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Histoire maritime de la Bretagne avant 1532 - 4/10. Contexte de la guerre de Cent Ans
Contexte : La guerre de Cent Ans (1337-1453) commença par la guerre de succession de Bretagne. En 1364, Charles de Blois et le parti français subirent à Auray un échec retentissant devant les troupes anglo-bretonnes et Jean IV de Montfort prenait le pouvoir en même temps que son duché.
marc Patay Lejean pour ABP le 1/04/12 18:14
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Bataille de l'Écluse

Contexte : La guerre de Cent Ans (1337-1453) commença par la guerre de succession de Bretagne. En 1364, Charles de Blois et le parti français subirent à Auray un échec retentissant devant les troupes anglo-bretonnes et Jean IV de Montfort prenait le pouvoir en même temps que son duché. Décidément les Blois n'eurent pas de chance avec les Bretons. Déjà ces derniers, en Angleterre, au XIIe siècle, prirent le parti de Mathilde l'Emperesse contre Étienne de Blois. L'appui des Bretons permettait à Henry II Plantagenêt de saisir le trône d'Angleterre.

Après la défaite de Charles de Blois, l’État breton indépendant s'allia le plus souvent à la France et contribua de manière essentielle à la défaite finale des Anglais. Une flotte bretonne fut envoyée à l’Écluse. Les connétables de France, Du Guesclin, Clisson puis Arthur de Richemont, futur duc de Bretagne, furent présent à Cocherel, Pontvallain, Patay, Formigny (reprise de la Normandie), Castillon (reprise de la Guyenne). A lui seul, Richemont réorganisa l'armée française, reprit Paris, qui pourrait encore l'honorer aujourd'hui, et la Normandie. Sans doute parce qu'il fut duc de Bretagne, la France, dans ses manuels, oublia cet éminent capitaine qui joua un rôle au moins égal à Jeanne d'Arc durant la guerre de Cent Ans. Insistons … dans l'histoire française, il importe, manifestement, de ne pas révéler au grand public que la Bretagne, en tant que telle, joua un rôle cruciale dans la « libération » de la France, elle préfère honorer un brillant soldat, Du Guesclin, pas toujours fier de ses choix, le prototype « idéal » du bon et brave Breton … courageux, obéissant et fidèle ... qui ne saurait être un héros pour la Bretagne. Sur mer aussi la bataille fit rage et c'est ce que nous allons conter ici.


1296, Le vicomte d'Avranches constata aussi que beaucoup de vaisseaux bretons, chargés de sel, de vin, de blé ou d'autres denrées, étaient journellement pillés par des navires anglais qui couraient la mer et se livraient sur les Bretons, alliés de l'Angleterre, à une piraterie effrontée. La Borderie, Histoire de Bretagne, XIXe.

On trouve mentionné à deux reprises dans l'enquête de 1296 (du vicomte d'Avranches), le bourgeois de Guingamp Michel Costentin qui marchande moult de denrées par mer. Il est en particulier cité pour l'échange de poisson sec contre 1834 quintaux de fer apportés par un navire espagnol. Le texte aussi évoque une sorte d'expédition militaire internationale avant l'heure, montée par des Bayonnais et des Espagnols contre les îles de Ré et d'Yeu, à l'aide d'un navire breton acheté à un Flamand et armé par un marchand bayonnais de Saint-Brieuc. Yves Coativy, La Bretagne ducale : la fin du Moyen Âge.

1302 Philippe IV (le Bel) confia l'administration de la Flandre à un capitaine énergique, mais arrogant et cupide. Une année s'écoule. Bruges, grevée d'exactions, murmure. L'insurrection gagne la côte, Dam, L’Écluse, Nieuport, Gravelines. L'amiral Michel du Mans, auquel on a confié la garde de Male, est entouré par les forces flamandes. Il refuse de se rendre, subit l'assaut. ; fait prisonnier, il est décapité avec dix-sept hommes de sa suite. Des deux armées françaises envoyées à la rescousse, l'une se fait écraser à Courtrai (11 juillet), l'autre ne remporte aucun avantage et doit être licenciée (novembre). Le contrecoup de ces échecs est ressenti sur mer, où les galères royales de l'amiral Réméré Grimaldi et les nefs bretonnes mandées le 15 juin ne peuvent prendre l'offensive. Revue des questions historiques, Marquis de Beaucourt.

1305, Jean II de Bretagne se rendit à Lyon pour le sacre du pape Clément V. «Il fit construire, ou peut-être il loua des galées, c'est-à-dire de grands navires pour garder les ports … Jean II traînait avec lui une suite très nombreuse … pour la convoyer sur l'onde ligérienne, il fallait plusieurs bateaux de grandes dimensions ou une flottille de petites barques; mais il eût été bien impossible de coucher convenablement tout ce monde à bord. Aussi, chaque soir, la flotte mettait à terre tous ses passagers, qui s'en allaient souper et dormir dans l'abbaye, la bourgade ou la ville la plus voisine. On devait envoyer un ou deux jours à l'avance des fourriers pour préparer les logements et les vivres: sans quoi il eût été souvent difficile de rencontrer juste à point assez de ressources pour héberger cette longue procession itinérante. Chaque matin, le cortège se rembarquait et continuait à remonter le fleuve ». La Borderie.

1335, les bateaux qui abordaient à Camaret devaient à Hervé de Léon un droit de coutume payé dans la chapelle sainte marie madeleine de Lampaoul qui existait encore. Ogée.

1337 à 1339. Philippe (VI) de Valois arme en course et entretient sur mer une flotte composée de Normands, de Bretons, de Picards, de Génois et de Biscayens sous les ordres de Charles Grimaldi, de l'amiral Hue Quieret, de Nicolas Behuchet et de Barbavera. Ainsi le 24 mars 1338, ses navires incendient et pillent Portsmouth. Selon en.Wikipédia, dans « battle of Sluys », Quieret serait breton, il est né en Picardie mais son écu est «D'hermines, à trois fleurs de lys … » ?

1338-1339, «Vous conterons du roi Philippe de France qui étoi tre traist (retiré) vers Paris, et avoit donné congé à tout son grand ost (armée), et fit durement renforcer sa grosse navie (flotte) qu'il tenoit sur mer, dont messire Hugues Quieret, Bahuchet et Barbevaire étoient capitaines et souverains. Et tenoient ces trois maîtres écumeurs grand foison de soudoyers (soldats) Génois, Normands, Picards et Bretons; et firent en cet hiver plusieurs dommages aux Anglois, et venoient souvent courir jusqu'à Douvres et à Sandwich, à Winchelsea, à Rye et là environ sur les côtes d'Angleterre; et les redoutoient durement les Anglois, car cils (ceux-ci) étoient si forts sur mer que plus de quarante mille soudoyers (soldats) étoient en leur compagnie ; et ne pouvoit nul issir (sortir), ni partir d'Angleterre, qu'il ne fut vu et sçu, et puis pillé et robé (volé) ; et tout mettoient à mort. Collection des chroniques nationales françaises écrites en langue vulgaire du treizième au seizième siècle, avec notes et éclaircissements par J. A. Buchon.

1338, bataille navale d'Arnemujden livrée le 23 septembre, qui oppose une flotte française commandée par les amiraux Hugues Quiéret (Breton ?) et Nicolas Béhuchet à cinq grandes nefs anglaises qui capitulent. J.C Castex, Dictionnaire des batailles navales Franco-Anglaises. Les presses de l'université, Laval. 2004.

1338, Charles de Blois avait équipé trente-six navires d'une grandeur remarquable, pour s'opposer à la descente des Anglais. Les deux flottes se rencontrèrent à la hauteur de Guernesey. Les guerriers des deux partis déployèrent sur l'Océan le même courage et la même animosité que sur les champs de bataille de l'Armorique. Cette fois encore, Jeanne de Montfort donna l'exemple; elle combattit de sa personne sur le pont de son navire. On se battit toute la journée avec un incroyable acharnement, jusqu'à ce qu'un épouvantable orage, survenu à la tombée du jour, eût dispersé les deux flottes. La flotte de La Cerda fut jetée sur les côtes de Biscaye, pendant que la comtesse de Montfort, plus heureuse, parvenait à gagner les rivages de Bretagne; elle aborda près de Vannes, et elle résolut d'assiéger cette ville, que le sort semblait désigner à ses armes. La Bretagne Par Jules Gabriel Janin.

1338 Cependant la vaillante veuve d'Olivier IV de Clisson (décapité sur ordre de Philippe VI), Jeanne de Belleville, remplissait la France et la Bretagne du bruit de sa vengeance. Après avoir, par ruse, pris l'une des places de Charles de Blois, et égorgé toute la garnison, elle s'était jetée sur mer et avait formé une flotte, à la tête de laquelle elle poursuivait et détruisait sans pitié tous les navires français qu'elle pouvait atteindre. Elle perd son navire au cours d'un naufrage. La Borderie, Histoire de Bretagne.

1338, Jeanne de Clisson (de Belleville) avait déclaré la guerre au roi meurtrier de son mari. On la voit, sur les côtes de France, comme autrefois les Normands de Rollon, porter le ravage et la dévastation. A force de prendre des vaisseaux au roi et de piller les villes du littoral, Jeanne de Clisson reconstruit la fortune de sa maison. La Bretagne Par Jules Gabriel Janin.

1338, La veuve d'Olivier IV (de Clisson), Jeanne de Belleville, fait jurer ses fils Olivier et Guillaume de venger leur père. Menacée sur terre, elle fait armer deux navires et, toujours accompagnée de ses deux fils, mène une guerre de piraterie contre les bateaux français. Cette épopée s'achève lorsque des vaisseaux du roi de France s'emparent des navires de Jeanne de Belleville qui peut s'échapper avec ses deux fils à bord d'une barque. Les cinq jours de dérive suivants sont fatals à Guillaume, qui meurt de soif, de froid et d'épuisement. Olivier et sa mère sont recueillis à Morlaix par des partisans des Montfort, ennemis du roi de France. Philippe Richard, Olivier de Clisson, connétable de France, grand seigneur breton, 2007 Histoire de la piraterie Par Robert de La Croix.

1338, Philippe de Valois … retint à son service une partie des vaisseaux et des troupes destinées pour la Terre-Sainte. Il en fit armer plusieurs dans les ports de Normandie, et le duc de Bretagne lui en promit quatre. Benjamin Jollivet, Histoire de Bretagne, XIXe.

1339, «Il ne manquait pas de nefs dans le port d'Hennebont ; les chevaliers s'y embarquent avec un corps de troupe d'environ 2500 hommes (archers et hommes d'armes), et la flotte anglo-bretonne cinglant vers l'Ouest ne tarde pas d'apercevoir dans l'anse du Pouldu, au bas de la rivière de Quimperlé, la flotte hispano-génoise de Louis d'Espagne et de Doria » La Borderie.

1339, les Bretons engagés dans la flotte française, et Jean III lui-même au service de la France incitèrent Edward III à confisquer le comté de Richmond. The creation of Brittany : a late medieval state Par Michael C. E. Jones.

1340, dans cette vue, il (Philippe de Valois) assembla un nombre considérable de vaisseaux, sur lesquels il fit embarquer près de quarante mille Picards, Normands, Bretons et Génois. (Bataille de l'Ecluse) Benjamin Jollivet.

1340, Il (le duc de Bretagne) fournit une forte escadre de vaisseaux de Bretagne à la flotte française, détruite le 24 juin, dans le port de l’Écluse, par les flottes anglo-flamandes coalisées. «Environ quatre-vingts grands vaisseaux» dit d'Argentré (Histoire de Bretagne). Mais ce chiffre semble bien élevé, et d'Argentré ne dit pas d'où il l'a tiré. La Borderie.

1340, la rade de Brest sert d'abri à une partie de la flotte française et italienne combinée, défaite par les Anglais devant l’Écluse.

1340, Pendant tout l'hiver, une flotte d'environ quarante mille marins normands, génois, picards et bretons, commandée par Hue Quieret, Behuchet et Barbavera, infeste les côtes d'Angleterre.

1340, Jean III de Bretagne n'abandonna point la cause de la France, lorsque la funeste guerre de rivalité éclata entre Philippe de Valois et Edouard III, roi d'Angleterre; en 1339, il conduisit en Flandre un corps de huit mille Bretons. Il fournit aussi son contingent à l'armée navale qui fut défaite par les Anglais à la bataille de l'Écluse (1340). Histoire des villes de France, Aristide M. Guilbert.

1340, Jean III fournit 60 vaisseaux à la flotte française, défaite à l’Écluse. Mnémonique de l'histoire, ou précis d'histoire universelle en tableaux ... Par C. M. Nicolle.

1340, Bataille de l'Ecluse ou de Sluys aux Pays-Bas. Les amiraux français Hugues Quieret et Nicolas Behuchet, à la tête d'une flotte importante sont défaits par celle d'Edward III d'Angleterre.... La défaite tourna au désastre avant l'arrivée de navires flamands. La France perdait cent soixante-dix navires et vingt mille hommes. Les Anglais demeuraient maîtres de la mer.

1342, Selon Froissart, (à propos du siège d'Hennebont) ce secours se composait de cent vingt voiles portant 300 hommes d'armes et 2 000 archers; avec les 500 hommes de la garnison d'Hennebont, il y en avait certainement assez pour attaquer et détruire les redoutables engins de Louis d'Espagne: donc c'était le salut. Le premier qui débarqua de cette flotte fut Amauri de Clisson (cousin du connétable), le tuteur et gardien du petit Jean de Montfort (futur Jean IV), l'ambassadeur expédié en Angleterre par la duchesse pour ramener le secours si longtemps attendu. La Borderie.

1342, Gautier de Mauny, averti de la route qu'il (Louis d'Espagne) avait prise, monta sur ses vaisseaux avec trois mille archers … ils arrivèrent en peu de temps au lieu où les vaisseaux ennemis étaient à l'ancre. Les ayant trouvés presque dégarnis, ils firent main-basse sur tout ce qui se rencontra et s'emparèrent de la flotte. Benjamin Jollivet, Histoire de Bretagne, 1835 .

1342, Cette chasse se poursuit tout le long de la côte de Bretagne jusqu'à l'embouchure de la Vilaine. Le bateau de Louis d'Espagne remonte cette rivière, la nef de Mauny lui mord les talons. Mais Louis débarque le premier à Redon, enfourche un bidet de Bretagne qui dans un galop vertigineux le mène d'une traite jusqu'à Rennes... Il est sauvé. La Borderie et Chroniques: 1340 - 1342, depuis les préliminaires du siège de ..., Volume 2 Par Jean Froissart, Siméon Luce, Gaston Raynaud, Léon Mirot, Société de l'Histoire de France.

1342, La comtesse (Jeanne de Flandre), après cette glorieuse défense, (à Hennebont) vit bien qu'elle ne pourrait avec ses seules forces résister à Charles de Blois, et passa en Angleterre, où elle avait déjà envoyé son fils pour y chercher du secours. Le roi d'Angleterre lui accorda une flotte de quarante-six vaisseaux, commandée par Robert d'Artois. Ogée et Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Précis historique sur Jeanne de Flandre, mère de Jean IV, Duc de Bretagne ... Par Jean-Baptiste Lesbroussart.

1342, Robert d'Artois, « ramassant à Brest des navires, il réussit à percer la ligne ennemie » (les vaisseaux de Charles de Blois).

1342, Louis d'Espagne, du parti de Charles de Blois, s'empare de tous les vaisseaux du port du Croisic. Ogée.

1346, la flotte d'Édouard III quitta Portsmouth et Southampton avec une armée de 40 000 hommes. Il débarqua le 12 juillet à Saint-Vaast-la-Hougue, près de Cherbourg. Les troupes étaient composées d'Anglais et de Gallois, mais également de mercenaires bretons et allemands. Cette formation incluait aussi des alliés du monarque britannique, notamment des barons normands et bretons

1347, Charles de Blois ayant esté pris prisonnier à la Roche-Derrien, fut mis sur un vaisseau à Brest et mené tenir prison en Angleterre. Albert Le Grand.

1356, Jean et Guy de Bretagne, furent conduits en Angleterre, l'an 1356 mais l'Anglois, peu après, négligea ces conventions et, néanmoins, retint les ostages, ce que Charles (De Blois) endura patiemment. Estant à Nantes, il envoya, par mer, cent mille florins d'or au Roy d'Angleterre pour payement de sa rançon, le vaisseau se perdit avec les hommes et l'argent. Albert Le Grand

A noter que « Charles de Blois, homme dévot, dont l'Église a fait un saint à cause de ses macérations, commença les hostilités par une atrocité. Il prit le château de Val-Garnier, près de Nantes, y massacra trente chevaliers bretons, et fit jeter leurs têtes dans la ville ». Histoire de France, Volume 1 Par A. Roche, il massacra aussi le peuple de Quimper.

1369, le roi D. Fernando manda De Evora, au Portugal en compagnie d'un Breton, marchand de Lisbonne, pour traiter de la paix avec le Roi Henrique de Castille. Quadro elementar das relaçoes de Portugal et diplomaticas de Portugal Par Manuel Francisco de Barros e Sousa de Mesquita de Macedo Leitão e Carvalhosa Santarém.

1377, le duc de Bretagne (Jean IV), Latimer, Fitzwalter, et Robert Knoll, prirent part à cet armement, le premier s'engagea par acte daté du 9 septembre, à servir sur mer durant trois mois avec deux cents hommes d'armes et deux cents archers. Buckingham fut chargé de commander cette flotte. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, composée sur les ..., Volume 1 Par Hyacinthe Morice

1378, Le Duc (Jean de Gand, duc de Lancastre, père d'Henry Bolingbroke), voyant qu'il n'y avoit que la ville de Saint Malo qui ne le reconnut, se résolut d'en avoir la raison, l'assiégea si estroitement, qu'on n'y pouvoit entrer ny en sortir que par sa permission. Il saisit le revenu de ce Prélat et de son chapitre, et tous les biens des Habitans qui sont en terre ferme, les mit au ban de son Duché, les abandonnans au feu et aux armes de tous ceux qui les pourroient endommager, fit deffences à tous ses sujets de trafiquer ny converser avec eux sur peine de la vie; et pour les boucler entièrement, il mit en mer deux armées, sous la conduite de deux experimentez Capitaines, qui voltigèrent perpétuellement devant l'entrée du Havre (gardé par le Seigneur de Matignon) avec quelques vaisseaux, pour empescher qu'aucun secours n'y entrast .; de sorte que vaisseau aucun n'y pouvoit entrer ny en sortir. Albert Le Grand, Hagiographe, XVIIe, La vie, gestes, mort et miracles des Saints de la Bretagne Armorique ... .

Jean de Gand prévoyait de prendre Brest et la Bretagne avec une grande armada de navires, mais n'en ayant pas assez pour le transport des chevaux, l'objectif fut limité à la capture de St. Malo, qui ne réussit pas.

1379, Jean IV débarque à Dinard

1384, le connétable de Clisson monte le projet d'envahir l'Angleterre et fait construire une «ville en bois», immense radeau fortifié et démontable. Pour transporter les troupes, mille trois cent navires sont rassemblés, protégés par quatre-vingt-dix-sept vaisseaux de guerre. Cette opération n'aboutit pas : au moment de sa réalisation en décembre 1386, l'attente des troupes du duc de Berry, un des oncles du roi, se prolonge, et ce retard semble-t-il volontaire empêche le bon déroulement de l'opération, Le mauvais temps empêche la réalisation du projet, qui est finalement abandonné en 1387. Philippe Richard, Olivier de Clisson, connétable de France, grand seigneur breton, 2007 .

1385, Jean (IV) épousa, en troisièmes noces, Jeanne, fille du roi de Navarre et de Jeanne de France; la princesse fut conduite par mer en Bretagne. Elle était accompagnée du seigneur de Châteaugiron, grand chambellan; et lorsque le navire fut arrivé à Guérande, le duc son époux s'y rendit, et le mariage se célébra dans la chapelle de Saint Clair de Saille. Ogée. Jeanne devint ensuite reine d'Angleterre en épousant Henry IV (Henry Bolingbroke de Lancastre).

1385-1386, Clisson tente de réaliser un projet d'envergure … l'invasion de l'Angleterre. Il montre ses capacités d'organisateur en réunissant une flotte de 1500 navires capable de transporter sa nombreuse troupe (huit mille cavaliers et leurs montures, et cinquante mille hommes à pieds) ainsi qu'une forteresse de bois en pièces détachées. Mais les éléments politiques ayant conduit à l'abandon du projet empêchent de savoir s'il aurait été victorieux dans son entreprise. Françoise Autrand, Charles VI, 1986.

1385-1386, « Et encore n'y étoit pas la navie (la flotte) du connétable de France, messire Olivier de Clisson, qui s'ordonnoit à Tréguier en Bretagne, où ledit connétable faisoit ouvrer et charpenter une ville toute de bon bois et gros merrain, pour asseoir en Angleterre, quand on auroit pris terre, afin de loger et retirer le roi et les seigneurs. Cette ville étoit tellement ouvrée qu'on la pouvoit défaire par travées et la rasseoir membre à membre; il y en eut la charge de soixante-douze vaisseaux ». Froissart, Henri Martin, voir aussi les détails dans Histoire maritime de France, Volume 1, Par Léon Guérin.

1386, Quand tout fut prêt, Clisson mit à la voile avec toute sa flotte pour aller rejoindre à l’Écluse le gros de l'expédition. Il était accompagné de 72 vaisseaux de ligne, sans compter une multitude d'autres navires, dont les uns étaient malheureusement trop petits pour résister à une forte mer. A. Lefranc, Olivier de Clisson, 1898.

1386, La flotte de Clisson était de 72 vaisseaux non compris ceux qui transportaient la ville en bois … Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, composée sur les ..., Volume 1 Par Hyacinthe Morice.

1386, Quand l'invasion de l'Angleterre eut été décidée, tous les premiers mois de l'année furent consacrés aux préparatifs. On devait prendre la mer au port de l’Écluse, dernier point de concentration : mais le connétable (Clisson) fut chargé de réunir à Tréguier tous les vaisseaux, toutes les forces militaires de Bretagne et de Normandie. De là, il s'embarquerait pour rejoindre à l’Écluse le reste de l'armée navale, avant de passer en Angleterre. A Tréguier, Clisson imagina de construire une sorte de ville toute en bois, pour que les seigneurs arrivés en Angleterre pussent «dormir plus aise et plus assur (en sûreté)». Cette ville était démontable, au moyen de fortes charnières, et facile à transporter. Une multitude de charpentiers furent employés à la construire et payés à grands gages. Les dépenses occasionnées par ces armements furent considérables. Néanmoins, grâce à son activité et à ses ressources personnelles, il trouvait le moyen de réunir une nouvelle flotte à Tréguier, pour transporter en Angleterre une armée, moins nombreuse il est vrai que celle de l'écluse, mais plus solide, mieux disciplinée et composée en grande partie de Bretons. Cette seconde expédition pouvait être plus redoutable aux Anglais que la première. Quatorze mille hommes bien choisis, armés de toutes pièces, étaient déjà réunis à Tréguier : ils avaient des vivres pour quatre mois. De plus, chaque soldat avait déjà reçu une somme équivalente à la paie d'au moins quinze jours de campagne. Cette excellente armée pouvait s'établir sur un point du littoral anglais Si Clisson avait eu l'avantage dans une première rencontre, il lui serait arrivé de France des contingents inépuisables, qui, bien dirigés, auraient sans doute mis l'Angleterre en grand péril.

Les Bretons se réunirent autour du vieux capitaine et, au nombre de douze cents montèrent plusieurs vaisseaux : ils infligèrent à la flotte anglaise une sanglante défaite non loin de la pointe du Raz. Olivier de Clisson, à qui revenait en grande partie l'honneur de cette victoire avait déjà plus de 65 ans. Une véritable guerre navale continua entre Bretons et Anglais, avec diverses alternatives de succès et de revers.

Le bateau, sur lequel Clisson s'était embarqué, était en effet trop petit pour tenir contre une forte mer : il devait paraître ridicule au milieu des gros bâtiments de trois cents tonneaux, que montaient les seigneurs et dont un seul, celui de Guy de La Trémouille, avait coûté 2.000 francs à décorer. Aussi le connétable abandonna-t-il son navire trop léger pour, monter un baleinier nommé le Jehan du Fou, garny de cinquante-six marins. A. Lefranc, Olivier de Clisson.

1386, une escadre se forme en Bretagne avec Olivier de Clisson et le sire de Rochefort … cette escadre mit à la voile à la fin de septembre vers l’Écluse et celle de Normandie le 10 octobre. La politique navale des ducs de Bourgogne : 1384-1482 Par Jacques Paviot.

1386, le 12 juin, trois vaisseaux, richement aménagés et largement pourvus de vivres, partirent du Croisic, pour aller à « Beonne », querre très noble et très puissante dame madame Jehanne, duchesse de Bretaigne. Nicollière-Teireijo.

1388, On lui fit promettre de se rendre à Blois … cette fois Jean IV tint parole : mais, toujours défiant, il se fit d'abord donner par le roi de France un sauf-conduit en bonne et due forme. Il s'embarqua ensuite à Nantes pour remonter la Loire avec six bateaux et douze cents personnes. A. Lefranc, Olivier de Clisson.

1389-1442, Sous le règne de Jean V (duc de Bretagne), il fut décidé, pour repousser les ennemis, d'armer deux gros vaisseaux. C'était ainsi qu'étaient appelés des petits navires, dont le plus considérable, du port de cent soixante tonneaux, devait porter le nom Amiral. É. Richer.

1393, le Prince Pierre, comte de Montfort, receut le Sacrement de Confirmation par les mains de nostre prélat, qui luy changea son nom et l'appella Jean et la mesme année le duc (Jean IV) équipa une flotte de navires au Morbihan et y mit des soldats et munitions qu'il donna au duc de Lancastre son neveu, lequel au moyen de ce secours conquist le Royaume d'Angleterre. Albert Le Grand

Henry de Lancastre (Bolingbroke), futur Henry IV, en 1399, il débarque secrètement dans le Yorkshire et vainc le roi Richard II, qui abdique.

1399, Henri de Lancastre, fils de Jean de Gand, banni en France et privé de ses biens, entreprit de tirer l'Angleterre de cette voie sans issue, en détrônant son cousin-germain (Richard II). Il obtint des secours du duc de Bretagne, Jean IV, et débarqua à Ravenspur (1399). Richard, allié de la France, ne trouva aucune sympathie. Il fut surpris en trahison, comme il préparait une nouvelle expédition contre l'Irlande, et fait prisonnier au château de Flint. Histoire résumée du Moyen Age a l'usage des collèges royaux et des ..., Volume 2, Par M. Petit Baroncourt.

1399, Dans le drame historique Richard II, qui raconte le détrônement de ce roi par Henry de Lancastre (Bolingbrock), duc d'Hereford qui devint le roi Henri IV en 1399, Shakespeare fait dire à Northumberland, l'un des mécontents qui attendaient en Angleterre le débarquement de l'usurpateur: « De Port le Blanc, une baie de Bretagne, j'ai reçu avis que Harry duc d'Hereford, Reignold, lord Cobham etc. tous bien équipés par le duc de Bretagne, avec huit grands vaisseaux et 3000 hommes de guerre, se rendent ici en toute diligence » (Acte II, scène 1). La Borderie.

1399, Jean de Montfort (Jean IV) est mort en 1399, laissant un seul fils, 11 ans; sa veuve épousa Henri IV d'Angleterre. Clisson maintint son animosité envers les Anglais et avec sa flotte, il pilla Guernesey et Jersey et brûla l'arsenal de Plymouth, tandis que Tanneguy Du Chatel, un autre corsaire Breton, surprit et détruisit Dartmouth. Bradshaw's hand-book to Brittany Par John William C. Hughes, George Bradshaw.

1399, la ville de Lisbonne demande au roi Jean Ier d'accorder des sauf-conduits aux marchands bretons qui viendraient vendre des vivres.

1359-1416, Cependant la principauté de Galles avait un nouveau prétendant en la personne d'Owen Glendower qui ne cessait d'appeler les français à son aide et qui comptait sur l'appui des Bretons, enfants de même race. Histoire maritime de France, Par Léon Guérin.

1403, La Bretagne entièrement gouvernée par le duc de Bourgogne, prit le parti de la France. Sous prétexte de chasser les Anglais de ses côtes, elle arma une flotte de trente-six navires, dont le commandement fut confié à l'amiral de Penhoët. Édouard Richer, Histoire des ducs de Bretagne.

1403, A l'appel d'Olivier de Clisson, 30 vaisseaux avec 1200 hommes de Roscoff mirent à la voile et battent les anglais à St Mathieu. J.-C. Castex.

1403, Olivier de Clisson, Jean de Penhoat était amiral de Bretagne et capitaine de Morlaix. En compagnie de Guillaume II du Chastel, il battit les Anglais en juin 1403 « à la hauteur de Saint-Mahé [Saint-Mathieu] dans une grande bataille navale où l'ennemi perdit mille prisonniers, quarante navires et une caraque lourdement chargée. Guillaume Marie Lejean, "Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française", 1846. A history of the royal navy, from the earliest times to the wars ..., Volume 2 Par Nicholas Harris. Histoire maritime de France, Volume 1 Par Léon Guérin.

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Informaticien, marié, aime l'écriture (prose poétique, essais, traduction), la langue bretonne, l'histoire, de la Bretagne en particulier, etc
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