La Hongrie est un pays d’Europe centrale, dont la superficie n’atteint pas le sixième de celle de la France. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi.
Avec plus de onze siècles d’existence, la Hongrie a joué un rôle capital sur l’échiquier diplomatique, à plusieurs moments de son histoire. Au Moyen Âge, elle fut un royaume beaucoup plus étendu et plus puissant que la France des Capétiens. Son destin bascula en 1526 sur le champ de bataille de Mohács, après la défaite face aux armées de Soliman le Magnifique. Elle a alors été divisée, perdant son territoire du centre du bassin danubien, qui subit pendant cent cinquante ans la domination destructrice des Turcs.
Libérée, elle tomba alors sous la tutelle des Habsbourg. Victime, à l’issue de la Première Guerre mondiale, du traité de Trianon signé le 4 juin 1920 et des appétits démesurés de ses voisins, la Hongrie fut réduite au tiers de sa superficie. Après plus de trois siècles d’effacement, elle devint un « État-résidu » , sans frontières naturelles ni débouchés maritimes, privé en outre de la plupart de ses ressources et laissant hors de ses frontières, plus de trois millions de magyarophones qui constituent aujourd’hui la plus grande minorité ethnique de notre continent.
Acteurs de plusieurs tentatives de soulèvement aux XVIIIe et au XIXe siècles, les Hongrois ne renoncèrent jamais à leur liberté. Désormais délivrée du joug communiste, la Hongrie, fidèle à son histoire, a fait le choix de l’Europe pour reprendre ainsi toute sa place sur le continent.
Ouvrage avec reliure souple, 15,5 x 22,7 cm, 440 p. + XVI pages d’ill. couleurs hors-texte, 40 ill. N. & B., index, index locorum, cartes, chronologie, glossaire, annexes, 30 €.
Bernard LE CALLOC’H, diplômé de l’INALCO, ancien professeur au lycée français de G