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- Compte rendu -
Frankiz : quand le théâtre nous rend la mémoire
Pendant deux heures, Ar Vro Bagan parle de la politique coloniale française à Madagascar, au Cambodge, en Algérie ... et en Bretagne
Fanny Chauffin Par Festival Taol Kurun le 3/02/13 1:37

Pendant deux heures, Ar Vro Bagan parle de la politique coloniale française à Madagascar, au Cambodge, en Algérie ... et en Bretagne

Combien de morts pour la France ? Combien d'hommes blessés à jamais dans leur corps et dans leur coeur, partis pour une mission de pacification civilisatrice, sont revenus ici et là ?

L'histoire commence par le départ d'un jeune pour l'Algérie, prétexte pour traverser cent cinquante ans d'histoire de la colonisation française, aller au camp de Conlie, à l'exposition coloniale, et revivre par des lettres réelles de soldats bretons, le Tonkin, Madagascar, l'Algérie. Quand le jeune revient, un rêve l'obsède : cet enfant qu'il a tué près du puits alors qu'il allait chercher de l'eau...

Très belles musiques malgaches, algériennes et magnifique chant de Jo Sergent en breton, impressionnant travail de recherche historique de Goulc'han Kervella (textes et films d'époques, discours du Général de Gaulle, des députés à l'Assemblée nationale...): Ar Vro bagan continue son travail d'investigation dans nos mémoires collectives, sorte d'exorcistes de nos phobies et de ce que nous refusons à croire.

C'est plus de vingt acteurs, professionnels et amateurs qui jouent des tableaux où les femmes sont avant tout des mères de soldats, inquiètes pour leurs enfants et des épouses qui ne retrouveront pas l'homme qu'elles avaient quitté.

Et puis, il y a, à travers l'histoire de ces peuples qui ont subi la colonisation, en filigrane, et à travers le personnage en bragoù bras qu'incarne Nicole ar Vourc'h, le clin d'oeil à la Bretagne.

Les morts pour la France de la première et deuxième guerre mondiale, les morts en Algérie, au Tonkin et à Madagascar, la prise de conscience des Bretons qui comme Xavier Grall ou le Général de Bollardière ont pris conscience de la légitimité de ces peuples de combattre pour leur liberté.`

Partout, le même mépris pour une langue, une culture, un pays qui a beaucoup donné et peu reçu. Indépendance ? Reconnaissance des droits de la Bretagne à parler sa langue ? Quand on compare la situation bretonne à celle de petits pays qui ne sont plus sous domination française, elle n'est pas bien reluisante...

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Vos 1 commentaires
Erwann DENEZ Le Dimanche 3 février 2013 15:47
Disul paseet oan bet o welet ar pezh-se en Plouvien !
Nag ur from evidon, dav gôut eo bet va zad-kozh ha va zad en arme gall hag o deus bevet seurt degouezhioù ( indo, aljeri ha me oar me) aet di yac'h distroet treboullet ken a-fre korf hag a spered...) Daeroù zo deuet em daoulagad a-raok ar fin...Tud a oa, tud kozh ar darn vrasañ, brezhonegerien an darn vrasañ anat o c'hallegiñ hardizh... Ha komprenet o deus ster ar pezh ? Labour zo evit Ar Vro Bagan...da didrevadenniñ spered ar Vretoned avat ..
Feiz, kit da welet ar pezh ma vez c'horiet kichen ho ti, talvezout a ra ar boan !
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