons. En effet, Bemdez a choisi de lire un extrait du bulletin paroissial de Grand-Champ, paru en 1923 : « le Conseil Municipal ayant décidé d'ériger un monument aux morts pendant la guerre avait demandé que l'inscription fût rédigée en breton, langue maternelle de tous les habitants de la commune, y compris M le Maire. Ce dernier s'y est opposé absolument, prétendant que le breton est une langue dégénérée, et que cela déplairait au Préfet. Nous comprenons parfaitement l'émotion des habitants de Grand Champ qui considèrent comme un outrage fait à leurs morts l'imposition d'une langue que ceux-ci n'ont jamais ordinairement parlée, sur le monument qui doit perpétuer leur souvenir . »
A Vannes, ce 11 novembre, une quarantaine de personnes sont venues sans armes afin de célébrer la paix et d'honorer la mémoire des disparus, en français et en breton. Paru sur BREIZHmag ( www.breizhmag.com)