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- Communiqué de presse -
Grain par grain vers Miami, Franck Cammas et ses hommes cinquièmes à 37,9 milles du leader
Avant de pouvoir attraper les alizés d'est, les cinq équipages doivent traverser une zone orageuse qui marque une bascule de 180° du vent. Des nuages, des grains, des calmes : cette zone de transition d'une cinquantaine de milles de large devrait
Vincent Borde pour Franck Cammas - Groupama le 25/04/12 21:16
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Communiqué de presse du 25 avril 2012 à 16 h 20


Avant de pouvoir attraper les alizés d'est, les cinq équipages doivent traverser une zone orageuse qui marque une bascule de 180° du vent. Des nuages, des grains, des calmes : cette zone de transition d'une cinquantaine de milles de large devrait établir dès la nuit prochaine une hiérarchie qui risque de perdurer plusieurs jours... Une chausse-trape capitale à négocier.

Un peu plus de 700 milles en trois jours ! L'entrée en matière de cette sixième étape entre le Brésil et la Floride est plutôt laborieuse car les voiliers ne cessent d'alterner les bonnes glissades au vent de travers à près de 17 noeuds de moyenne et les ralentissements prolongés à 7 noeuds... Bref depuis le départ de Itajaí dimanche, les conditions de navigation sont plutôt paisibles, sous un soleil pas encore trop agressif et une mer plutôt belle balancée par une longue houle. Franck Cammas et ses hommes ont tout de même dû multiplier les manoeuvres et les réglages pour gagner dans le Nord, sans arriver pour autant à combler leur écart face au leader américain.

Des veines de vent

Avant même de quitter les pontons brésiliens, les navigateurs savaient que le contournement du cap Frio, dans l'Ouest de Rio de Janeiro, ne serait pas la zone la plus facile à négocier : beaucoup d'instabilité due à un anticyclone de Sainte-Hélène repoussé vers l'Afrique et à une dépression en formation au Sud de Itajaí. Les côtes brésiliennes sont donc soumises à un régime aléatoire puisqu'un front orageux s'est invité au large de Sao Mateus, une masse nuageuse que les cinq VO-70 vont devoir traverser ce mercredi. Du côté méridional de cette barrière météorologique, la brise s'est orientée au secteur sud-est d'une douzaine de noeuds et sur le côté septentrional, un régime de secteur nord souffle légèrement à moins de six noeuds.

Le grand soleil tropical qui règne des deux côtés de cette bande va laisser place à une accumulation de grains plus ou moins marqués qui vont rendre la progression vers le Nord assez chaotique. Certains nuages vont bloquer les équipages dans un calme prolongé, d'autres vont larguer une bouffée d'air portante, d'autres encore un faible zéphyr contraire... Prévue pour ce mercredi après-midi, la traversée de ce système météorologique peu consistant va imposer nombre de manoeuvres et surtout une adaptation constante de la route pour passer d'un grain à l'autre sans s'arrêter : il faut trouver les veines car il n'y a pas d'artère !

Des alizés souffreteux

Ce phénomène orageux s'étend au large du Brésil et il n'y a pas d'autre solution que de le traverser perpendiculairement. C'est pourquoi les routes tendent à converger et les deux options qui avaient scindé la flotte en deux groupes dès mardi matin, devraient fusionner la nuit prochaine au gré des louvoyages qui vont caractériser ces prochaines heures. Mais si les écarts latéraux qui atteignent une cinquantaine de milles entre les partisans de la terre (Camper, Abu Dhabi) et les tenants du large (Puma, Telefonica, Groupama 4) vont se réduire très sensiblement, qu'en sera-t-il des deltas longitudinaux ?

Difficile d'anticiper car les conditions locales peuvent être très différentes à quelques milles près. Tout va dépendre des masses nuageuses plus ou moins denses que vont devoir négocier les équipages. Franck Cammas et ses hommes ne sont pas les mieux placés puisqu'ils concèdent une quarantaine de milles au leader américain. L'équipage va devoir cravacher pour sauter d'un grain à l'autre afin de grappiller des milles ou au minimum limiter les dégâts dans ce passage tordu. Car derrière ce front orageux, les alizés sont au rendez-vous, même s'ils ne sont pas très soutenus à une dizaine de noeuds seulement.

Le premier à s'extirper de ce piège pourrait toutefois s'échapper rapidement et surtout bénéficier d'un renforcement progressif de la brise d'est au fur et à mesure qu'il gagnera dans le Nord. Au large de Salvador de Bahia, ce sont plutôt une quinzaine de noeuds qui balayent le plan d'eau et devant Recife, une bonne vingtaine de noeuds ! L'accélération va donc se faire par devant et les écarts ne feront qu'augmenter si l'un ou plusieurs des poursuivants peinent à sortir du front. Cela pourrait entraîner des deltas aux conséquences importantes puisqu'il n'y aura pratiquement pas d'options possibles jusqu'aux Caraïbes !

Pointage à 15 h heure française

1 - Puma à 4.035 milles de l'arrivée à Miami ;

2 - Camper à 5,7 milles du leader ;

3 - Abu Dhabi à 12,1 milles du leader ;

4 - Telefonica à 21,1 milles du leader ;

5 - Groupama 4 à 37,9 milles du leader.

Voir aussi :
Relation presse du maxi trimaran Groupama 3 de Franck Cammas et de son équipe.
Voir tous les articles de Franck Cammas - Groupama
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