Port Navalo - 61x50 acrylique sur toile Peinture et photo © Francis Blanchère.
80x80 acrylique sur toile Peinture et photo © Francis Blanchère.
Destination - 54x46 acrylique sur toile Peinture et photo © Francis Blanchère.
- Chronique -
Francis Blanchère, un artiste qui peint la Bretagne avec gourmandise
« C'est avec gourmandise que j'aime peindre cette superbe région ». Cette déclaration, complètement assumée, vous l’entendrez, très rapidement et spontanément, lors du tout premier contact que vous aurez avec cet
Par Gérard Simon pour Culture et Celtie le 7/06/16 14:12

« C'est avec gourmandise que j'aime peindre cette superbe région » .

Cette déclaration, complètement assumée, vous l’entendrez, très rapidement et spontanément, lors du tout premier contact que vous aurez avec cet humble, talentueux et attachant artiste-peintre qui s’exprime, avec bonheur et pertinence, au travers de plusieurs registres picturaux.

Ah, certes, les « bleu et blanc » , couleurs dominantes des paysages de la Bretagne maritime, resplendissent, plus que jamais, sur les toiles de cet « auteur de couleurs » , amoureux de l’Armorique !

Francis BLANCHERE © Photo Maryline BLANCHERE

Le Palais, Auray et son typique port de Saint Goustan, Port Navalo… tous ces lieux, déjà séduisants pour l'oeil du simple chaland, redoublent de ravissement, lorsqu’ils sont transcendés sous la vision et la main de l’artiste.

Il faut dire que le regard de Francis Blanchère est quotidiennement stimulé, puisque cet autodidacte passionné qui dessine et peint depuis près de quarante ans, réside, désormais, au Bono, paisible petit village morbihannais, situé à deux pas d’Auray, lieu qui a su, avec sa population d’un peu plus de 2 000 âmes, préserver son authenticité.

Francis Blanchère a commencé par l’aquarelle, est venu à l‘huile, puis à l’acrylique.

Il aime peindre sur le papier à gros grains et, plus largement, sur les toiles tous formats pouvant atteindre 1m x 1m. Pour la récente exposition qu’il présentait, avec un franc succès, dans une galerie d’Auray, ce sont, d’ailleurs, ces deux textures de supports qui étaient mises en évidence avec un accrochage de personnages peints sur ce papier spécifique et, en utilisant le jeu des transparences, d’acryliques sur toile.

Si, bien évidemment, les toniques et bretonnes interprétations maritimes de l’artiste nous ont, indiscutablement, séduit, justifiant, à elles seules, dans le cadre culturel de nos pages en ligne, une très sélective « exposition » signée de leur auteur, le riche éventail expressionniste de Francis Blanchère mérite, également, d’être découvert par nos visiteurs.

Les liens hypertextes disposés sur cette page permettront à chacun de découvrir, bien plus amplement, les œuvres de l’artiste qui, pour illustrer notre article, au plus près du contexte de notre ligne éditoriale, a, ici, privilégié ses acryliques « Bretagne » .

Mais en fait, Francis Blanchère classifie ses créations en 4 catégories : Bretagne, Ambiances, Musique et Abstractions, au cœur desquelles il exerce et excelle.

Dans le registre « Musique » , nous avons, beaucoup aimé ses toiles New Yorkaises, où fusionnent urbanisme rectiligne et harmonieux galbes instrumentaux.

L’artiste a, notamment, travaillé sur les perspectives des vues plongeantes de New York, afin de donner ce coté empirique et aérien à ses tableaux.

Sur ce sujet, l’artiste précise :

« La rigueur du graphisme, en opposition avec la douceur des formes et des couleurs chaudes de l'instrument musical, sont également un fil conducteur de mon cheminement » .

Quant à ses abstractions, parfois « tachistes » , souvent, aux apparences de « collages de couleurs » , elles peuvent vous proposer au sein de leur totale liberté expressive, une part de « discours transversal » , plus établi, notamment, par le jeu de la déclinaison répétitive d’un motif « hiéroglyphique » que l’on retrouve sur plusieurs toiles de cette famille.

Francis Blanchère, dans sa démarche créative, va maintenant, de plus en plus vers l’épuration, l’abstraction. Celle-ci est pour lui un « lâcher prise » qui permet aux formes et aux couleurs d’apparaître naturellement, sans en connaître la finalité.

Par sa diversité d’expression artistique, par la fusion ou la juxtaposition des couleurs, avec, selon les styles, ici, un zeste d’Henri de Toulouse Lautrec, là une pincée de Louis Toffoli, ailleurs, quelques traits de l’affichiste Bernard Villemot, Francis Blanchère a capté notre attention et nous sommes très heureux de vous le présenter.

Pour une bien meilleure vision du large travail de l’artiste, n’hésitez pas à vous rendre sur les sites que nous vous indiquons, ci-après.

Un cheminement qui vous conduira, nous l’espérons, vers ses prochaines expositions, son atelier et vers lui-même, ce qui ajoutera « du sympathique à l’esthétique » .

Gérard SIMON

Le site officiel de Francis Blanchère: (voir le site)

Une galerie en ligne : (voir le site)

Page Facebook de Francis Blanchère : (voir le site)

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L'e-Interview...

Gérard Simon : Natif de Normandie, après avoir passé, dans le contexte de l’exercice professionnel d’une activité commerciale, une vingtaine d’années à Montpellier, quels sont les événements, les circonstances qui vous ont conduit, arrivé à l’âge de la retraite, à choisir la Bretagne comme lieu de résidence… et d’expression artistique ?

Francis Blanchère : Ce choix de la Bretagne était, depuis très longtemps, inscrit dans mes projets.

Originaire de la région du Mont Saint Michel, je suis resté très attaché à cette cote granitique, une ambiance et des couleurs que l'on ne trouve pas ailleurs.

GS : Au cours de votre parcours autodidacte dans l’art pictural, de près de quarante ans, qu’est-ce qui vous a amené à passer de l’aquarelle, à l’huile, puis à l’acrylique ?

Commentez-nous ces 3 « étapes techniques » qui ont tracé votre cheminement pictural.

FB : Le dessin a, toujours, fait partie de ma vie , donc la couleur était évidente !

Elle devait apparaître.

C'est la matière et la force des couleurs qui m'ont, ensuite, attiré vers l'huile.

Lors d'un échange avec un artiste qui venait d'abandonner l'huile au profit de l'acrylique, j'ai testé, puis adopté cette technique.

Le fait de peindre assez rapidement sans attendre un séchage trop long, me permet de superposer, plus facilement, différentes couleurs.

GS : Lorsque vous réalisez des toiles comme celles du port de Saint-Goustan, à Auray, de Port Navalo, de Douarnenez, voire de New York, les peignez-vous, in situ ou en prenez-vous, sur place, simplement, des croquis, des photos pour, commencer ou poursuivre leur élaboration en atelier ?

Expliquez-nous comment vous captez ces paysages ?

FB : Je peins, assez peu, à l'extérieur, des photos et des croquis de préparation vont m'aider à la mise en place, mais c'est surtout la ré-interprétation du sujet dans la couleur, la tonalité et, quelquefois, dans une orientation d'abstraction, plus ou moins marquée, sur certaines toiles.

La recherche de la couleur que je ressens me demande de revenir plusieurs fois sur le thème. Tout cela se fait en atelier.

GS : Par rapport à la mise en place graphique de vos tableaux et de leur mise en couleurs, au choix des coloris, précisez-nous comment vous travaillez, à partir de la toile blanche ?

FB : Ce sont les croquis qui vont me permettre d'équilibrer le mélange de deux thèmes aussi opposés tel que New York et les instruments à cordes qui représentent douceur et chaleur de la matière (bois et vernis)

Un jus sur l'ensemble de la toile va me donner la tonalité du tableau.

Puis, d'une manière très classique, mon travail commencera par les arrières plan des perspectives, pour avancer vers les autres plans

GS : Vous peignez des paysages bretons sur toile, mais aussi des personnages sur papier à gros grain. Y a t-il un support dédié pour chaque type de sujet abordé ou cela correspond t-il à des époques différentes où l’évolution de votre technique s’est opérée ?

FB : C'est une question que je me suis posée. Pourquoi je ne peins pas la même chose sur papier et sur toile?

La toile étant plus imposante que la feuille de papier, le lâché prise n'est pas le même, donc l’inspiration sera différente sur ces deux supports et, de ce fait, les thèmes seront variés, mais avec, toujours, une même recherche dans les nuances.

GS : Le bleu est très présent sur vos toiles de paysages bretons. Est-ce une réminiscence des ambiances méditerranéennes que vous avez pu connaître, en immédiate proximité de Montpellier, ou est-ce une prédilection pour un travail autour de cette couleur ?

FB : Le bleu est une couleur que j'aime.

Il en existe tellement ! De les reproduire est, à chaque fois, un challenge.

La Bretagne m'offre cette possibilité, comme le sud le proposait avec d’autres bleus.

GS : Comme votre site Internet qui présente vos œuvres, les « classifie » , les grandes familles de votre art, peuvent se résumer par : Ambiances, Bretagne, Musique et… Abstractions.

Nous avons beaucoup aimé vos abstractions où le geste et les couleurs semblent s’exprimer dans une totale liberté. Ces œuvres, sans bien sûr, « représenter » , évoquent-elles, pour vous, des sujets ou des symboliques, car vous donnez à certaines de ces toiles des noms, comme « destination » , « probable harmonie » « Envol » etc… où sont-elles le résultat d’une libre expression où seule votre créativité, vos pulsions, guident vos gestes ?

FB : Il est vrai que l'abstraction laisse une totale liberté à la création, il n'existe aucune construction, seul un sentiment de départ va me faire commencer pour, ensuite, laisser venir l’émotion des formes et des couleurs.

GS :Comment envisagez-vous la suite de votre recherche et expression artistique, juxtaposant, jusqu’alors, le figuratif contemporain et l’abstrait ?

Abandonneriez-vous un style plus qu’un autre ou continueriez-vous à poursuivre ces chemins artistiques parallèles ?

FB : Il m'est difficile de définir à l'avance une ligne de travail.

Il faut que mon projet de tableau s’installe et qu'au travers de celui-ci, il y ait un challenge (couleur, construction, thème et ressenti ).

GS : Envisagez-vous, notamment, dans l’approche de la saison estivale des expositions en galeries… ou en autres lieux ? En Bretagne, en France à l’étranger ?

FB : Je viens de terminer une exposition de trois mois.

Deux projets en Bretagne sont en cours.

Nous vous remercions, cher Monsieur Francis Blanchère d’avoir bien voulu répondre à nos questions qui, nous l’espérons, éclaireront nos visiteurs sur votre personnalité et l’exercice de votre art que nous apprécions beaucoup et que nous sommes fiers de présenter sur nos pages en ligne, en soulignant l’extrême modestie dont vous avez fait part lors de nos échanges inhérents à la préparation de cet article.

© Culture et Celtie

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