Michel Houssin se consacre uniquement au dessin depuis 22 ans. Considérant la couleur comme un camouflage du réel, ses séries de paysages et de visages, trouvent leur fusion dans ses très grands dessins de Foules une sorte de conservatoire paysager de l'humain.
Dans les années 70, il peint des toiles de plus en plus sombres. Dans la lignée du geste radical d'Yves Klein il en retravaille certaines en les brûlant. En 1979, année de la naissance de sa fille Rachel, un tableau très sombre brûle totalement dans la cheminée sans qu'il puisse interrompre le processus. Ce sera sa dernière peinture, son adieu aux couleurs.
Avec la peinture ce qu'il quitte c'est la toile et son châssis. Son domaine désormais est celui de la feuille. S'il se consacre à des Études comme dans les récents portraits de ses étudiants de la Villa Arson de Nice, il se donne les limites d'un temps mesuré et conserve le format commercial du papier. Ses oeuvres dessinées en revanche se donnent le format nécessaire au déploiement de leur espace imaginaire, de la taille intime de certaines Broderezh, de Nuages ou de paysages aux très grands espaces de papier utile au dévoilement des Foules.
Texte issu d'une interview de Michel Houssin par Christian Gattinoni, in Art et Thérapie n°74-75 (Noir et Blanc Tome 1), octobre 2001
Du 29 juin au 27 août 2016
Ancienne Bibliothèque – Lannion (22)
Entrée libre
Horaire : Du mardi au samedi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h