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La préfecture assiégée
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sur les ponts de l'Odet
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la préfecture assiégée
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escarmouches
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Défiance
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toutes générations confondues
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sur les quais
- Dépêche -
Explosion de colère à Quimper
Environ 3000 Gilets jaunes se sont rassemblés samedi à Quimper et des heurts violents ont eu lieu aux abords de la préfecture. Six policiers et un nombre non déterminé de manifestants ont été blessés.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 18/11/18 2:25

Samedi, environ 30 000 gilets jaunes ont manifesté et bloqué des axes routiers et des carrefours dans toute la Bretagne historique sur les cinq départements dont pas moins de 15 rassemblements dans le 44. Le mouvement des Gilets jaunes qui avait commencé sur un blog tenu par une bretonne à propos des hausses des taxes sur le carburant s'est répandu dans toute la France. Samedi fut donc le grand jour de défiance à l'égard du gouvernement. Il y a eu beaucoup d'incidents, de nombreux blessés et un mort.

A Brest, une manifestante a été percutée par une voiture et a dû être hospitalisée. Une autre à Loudéac.

A Quimper 3000 Gilets jaunes se sont rassemblés et ont bloqué les accès à la ville. Des heurts violents ont eu lieu dans l'après-midi aux abords de la préfecture. Six policiers et un nombre non déterminé de manifestants ont été blessés. La photographe Pauline Horellou qui faisait des photos pour ABP a été gazée et a reçu un coup de flashball à la cuisse. Elle a posté ses photos hier soir sur les réseaux sociaux alors que ses yeux brulaient encore. Un autre manifestant qui s'était baissé pour ramasser quelque chose a reçu un flashball en plein visage.

Beaucoup de manifestants à Quimper et dans les autres villes bretonnes sont restés sur place ou on décidé de revenir aujourd'hui dimanche afin de continuer d'exprimer leur colère devant l'arrogance et les désinvoltures d'un gouvernement qui a osé rendre plus compliqué l'accès aux lieux de travail en augmentant les taxes sur les carburants et "en même temps" n'hésite pas à augmenter les salaires des membres des cabinets ministériels, jusqu'à 20% d'augmentation dans certains ministères.

Voir aussi sur le même sujet :
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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 8 commentaires
Jakez Kentañ Le Lundi 19 novembre 2018 13:46
Le Réseau Action Climat a récemment publié une tribune équilibrée sur l'instrumentalisation de l'écologie à des fins politiciennes. Il semble que l'augmentation des taxes ne sera pas aiguillée sur des projets en faveur de l'environnement (transports publics, isolation des logements, transports non polluants). Ces choix gouvernementaux injustes sont par conséquent anti-sociaux.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue le fait que la question climatique est fondamentale et, par les risques qu'elle nous fait prendre, prioritaire.
Il va donc nous falloir renoncer un un monde (très visible en Bretagne) qui est celui de l'installation des familles dans des pavillons éloignés des lieux de travail, de l'étalement urbain et des samedi passés dans les zones commerciales périphériques.
Évidemment, rien n'est simple. Des questions restent en suspens, en particulier celle de l'avenir des zones rurales. Mais toute solution devra prendre en compte le danger climatique.
Spi am eus e vo kavet diskoulmoù speredeg e Breizh gant an dud a gemer perzh e buhez o c'humunioù pe er gevredigezhioù. Striv ar jiletennoù melen a zo un doare da ezteurel ar fulor nemeken. Sur a-walc'h ne vo ket savet an diskoulmoù en e douez.
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Ronan Courtial Le Lundi 19 novembre 2018 18:04
Rassemblement sur Paris ce samedi, certainement la Place de la Concorde. Respect des consignes, les différentes forces de police, à quelques exceptions, sont solidaires du mouvement: Pinot simple flic, BAC, CRS,... et expriment qu'ils préféreraient être " ailleurs"... Breton Maître chez Toi! et Solidaire des réprouvés.
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Emilie Le Berre Le Lundi 19 novembre 2018 21:49
Ober a ra Jakez Kentañ goulennoù mat.
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Didier Lebars Le Mardi 20 novembre 2018 15:52
Les photos sont du haut niveau.
Ca fait partie des grosses ficelles démagogiques de dire que tel prélèvement ira ici ou là. Tout les impots et taxes vont à Bercy.
Il y a une corrélation entre PIB et consommation pétrolière. Dans ce monde quel gouvernement appliquerait la décroissance ?
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Emilie Le Berre Le Mardi 20 novembre 2018 18:32
Displeg a ran ma soñj hiroc'h peogwir niverenn vrasañ a dud ne oar ket pelec'h emañ an dalc'h.
Il faut bien comprendre le rôle systémique du pétrole dans une société comme la nôtre. Source d'énergie facilement extractible, transportable, sa concentration en fait un produit inégalable tout ça pour un prix modique.(Et là tout le monde bondit au plafond, je ne développe pas parce que le prix est très secondaire, je vais quand même continuer à faire bondir)
Comme l'a indiqué Jakez Kentañ, le pétrole permet d'habiter très loin du lieu de travail, je crois que le phénomène est nommé les "navetteurs" chez nous. La distance est également importante entre les lieux de ravitaillement, de soins, de loisirs, d'administration. Avec un pétrole cher cela ne serait pas possible.
Autrefois, les villes européennes étaient une concentration de tous ces services, maximisant le rendement des déplacements.
La Bretagne possède encore un maillage de petites et moyennes villes, c'est un atout de taille pour les années qui viennent, malheureusement nos élus stipendiés, outre de faire le choix de la métropolisation, n'ont pas défendu la réunification. Les services sont déplacés hors des villes, dans des zones de tôles ondulées (sous d'autres lattitudes on appelle cela des bidonvilles), parfois dans un "no man's land" où bien sûr la voiture est indispensable pour si rendre.
Dans le même temps, certains proposent de mettre un péage à l'entrée des villes. Retour d'un droit d'octroi, une frontière pour exclure encore un peu plus ceux qui ont été repoussés au ban des villes par des loyers inabordables. Frontières dont les mêmes nous expliquent qu'elles doivent disparaître, allez comprendre.
Dans une Bretagne où l'éducation tient une place particulièrement importante, sans pétrole, finit les 90% de bacheliers, terminées les études longues.
Pourquoi ?
Quand vous êtes étudiants, il vous faut un batiment chauffé, éclairé, connecté aux services dans lequel vous êtes assis pendant que des machines, nourries essentiellement au pétrole, tissent vos vêtements, font pousser votre nourriture, transportent vous et vos commandes sur Amazon, fabriquent vos ordinateurs et smartphones, etc...
Vous pouvez faire le même raisonnement avec les emplois du tertiaire.
Le e-commerce, les emplois de services et la dématérialisation sont avant tout pétro-dépendant.
Ayant donné beaucoup avec les Bonnets Rouges, je regarde la colère actuelle avec une certaine neutralité, je l'a comprends mais je n'arrive pas à m'y reconnaître. Peut être trop franchouillarde pour moi ? Elle ne remet rien en cause, au contraire elle demande de pérenniser le mode de vie actuel, aliénant.
Les américains nous ont dit que leur mode de vie est non-négociable, je crois qu'il ne l'est pas non plus ici.
Encore un petit instant monsieur le bourreau.
Pourtant le pétrole va devenir de plus en plus inabordable, ce ne sera pas forcemment par le prix mais par la disponibilité. Une taxe géologique en quelque sorte.
Rien ne bougera tant que les gens, "élites" et politiques compris ne seront pas touchés dans leur chaire. En attendant les discours sur l'énergie verte, l'économie bleue font croire que le problème trouvera sa solution alors qu'au contraire ils pourraient les amplifier.
Ce sera peut être l'occasion d'un nouveau commentaire ... vous pouvez décoller du plafond, j'ai terminé.
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Didier Lebars Le Mercredi 21 novembre 2018 00:47
Je me permets de transmettre une conversation d'arabes (aucunement péjoratif) du golfe qui m'a fait sourire. Une journaliste turque dit la même chose. Pas de censure pour ce genre d'analyse, ils peuvent se lâcher.
Ils rappellent que la France à toujours eu une importance en exportant ses révolutions dans le monde entier. Ils reconnaissent à la France une influence mondiale et qu'il ne faut pas négliger ce genre de mouvement, une manifestation dans un autre pays tomberait dans l'oubli.
Des exportations jugées négativement et sans gêne. Ce qui m'a étonné c'est la maturité sur "les droits de l'homme", un principe décrit comme une ingérence, autrefois colonial, et sans souci des conséquences loin de la France. La dernière catastrophe étant le printemps arabe.
La Bretonne Jacline a son nom cité dans les médias.
L'obligation d'avoir un gilet jaune était décrit comme un exemple de la pile de réglements en France. Un réglement qui se retourne contre son auteur. C'est la franche rigolade sur cette tenue pour les barrages de police, elle doit etre dans toutes les voitures, autrement c'est une amende.
J'ai entendu la joke "Printemps Arabe en France". Toute proportion gardée, le printemps arabe a largement utilisé les réseau sociaux, il s'est développé dans l'anarchie avec une multitude d'acteurs. Ils souhaitent cyniquement à la France de vivre la même chose que les révolutions arabes.
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François Le Guellec Le Mercredi 21 novembre 2018 10:07
Bonjour,
D'abord merci d'être toujours présent sur la toile. ce n'est sûrement pas facile.
Je me permets quelques remarques:
- Les GMS ont désormais le monopole de la distribution des hydrocarbures. Sans avoir vérifié je parierais que le déclin des centre villes correspond au développement de cette activité de distributeur allouée aux GMS, et que leur développement même à la périphérie de nos communes est lié à l'évolution de leur métier de distributeur.
On voit aussi, les stations de campagne ont disparu avec les petits garages; sinon, et c'est le comble, elles doivent se transformer à leur tour parfois en restaurateur ou en petites supérettes pour subsister!
- Les GMS peuvent distribuer à "prix coûtant" pendant plusieurs semaines; j'imagine certainement beaucoup moins cher qu'une petite station "indépendante" en campagne qui voudrait pratiquer le même "dumping"?...
Pourquoi?
- Est-ce qu'on consommerait de la même manière, est-ce qu'on se déplacerait de la même façon si les GMS ne distribuaient plus de carburant ou s'il était moins cher ailleurs qu'en GMS? Et si les stations étaient moins nombreuses? Si certaines étaient réservées aux véhicules professionnels et d'autres uniquement au véhicule de tourisme? Certaines au 2 roues?.... pas sûr du tout!
- On comprend bien sûr que, pour l'instant (pour le moment seulement j'insiste, puisque tout ça dépend du développement technologique) il faut raccourcir les distances: travail, logement, fournisseurs, loisirs.... Sécurité...Santé!... Pour dépenser moins d'énergie en transport.
Je pense que la seule solution, propre et sûre (sécurité, santé, environnement...) c'est l'autonomie énergétique par région: grâce au vent, au soleil, aux courants aux marées, aux barrages... Selon leurs spécificités. Je trouve triste par exemple que les vaillants jeunes ingés de Sabella doivent chercher des débouchés à l'export; j'ai lu récemment je crois, que l'état français n'est pas le meilleur des soutiens? c'est dommage oui, mais c'est un réflexe animal de la nation qu'on connait bien ici, sorte de "trumpattitude" quasi bestiale sans trop de surprise avouons-le...
On en revient au slogan bien connu et prémonitoire des BR qui parlaient d'énergie (des femmes et des hommes d'abord) et du vivre travailler et décider au pays...
Or qu'on adhère ou pas, je pense qu'on n'a plus le choix. C'est le moment de fédérer. Tant pis pour l'état français s'il se tire une balle dans le pied avec ces surtaxes injustes. Je pense il nous faut sans doute la prendre (la balle dans le pied) au bond rapidement et faire valoir les capacités de la Bretagne, au delà de l'histoire ou de la culture, de tous les bretons à être autonome énergétiquement, il faut le énergiquement aussi, on voit tout le monde le dit le climat n'attend pas!
Énergiquement ne veut pas dire violemment. Il y a des énergies douces... La démocratie devrait en être. il faudra encore faire de la politique?... Porquoi pas?... Je me demande si Le Drian n'a pas déjà sorti sa raquette ou son haveneau je sais pas? Pour attraper cette petite balle dans le pied?....
Bonne journée!
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Boned ruz Le Mercredi 21 novembre 2018 23:16
Emilie Le Berre "Ayant donné beaucoup avec les Bonnets Rouges, je regarde la colère actuelle avec une certaine neutralité, je l'a comprends mais je n'arrive pas à m'y reconnaître." Me a zo a du ganeoc'h...
"Peut être trop franchouillarde pour moi ?" Gwir eo rak e vez gwelet un tri liv bennak e touez ar jiletennoù ... photoioù " Dupont Aignant " zoken "debout la france" staget dirak un tri liv... Brr!!! riou 'm eus a daol trumm...
E-kichen kemper ne m'eus ket gwelet fenoz ( merc'her ) ken met gwenn ha du... fou!!! Neuze e c'hall bezañ tud broadelour gall anezho e touez an emsav-mañ o klask sevel an dud evit difenn ar republik gall ouzh reoù n'int ket jakobined a-walc'h... disheñvel mik eus an arc'hadur kentañ neuze...
" Elle ne remet rien en cause, au contraire elle demande de pérenniser le mode de vie actuel, aliénant."
Soñjal a ran n'eo ket aozet mat a-walc'h ar jiletennoù melenn evit mouezhiañ arc'hadurioù resis pe 'z eus anv eus fulor hepken...An ersav-mañ zo ur souezhadenn marteze... evelkent e vefe gweloc'h gant ar gouarnamant derc'hel kont eus an darvoud-mañ...
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