Le 17 juin dernier , François Alfonsi, député européen du Parti National Corse, était à Nantes, invité par l'UDB44. Etait aussi présents en tribune, Mona Bras, conseillère régionale UDB, adjointe au maire de Guingamp et Pierre-Emmanuel Marais, responsable de la section UDB de Nantes.
Une quinzaine de personnes représentant les têtes de réseau de la culture et la langue bretonne à Nantes étaient aussi présentes.
Lors de cette rencontre, F. Alfonsi a présenté l'intergroupe des langues minoritaires (NPLD) qui rassemble 46 députés de différents groupes politiques au sein du parlement européen. Cet intergroupe s'efforce d'exercer sa vigilance du point de vue des langues minoritaires sur l'ensemble des projets de loi qui sont soumis au parlement. F. Alfonsi est revenu sur le fait que la ratification de la charte européenne des langues minoritaires est obligatoire pour tout nouvel état adhérent à l'union mais pas pour la France qui, en outre, s'est opposée à ce que l' Europe ait une compétence sur la culture en vertu de sa fameuse exception culturelle. Depuis l'an 2000 on assiste à un relatif recul de l' UE sur la problématique des langues minoritaires. Malgré tout, F. Alfonsi a expliqué le travail qu'il réalise à Bruxelles en illustrant par son intervention au sujet d'un projet de traduction de Shakespeare en breton pour lequel une demande d'aide européenne avait été déposée mais refusée au motif que le breton n'était pas une langue officielle ni même reconnue par la France. (Par contre le catalan par exemple, reconnu par l'Espagne est éligible à ce type de subventions européennes. De même rien ne s'oppose à ce que le Pays basque sud subventionne la langue basque au Pays basque nord). A la suite de ce refus l'intergroupe a rencontré la commissaire européenne à la culture, Mme Vassiliu, avec un espoir raisonnable d'obtenir la recevabilité de subventions pour le breton. F. Alfonsi estime qu'il faudrait que des maisons d'éditions bretonnes renouvellent ce type de demande de subventions pour faire fléchir l'UE sur ce sujet.
Pour le collectif, Patrick Lecat