
Dans l’édition du défunt journal "Le Monde" datée du 13 novembre 2013, Françoise Morvan attaque, comme elle sait si bien le faire, le mouvement populaire breton de ces dernières semaines.
Dans l'édition du journal "Le Monde" datée du 13 novembre 2013, Françoise Morvan attaque, comme elle sait si bien le faire, le mouvement populaire breton de ces dernières semaines. Croyant le désamorcer, ou l'éteindre, elle l'anime.
La dernière phrase de son article est la suivante : « la guerre ne fait que commencer ». Photo à l'appui : un jeune Breton, sac sur le dos, drapeau dans la main, défiant sagement un portique écotaxe gardé par une horde de CRS. Comme d'autres défiaient des chars, il y a une vingtaine d'années, place Tian An Men.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/13/bretagne-des-derives-autonomistes-derriere-les-revendications-sociales_3513215_3232.html
Qui déclenche « la guerre » madame Morvan ? Vos mots. Et votre étroitesse d'esprit. Le Dalaï-Lama rappelle que la réflexion est « une gymnastique de l'esprit » : il faut s'échauffer avant d'exercer, sinon on risque le claquage. A trop insister sur l'idée de « résistance » en Bretagne, Paris ne fait que nourrir son discours de toujours : belliqueux à souhait et empli de ressentiment.
Pour exemple, la radio "Europe 1" appelait encore la semaine dernière le maire de Carhaix à « désarmer ». Pour ne pas dire qu'elle lui sommait de le faire, et d'obtempérer. Pour ne pas dire non plus qu'elle lui « aboyait » cet « ordre ».
Mais où sont « les armes » ? Où est « la guerre » ? Où est « la haine » ? Nous ne sommes pas armés. Le monde entier l'a vu à Quimper le 2 novembre. Nous savons parler. Le problème est que nous ne sommes pas entendus.
Le problème, en l'occurrence, n'est pas que « les Bretons de Paris » n'aient pas une oreille pour le pays, mais qu'ils parlent trop, et mal.
Le ministre de la Défense nous rappelle par exemple que le terme « ultimatum » n'est pas « républicain », la ministre de la Réforme de l'Etat « que tout dialogue est désormais ruiné » et le premier ministre, qui affirme si bien « nous connaître », qu'il saura nous « punir ». Quand au conseiller spécial du président de la République, et maire de Quimper, il a la sagesse du silence.
A faire passer les Bretons pour des fous dangereux, le point de vue français sur les événements récents alimente un jeu, en effet, dangereux. Le soi-disant « rapport de force » révèle en réalité les Français (de Paris) dans toute leur splendeur : crispés, autistes et intransigeants, manifestant ainsi un manque total de réflexion, et donc de souplesse d'esprit. Exactement comme leur philosophe national : René Descartes, imbuvable à force d'avoir été empoisonné. Dans le texte comme dans le sang.
Il est fini le temps du « rationalisme parisiano-parisien ». On porte aujourd'hui des bonnets rouges en Alsace, à Nice et à Dunkerque. Les Français en ont assez d'être « des Français », parce que l'on est incapable de leur expliquer « en haut » en quoi cela consiste désormais. Alors les Bretons perdent patience : si « être Français » ne sert plus à rien et ne signifie plus rien, autant être soi-même. En toute sérénité.
Le discours de Françoise Morvan, appelant littéralement à « la guerre », est donc dangereux et, en vérité, affligeant. Elle construit son objet, comme elle sait bien le faire, pour ensuite nous l'imposer. Que la Bretagne lui reste "en travers de la gorge" est son problème. Il ne nous concerne en rien.
Elevons plutôt le débat et reconnaissons avec les intellectuels bretons Romain Pasquier et Yvon Ollivier que la France a intérêt, plus que jamais, à écouter la Bretagne.
Malheureusement, le problème est que la France est sourde, autiste et repliée sur elle-même. Elle demeure ce projet confisqué par Paris et dont le symbole suprême, totem ou tabou, le crâne de René Descartes (qui n'est pas le sien), est depuis le 19ème siècle « propriété de la nation », et donc « de l'Etat ». A-t-on vu ailleurs pareille absurdité ? Ils n'ont plus que l'autoritarisme pour pédagogie. Encore une fois madame Morvan, ce n'est pas « la guerre » qu'il faut faire, ou refaire, mais la philosophie.
Simon Alain
Commentaires (41)
Françoise Morvan se couche tous les soirs avec le contentement d'avoir tout le jour, agi, pensé, respiré contre les hommes.
Le journal le monde est un chien de garde de l'oligarchie, il suffit de pacourrir le pédigré de ces actionnaires pour le comprendre. Ces gens ont une peine infinie à penser qu'il puisse exister d'autres mondes hors de leur ghetto de bobos. Ils sont là pour détruire toute pensée humaine.
cessez sans arrêt d'utiliser ce mot et respectez nos enfants handicapés et nous même parents d'enfant autiste.
Mon combat est celui de Don quichote contre les moulins mais mon coeur se déchire à chaque fois que je lis ou j'entend "ils sont autistes" enparlant de politiciens.
recemment Troadec a utilisé ce mot comme des dizaines de journalistes quasi quotidiennement.
dis t on encore de nos jours dans la presse "ils sont Mongoliens"?
merci de m'avoir lu
Ce triste exemple montre en tout cas que la destinée d'une personne humaine ne tient parfois pas à grand chose car cette personne aurait pu être après tout une militante culturelle bretonne ordinaire
Egalement, pour la manifestation Deomp Dei de Kemper en mars 2012, il était question qu'on mette des Gwenn-ha-Du dans les locaux d'associations quimpéroises, qu'est-ce que j'ai entendu ..."Moi Breton, ah non, je suis né à Reims..." !!! alors qu'est ce qu'on fait en Bretagne d'occuper un poste à responsabilité, alors déménager et retourner à Reims plutôt que de prendre la place d'un Breton...
Quant à certains finistériens qui ne prennent pas la peine d'écouter FranceBleuBreizhIzel, parce que soit disant "il y a trop de breton à la radio, et trop de musique bretonne..." Non, ils préfèrent Nrj et Chérie Fm...
Toute une éducation à refaire...
Je conseillerai donc a Mme Francoise MORVAN ( D'ou vient elle , celle la ??? ) d'aller se faire soigner .
Est elle Bretonne ???
Cet Alexandre Herbert qui glorifiait Le Pen dans les pages de National Hebdo sans avoir été inquiété par FO.
"Le monde" va nous sortir tous les nationalistes français qui sont hébergés en Bretagne grâce à nos impôts ...
Allez Nougayrède, ... Il en manque encore une, enseignante à Rennes II et qui inspire directement le FN (je vous laisse le soin de la trouver)
Julien Landfried fait de la politique. Il a été candidat chevènementiste dans les Hauts-de-Seine aux législatives 2012. Et il fréquente parfois n'importe qui, ce monsieur, même s'il dit que c'est contre son gré (tapez « Landfried » et « Ayoub » dans Google et vous saurez de quoi je parle...).
Donc les élucubrations de Mme Morvan, on s'en contrefiche. Qu'elle commence par surveiller ses fréquentations avant de reprocher aux autres celles très hypothétiques de leurs arrière-grands-parents. Mme Morvan, elle, on a la preuve qu'elle fréquente n'importe qui.
Les Bonnets Rouges et notre revendication d'une autonomie bretonne sont ici en Suisse parfaitement bien compris.
Au "Papa" d'un enfant autiste, je vous comprends et vous demande mille pardons pour votre enfant, mais les politiques français sont atteints de cette même maladie.
Quant à la mère Morvan, hébergée récemment dans pas mal de journaux parisiens (télérama, Le Monde,..), je pense que c'est une border-line psychiatrisable à court terme. Mais son venin est complaisament amplifié par des courants de pensée républicano-jacobins qu'il arrange opportunément. Et c'est pas fini.
Il m'arrive parfois dans le cadre de mon travail de recevoir des enfants handicapés et donc je partage tout à fait votre point de vue.
Les échanges avec les enfants sont souvent captivants autant qu'enrichissants.
Et il est très injuste de les comparer à une classe politique tellement sure de son savoir et aussi peu à l'écoute du peuple.
Les enfants cherchent à comprendre, parfois avec difficulté, mais au moins eux,ils essaient...
Par respect pour les enfants comme pour les parents ,il est parfois important de surveiller son vocabulaire (même si je reste persuadé que l'usage de ce mot ne cachait aucune mauvaise intention ou irrespect volontaire vis à vis des enfants)
Quant à fm pourquoi en parler, si ce n'est pour constater que la haine fait encore partie de ce monde
Par contre, hier sur FranceBleuBreizhIzel, à partir de 6 h, ils en ont parlé, que ce soit en français ou en breton, dans leurs flashs d'informations.
On peut dire qu'il y a sélection d'informations.
Autre info : je suis en relation avec des transporteurs, faut pas se leurrer, le projet d'installer les boitiers sur les véhicules particuliers est également en projet...Ca, le Gouvernement n'en parle pas, mais les professionnels qui vendent des véhicules sont déjà informés...
Ceci ne fait qu'excuser ce qu'elle écrit, sans évidemment le justifier. Il faudrait un jour aussi, arrêter de l'attaquer, elle, pour se concentrer sur ce qui manipulent son désespoir !
Je me demande sit les "LEPEN and Co"n'ont pas ete soumis au meme proces.
Je me souviens d'une conversation avec BATTEUX ( Maire de St Nazaire ) il y a au moins 25 ans a Taipei , ou il dirigeait une mission de la Zone Nantes- St Nazaire .Il etait devenu subitement agressif , lorsque je lui parlais de la LA . Pour lui biensur pas de reunification et ce qu'il souhaitait lui Batteux Breton de l'Ille et Vilaine , c'etait une immersion TOTALE des Bretons dans la culture francaise . Car ils avaient tout a y gagner .
Avait il ? , lui aussi ete frustre par des Bretons ,dans le passé .???
Quand j'ai vu son nom dans le corps de l'article de slate.fr (il n'était pas dans le titre !) je l'ai exprimé http://www.slate.fr/france/80009/bretagne-bonnets-rouges-autonomistes
lequel ? éh ! peut-être une revanche de son accueil à l'école quand il est arrivé à st nazaire .(il venait de vitré si je ne m'abuse)
l'ambiance nazairienne en 1950 devait être trés bretonne voire bretonnante en tout cas trés "maritime"
il a du être décontenancé le "rural", voire moqué?
peut-être y a t il un fond de vérité?
J'ai écrit, "on ne parle pas aux cons,ça les instruit"
C'était une sage parole de mon directeur...on parlait de politique et de penseurs d'état utopiques.
On peut critiquer et c'est bien , mais pas hair .Sinon , il y a un probleme .
A Eugène, "là où y'a dl'eugène, y'a pas de plaisir".
Et aussi un bon article de Le Bourdonnec dans ce même Monde du 15/11. Trois bons articles, deux mauvais.
Cela tombe bien car je suis un scientifique.
Et donc si je vous parle de syllogisme, cela vous parle.
et si je vous dis que Mme Morvan use et abuse de ce type de raisonnement, vous continuez à me suivre...
au cas où vous n'auriez pas tout compris, je vous cite un exemple. Pendant la période 95-2005, j'avais comme voiture une VW golf. Or la marque VW a été lancée sous les ordres d'Hitler, ce qui fait donc de moi un Nazi?
on continue?
Lisez CHATEAUBRIAND c est le seul qui émerge et de loin,mais le vicomte écrivait en français,ça va poser un problème aux chapeaux ronds.