François Bayrou, candidat à l'élection présidentielle, a inauguré vendredi 26 janvier, la première soirée télévisée du journal en ligne Mediapart en vue de la présidentielle de 2012. Dans le cadre
François Bayrou, candidat à l'élection présidentielle, a inauguré vendredi 26 janvier, la première soirée télévisée du journal en ligne Mediapart en vue de la présidentielle de 2012. Dans le cadre de cette soirée, il a participé à un Grand Entretien de 2h30. Celui-ci a été l'occasion pour le candidat d'aborder de manière sereine de nombreux débats de fond dont le débat sur les langues régionales en France. Il a ainsi rappelé sa volonté de faire ratifier par la France la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et a également exprimé sa vision des langues. Vous pouvez retrouver le passage concernant sa position sur les langues régionales dans la vidéo de cet article. L'intégralité de l'entretien est disponible sur www.mediapart.fr et sur Dailymotion. http://singulierdemocrate.over-blog.fr/ de David Guillerm.http://modem29.lesdemocrates.fr/ du MoDem29.
Commentaires (37)
Un peu plus de courage Messieurs, mesdames !
MELENCHON
"Il ne s'agit pas de dire que la sauvegarde des langues et cultures régionales nous pousse sur la pente qui conduit automatiquement à la sécession, au particularisme et au communautarisme. Telle n'est pas mon intention! Mais j'ai bien l'intention de dire que le risque existe."
"Pour des raisons philosophiques, les Français sont en effet fondamentalement opposés à ce que des groupes de locuteurs aient des droits particuliers."
"Décider qu'on va organiser toute la scolarité d'un enfant dans une langue qui n'est pas celle que parlent tous les les habitants du pays révèle une dimension psychologique qui m'effraie. J'assimilerais cela davantage à une pratique sectaire qu'à une pratique éducative"
HOLLANDE
"Je suis pour que les langues régionales soient reconnues et parlées. Si je suis président de la République, j'aurais à envisager avec le Parlement, une modification de la Constitution pour ratifier la charte des langues régionales. (...) En rappelant, néanmoins, que la seule langue officielle est le français."
BAYROU
"Rendre obligatoire [l'enseignement des langues régionales], ce n'est plus avoir la liberté de choisir."
SARKOZY
"Je ne serai pas favorable à la charte européenne des langues régionales. Je ne conteste pas les langues régionales. Au contraire, je veux les soutenir et les développer. Mais je crains que l'adoption de cette charte n'ait des conséquences sur le Pacte national."
"Je ne veux pas que demain un juge européen (...) puisse décider qu'une langue régionale doit être considéré comme langue de la République au même titre que le français."
M. LE PEN
"La tendresse que nous avons tous pour les cultures régionales ne doit pas nous faire perdre de vue les exigences du rétablissement de la Nation française et donc du maintien absolu du français comme seule langue officielle de l'Etat."
Il n\'a pas voté contre l\'amendement Le fur. Il n\'y avait qu\'une trentaine de députés au moment du vote de l\'amendement. Il a voté contre le projet de loi qui intégrait l\'amendement. Ce n\'est pas du tout la meme chose ! Il arrive fréquemment dans les travaux parlementaires qu\'un député soit en accord avec un amendement mais ne puisse accepter l\'ensemble de la loi. C\'est tout le principe de la mécanique parlementaire. Je vous laisse aller sur le site de l\'assemblée pour analyser les détails des votes. Erwan Balanant, maire-adjoint à Quimperlé.
Sut votre citation, il est assez logique de laisser le libre-choix non ? Allez jusqu'au bout de votre raisonnement et imaginez les conséquences du caractère obligatoire. Pourquoi ne pas obliger l'apprentissage de l'anglais plutôt que l'allemand, etc etc. François Bayrou a grandement facilité la tâche de Diwan durant son passage au ministère de l'éducation. Je ne pense pas que sur ce point des leçons puissent lui être faites.
Erwan Balanant
Elle l'a dit dès le début de la campagne, elle est crédible, son Parti a également fait des votes cohérents sur ces sujets.
Elle incarne également la seule candidature de sortie du nucléaire, mais c'est un autre débat. Je fais quand même un lien entre les deux, car il y a un lien entre nucléaire- centralisation- et régression de la Démocratie
Pour moi 3 possibilités :
- Le vote Eva Joly, par cohérence sur les revendications bretonnes de base. C'est clairement elle et elle seule qui l'incarne, je suis d'ailleurs étonné qu'on n'en fasse pas réellement mention sur la plupart des commentaires. Les sondages perso je m'en tape...votons déjà pour nos intérêts bretons !
- Le vote blanc ou ne pas se déplacer aux urnes, car fondammentalement y a rien à attendre de ce vote.
- Le vote "défouloir" , "séisme", ou "poubelle" ...le seul qui aura des répercussions institutionnelles diverses et qui fait peur aux Partis du statut-quo. Mais celle qui l'incarne est aux antipodes de nos revendications.
Pour moi il y a dans ces trois possibilités une forme de cohérence au vu de la situation et du passé...par contre tous les autres votes ne changeront rien ou n'apporteront rien de bon pour la Bretagne et ne peuvent s'appuyer que sur des considérations trés personnelles et très françaises n'ayant aucun rapport avec la Bretagne.
J'ai moi-même des considérations personnelles, de type porte-monnaie, et j'avoue que même là-dessus je serais incapable de choisir au vu de la médiocrité de l'offre ou de l'incapacité historique (manque de crédibilité)des forces en présence.
Erwan
En ce qui concerne le breton je suis assez d'accord avec vous pour dire que dans la situation actuelle le caractère obligatoire pourrait s'avérer contre productif l'expérience irlandaise a été un échec en ce qui concerne le gaélique au point que les irlandais bien que très fiers de leur indépendance sont moins attachés que les bretons à la langue celtique .Mais peut être que la méthode pédagogique n'a pas été bonne non plus ???
En ce qui concerne la Loire Atlantique le fait que vous dites qu'il n'a pas voté le projet de loi oui en effet alors donnez les arguments expliquant son attitude .Le diable est dans les détails !!!.Pour ma part je ne reconnais plus le François Bayrou de 2007 sans doute par opportunisme??? il court aussi après un vent de jacobinisme qui souffle sur l'hexagone en ce moment et cela me parait expliquer son vote en défaveur de ce projet de loi mais expérons que je me trompe
a galon
Nombre de britophones sont au niveau ZERO de la connaissance de l'histoire de Bretagne à égalité avec les francophones!
Il faut donc imaginer une politique fortement incitative et séduisante, comme commence à le faire la Région et le Département du Finistère avec la Campagne "Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie"
http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24741
"En Bretagne, les petits n'appellent pas toujours un chat, un chat !"
http://www.divskouarn.fr/index.php?rub=la_campagne
En septembre 2009, le Conseil général du Finistère et la Région Bretagne, en partenariat avec Divskouarn, lançaient un premier volet de cette campagne, en envoyant à tous les futurs parents du département et aux professionnels de la petite enfance, une information sur le bilinguisme précoce. Il s'agissait de sensibiliser les familles à la langue traditionnelle du territoire, le breton, mais également à l'intéret que représente la transmission des langues maternelles des Finistériens. Breton, arabe, portugais, turc, wolof, anglais, berbère et bien d'autres encore, sont autant d'atouts pour les jeunes enfants qui les aideront à s'épanouir.
Cette campagne s'enrichit cette année d'un deuxième document traduit en breton, arabe, turc, portugais et anglais (disponible sur ce site), ainsi que de ce site Internet. Il contient de nombreuses informations qui vous aideront à mieux comprendre ce qu'est le bilinguisme précoce et la diversité linguistique en Bretagne et dans le monde.
Il faut travailler ainsi à tous les niveaux et dans tous les domaines pour que le bilinguisme devienne quelque chose d'évident et de naturelle. En y associant une troisième langue (un peu fatalement, l'anglais).
Ce qui serait intéressant, c'est de savoir quels partis se sont réellement penchés sur la question de l'élaboration d'une politique linguistique. Car certains partis se disent vaguement favorable, sans forcément grand enthousaisme et volonté forte. Eva Joly a pris des risques en se déclarant pour la réunification, l'autonomie et pour une politique volontariste en faveur des langues minoritaires. Pour cela, elle mérite que tous les défenseurs de ces langues votent pour elle. Les autres se contentent au mieux de dire qu'ils vont signer la charte. Ce qui est vague. Dans l'interview de Bayrou, on passe rapidement à un autre sujet, il ne prend pas le temps d'approfondir et de dire qu'elle serait sa politique linguistique. Il faudrait d'ailleurs voire qu'est-ce qu'il a fait là où il est un élu local. L'enseignement bilingue y est-il développé ?
Je ne crois pas qu'on fasse la promotion de ces langues en Seine-Saint-Denis !
Bien évidemment il manque des profs, et en rendant le breton co-officiel avec le français en Bretagne, cela créera inévitablement des vocations.
Une petite remarque : à Bruxelles, il est obligatoire de maîtriser le néerlandais pour être fonctionnaire de Bruxelles-capitale (où seulement 8 % de la population parle néerlandais).
Alors un bilinguisme automatique Français-langues/rég. de la maternelle au collège doit pouvoir être instaurer progressivement.
La démarche bien expliquée, ne devant pas plus souffrir de reproches, ou alors on tomberait dans la discrimination.
>Alors vous pouvez toujours dire et affirmer n'importe quoi, il [François Bayrou] est LE SEUL candidat crédible pour le soutien et la reconnaissance des langues régionales.
Mais non ! C'est totalement faux !
M. Bayrou, comme la quasi-totalité des autres personnalités politiques, se fiche complètement des « langues régionales », qui ne sont dans leurs esprits que des patois moribonds. Quasiment tous les politiques refusent l'officialisation de ces parlers et n'ont strictement rien fait pour les sauver du déclin. Ces parlers sont maintenant tous au seuil de la disparition et pratiqués naturellement seulement par une poignée de personnes âgées. Allez dans une boulangerie à Quimper, à Molsheim ou à Castelnaudary et écoutez les gens parler. Tous ne parlent que le français. M. Bayrou, comme la quasi-totalité des autres personnalités politiques, ne fait que reprendre le fameux point de vue bien-pensant qui consiste à dire « Oui aux langues régionales mais pas d'officialisation ! ». On en voit le résultat aujourd'hui : l'assimilation au français à réduit la pratique de ces langues à presque rien. J'habite en Alsace et je vois le résultat de cette politique. Alors que les parlers alsaciens étaient utilisés couramment par 90% de la population alsacienne au XIXème siècle, ces parlers ont dramatiquement régressé et c'est le français que l'on entend maintenant partout, même dans les petits villages reculés de la campagne alsacienne. Seule une faible minorité de personnes (âgées!) utilise encore ces parlers naturellement mais tous les autres sont passés au français. Alors, écrire que « François Bayrou est LE SEUL candidat crédible pour le soutien et la reconnaissance des langues régionales », c'est totalement faux. Avec François Bayrou, il se passera la même chose qu'avec les autres : l'assimilation continuera (et elle est presque terminée).
>Une petite remarque : à Bruxelles, il est obligatoire de maîtriser le néerlandais pour être fonctionnaire de Bruxelles-capitale (où seulement 8 % de la population parle néerlandais).
C'est faux. À Bruxelles, l'Administration est conçue en réseaux linguistiques parallèles. Les lois et règlements précisent que 40 % des fonctionnaires sont unilingues néerlandophones, 40 % unilingues francophones et 20 % bilingues, mais également répartis entre Flamands et francophones.
>« Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie »
Certes mais si les parents avaient le choix, beaucoup délaisseraient le breton pour l\'anglais :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/31/01016-20111031ARTFIG00605-l-enseignement-des-langues-regionales-en-question.php
Effectivement, après vérification, vous avez raison...là je faisais plus part de mon expérience personnelle à Bruxelles (mais dans des lieux où il faut certainement être bilingue. Tout le personnel rencontré était bilingue, et à l'évidence c'était des flamands (honnêtement je doute qu'il y ait 40 % d'unilingues flamands dans l'administration de Bruxelles...) qui d'ailleurs réchignaient à répondre en français.
Pour rencontrer les fonctionnaires unilingues francophones, il faut surement aller dans des lieux "fermés" ou dans des écoles francophones.
ou le français ?
De toute façon, même sans apprendre le français à l'école, je vois mal comment un breton ne parlerait pas français au vu des lois et de l'environnement quotidien (médias 100 % francophones).
Un apprentissage de l'anglais via une filière bilingue ne serait pas une mauvaise chose chez nous, ça peut aussi permettre à la Bretagne de sortir de son isolement et de nouer paradoxalement des liens plus importants avec les pays voisins et les autres pays celtiques (sans parler de l'aspect "mondialisation").
Mais si on faisait une étude chez les enfants scolarisés chez Diwan par exemple, je suis sûr que l'on se rendrait compte que les éléves ont à terme un bon niveau en anglais.
Le Pays de Galles et le Pays Basque (la Catalogne aussi, je crois) ont un enseignement obligatoire de leur langue réparti dans les 3 systèmes , immersion, bi-linguisme et au minimum enseignement de la langue.
Je ne vois pas ou est le problème , alors que l'Anglais est bien obligatoire maintenant .
Alors un bilinguisme automatique Français-langues/rég. de la maternelle au collège doit pouvoir être instaurer progressivement.
La démarche bien expliquée, ne devant pas plus souffrir de reproches, ou alors il y aurait 2 poids 2 mesures, ce qui serait inacceptable.
" Mais si on faisait une étude chez les enfants scolarisés chez Diwan par exemple, je suis sûr que l'on se rendrait compte que les éléves ont à terme un bon niveau en anglais."
Cela est déjà fait,les bacheliers Diwan ont dans l'ensemble un niveau B2 dans leurs 4 langues, Breton, Français et leurs 2 langues étrangères.
Enseignement breton. La crise ? Connaît pas
http://www.letelegramme.com/local/cotes-d-armor/guingamp/ville/enseignement-breton-la-crise-connait-pas-01-02-2012-1585731.php
Ce qu'il faut, c'est que le rectorat mette le bilinguisme au centre du système scolaire. Et pour cela, il faut qu'il dépende de la Région Bretagne (et bientôt de la Bretagne historique !), et non d'un Ministère parisien !
Il faudra donc que la Région Bretagne redemande le "droit à l'expérimentation" pour l'enseignement du breton et du gallo. Si les socialistes sont au pouvoir, ça va être difficile de refuser! Et difficile à Le Drian d'expliquer qu'on le lui a refusé !
Il ne faut pas craindre que si on propose un enseignement bilingue en Bretagne, cela irait exclusivement au profil de l'anglais.
Cela est faux car le fait d'apprendre l'anglais pour une personne ne fait pas d'elle un anglais. (de la même façon ce n'est pasrce que quelqu'un parle français que cela fait de lui un Français). Une langue c'est aussi une dimension culturelle que ne peuvent pas appréhender les mots.
Nos "cousins" de grande-Bretagne" sont celtes pour la majorité d'entre eux ( même les fameux anglais où les dernières études auraient tendance à montrer que beaucoup d'entre eux seraient des celtes anglicisés !!!). Or quoi de mieux que d'apprendre une langue celte (le breton, la langue du pays) pour avoir la porte ouverte au monde celte et mieux comprendre nos "cousins" d'outre-manche!
Cela permettrait donc aux bretons de se rapprocher de la grande Bretagne et accessoirement leur faire comprendre qu'il n'y a pas que le français dans le monde!
Donc il est normal de proposer le breton comme langue d'enseignement à côté du français , cela favorise la dualité de l'esprit et cela permet tout de suite d'enchaîner vers l'anglais.
Seul un esprit primitif et rigide comme peuvent l'être les jacobins les plus ringards ne peuvent le comprendre. Tant pis pour eux, le monde est en marche et se fera sans eux.
Je suis bien d'accord, on est bien loin de la possibilité d'une telle évolution dans notre situation actuelle . Mais une langue ne peut vivre d'une manière sociale sans aucune obligation : ce que nous faisons actuellement actuellement ce n'est que du sauvetage et de l'opération survie, pas plus .
De toute façon il faut que le peuple puisse gérer ce type de problème, et là aussi nous en sommes aussi très loin.
Me concernant, ils prêchent dans le désert, et je pense que c'est un avis partagé par nombre des personnes qui lisent ABP et commentent.
http://europeecologie.eu/Langues-les-belles-lecons-du-Pays
"Le choc émotionnel le plus fort a été sans conteste celui de la visite des classes du système scolaire en langue galloise. Entendre ces enfants de trois à dix-sept ans, depuis la crèche jusqu’à la terminale, dans la classe, comme dans les couloirs, ou dans la cour de récréation, parler, rire, chuchoter, s’amuser, apprendre ou répéter leurs leçons, uniquement en langue galloise, avec une aisance naturelle évidente, ça laisse rêveur. Apprendre ensuite que ces centaines d’enfants grandissent dans des familles où les parents, et les grands parents, pour 85% d’entre eux, ne pratiquent ni ne comprennent le gallois, ça laisse pantois. Ainsi, sous nos yeux, nous en avons la preuve : une langue peut renaître de ses cendres et revivre pleinement dans la bouche des enfants. On peut ainsi réussir, par une nouvelle génération, le renouveau d’une langue que beaucoup, il y a trente ans, lors de la promulgation de la première loi en faveur de la langue galloise, estimaient condamnée à s’éteindre dans les zones les plus reculées du Pays de Galles où elle était encore pratiquée par des locuteurs traditionnels. Pour moi, le choc de cette preuve crée un impératif très fort. Nous devons nous emparer de leurs méthodes, immédiatement. L’enseignement par immersion doit devenir notre objectif premier. C’est le seul chemin qui vaille, et nous devons l’emprunter absolument, quelles que soient les oppositions, quelles que soient les difficultés."
François Alfonsi parle pour la Corse, mais ça doit être aussi notre impératif pour la Bretagne, obtenir les mêmes droits que les Gallois, et suivre le modèle qu'ils ont instaurer pour la langue galloise.
Seule une contrainte aussi forte que celle qui les oblige actuellement à réaliser d'urgence des réformes de discipline budgétaire pour ne pas décourager leurs créanciers peut forcer "nos" (entre guillemets parce que à cause d'un code électoral anti-démocratique, ils sont très souvent élus par défaut) à sortir de leur immobilisme institutionnel.
Et cette contrainte, ne serait-ce qu'au niveau de l'émancipation des nations minoritaires de France n'est pas prète d'être exercée tant est puissante l'addiction des français (et des bretons) à l'Etat-Providence.
En attendant:
-Diwan survit gràce au bénévolat et aux rare concessions logistiques des collectivités locales.
-Dihun fait appel à des vacataires de breton payés au Smig pendant des années;
-Div Yezh voit ses profs de breton titulaires enseigner à une classe de 25 élèves composée de 2, voire 3 niveaux (ex:CE2, CM1, CM2) en bilingue.
Ces conditions de travail invraissemblables font que de nombreux profs de bretons, passé leur 5 années "obligatoires" d'enseignement bilingue, s'empressent de rejoindre le statut bien plus enviable de prof "normal", c'est à dire: 1 classe, un niveau, une langue, le français evel just.
C'est la non-obligation de l'enseignement bilingue français/breton (au moins en primaire)qui provoque cette "capitulation" des enseignants de breton, et je les comprends volontiers, car leur implication relève du sacerdoce.
Si vous avez d'autres candidats qui sont prêt a faire de même veuillez citer leurs noms.
franceculture zappe de toute façon quasi-systématiquement tout ce qui a rapport aux langues minoritaires et aux minorités en france. Zappe l'histoire de la Bretagne, et quand elle l'aborde, c'est avec une vision toute parisienne et jacobine.
franceculture n'est pas une radio de la "culture" officielle pour rien. Comme toutes les radios de "servicepublic".
Deux infos à propos de Naig Le Gars :
- d'une part, elle revient d'un voyage au Pays de Galles, avec ... François Alfonsi, dont j'ai cité un passage plus haut :
Quand on compare les deux compte rendu, on s'étonne de la pauvreté de celui de Naig Le Gars, que je trouve par ailleurs plutôt sympathique, et parfois un peu percutante, et c'est si rare en Bretagne :
Compte rendu de Naig Le Gars :
http://www.udb-bzh.net/spip.php?article1737&lang=fr
Compte rendu de François Alfonsi :
http://europeecologie.eu/Langues-les-belles-lecons-du-Pays
J'aimerais bien savoir ce que Naig Le Gars compte retirer de ce voyage, en dehors de ce maigre et très discret compte-rendu. Le voyage au Pays de Galles devient une sorte de tradition ! JP Thomin en avait fait un en 2010 je crois, avec d'autres Conseillés régionaux. Peut-être Naig Le Gars en faisait-elle déjà partie. Ou quelqu'un d'autres de l'udb. Pour quels résultats, quelles conséquences ? Mystère, grand mystère.
On sait que le Pays de Galles est un modèle sur plusieurs plans, dont celui de la politique linguistique, et que nos élus vont le visiter. Mais pour quelle application ensuite, sinon pour dire : Ah, le Pays de Galles, c'est vraiment bien, mais nous on peut pas faire comme eux, parce que les jacobins, ils nous empêchent. Le discours de l'impuissance, qu'on nous sert régulièrement, même à l'udb.
Servitude volontaire, impuissance assumée et revendiquée, manque de caractère, pusillanimité, incapacité à incarner la Bretagne politiquement, à entrainer les Bretons derrière soi. Ce sont les maux dont on souffre et auquels on ne voit point de remède.
- Autre info concernant Naig Le Gars : une réponse à sa lettre d'il y a si moix au Ministre de la culture.
Le compte-rendu de la réponse se trouve dans letélégramme. Pourquoi letélégramme ? Rien dans ouest-france ? Rien dans ABP ?
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/langues-regionales-le-ministre-de-la-culture-renvoie-la-balle-aux-collectivites-03-02-2012-1589252.php
Comme c'est un compte-rendu, on n'a pas les courriers en leur entier. Et celà est perdu dans les recoins du site internet du telegramme.
Naturellement le ministre bote en touche : "L'État n'a pas à porter seul la charge de rechercher des perspectives de valorisation de notre patrimoine linguistique, les collectivités pouvant de leur côté formuler des propositions originales"
Que faire d'une telle réponse ???
La question que je me pose c'est pourquoi est-ce uniqueemnt Naig Le Gars qui adresse un courrier au sinistre, et pas l'udb dans son ensemble, pour faire ensuite une large publicité au botage en touche sinistériel, au lieu de laisser cette réponse se perdre dans les tréfonds d'internet.
Pourquoi la courrier ne serait pas envoyer par l'udb + les Verts, qui sont associés, cela donnerait plus de poids à la lettre. Et pourquoi ce ne serait pas l'udb + les verts + les socialistes + l'ump, + le modem (si le modem est au Conseil régional), qui tous prétendre vouloir sauver la langue bretonne et le gallo. Pourquoi tous ces partis n'envoie pas un courrier ensemble, en faisant une large publicité à cet envoi, en exigeant que les moyens soient donnés à la Bretagne de sauver ses langues.
POURQUOI LES PARTIS éLUS AU CONSEIL RéGIONAL, QUI ONT TOUS VOTé EN FAVEUR DE LA POLITIQUE LINGUISTIQUE, N'EXIGENT PAS QUE SOIT DONNER à LA BRETAGNE LES MOYENS DE SAUVER SES LANGUES ? POURQUOI ?
SI L'UDB VEUT SERVIR à QUELQUE CHOSE, C'EST EN INVITANT L'ENSEMBLE DES PARTIS THéORIQUEMENT FAVORABLES AU BRETON ET AU GALLO DE PESER ENSEMBLE POUR EXIGER QUE SOIT DONNé A LA BRETAGNE LES MOYENS D'UNE POLITIQUE LINGUISTIQUE DIGNE DE CE NOM.
Il ne suffit pas que les associations bretonnes organisent tous les deux ou trois ans des manifestations pour demander des droits linguistiques. Il faut que les associations bretonnes mettent les politiques devant leurs responsabilités et les fassent sortir de leur immobilisme et de leurs passivités, de leur pusillanimité.
Soyez sur que les politiciens font leur calcul.
Il faut trouver autre chose que les Politiciens pour nous gouverner .
L\'Empire Romain est mort a cause de ses politiciens.