Point de vue d'un chanteur de tradition bien dans son siècle. Initié au kan ha diskan par Manu Kerjean, Marcel Guillou, il chante avec Yann-Fañch Kemener, il se passionne pour la Roumanie où il va régulièrement, apprend le roumain
Point de vue d'un chanteur de tradition bien dans son siècleQui ne connaît pas Erik Marchand ? Initié au kan ha diskan par Manu Kerjean, Marcel Guillou, il chante avec Yann-Fañch Kemener, il se passionne pour la Roumanie où il va régulièrement, apprend le roumain et est à l'origine de nombreux échanges qui se concrétiseront par des CD remarqués (avec le Taraf de Caransebes et Titi Robin entre autres), et le festival de clarinettes de Glomel. Soucieux de transmission et de musique populaire modale, il invente le concept de Breizh Akademi qui voit depuis trois ans se révéler des jeunes artistes talentueux à la grande boutique de Langonnet. A Bannalec ce mercredi, il expliquait sa conception de la langue bretonne. Il reproche aux bretonnants des années 30 d'avoir voulu créer une " novlangue " mais pense qu'aujourd'hui on a retrouvé cette langue populaire à travers les façons de parler des néo-bretonnants qui intègrent des formules de nombreux pays de Bretagne. Le rapprochement avec les Roms, qui veulent délaisser aujourd'hui leur langue pour l'anglais afin de réussir leur vie professionnelle, explique dans une certaine mesure ce qui s'est passé en Bretagne dans les années 1950. Il précise aussi que la Région a su prendre en compte ses cultures " populaires " et qu'elle a pris sa place aux côtés des musiques savantes.
Commentaires (10)
Fanny, c'est quoi le but de l'article au juste ?
Le PCF fut longtemps très bien implanté en Centre Bretagne, et il y constitue toujours une survivance, avec quelques militants et figures plus ou moins historiques qui suivront, quoi qu'il en soit, la consigne... même si c'est sans grand enthousiasme. Combat d'arrière-garde et nostalgie d'un temps révolu, vous avez dit ?
Un parti politique, c'est une machine pour la conquète du pouvoir, une organisation. Cette notion n'est que peu compatible avec la liberté de conscience. Ce qu'on demande avant tout à un militant, c'est de "faire le job" et d'éviter les états d'âme. Suivre la "ligne du parti", pour résumer.
Un parti politique en campagne, c'est comme une armée
en état de guerre. Un parti n'a pas grand chose de commun avec une structure démocratique. D'aucuns diraient qu'il s'agit d'une prison pour la conscience. C'est un peu vrai, et c'est un peu triste... car pour la Bretagne et sa culture, ses langues (breton et gallo), sa personnalité propre... voter JLM, cela ressemble au fait de se tirer une balle dans le pied.
Dans le même temps je peux dire que se déroule en ce moment, la campagne électorale la plus triste et décevante que j’aurai pu connaître. Les fêtes de plein air organisées par Mélenchon ne m’ont pas spécialement fait sauter de joie. Ecouter ses discours de haine devant une population crédule ne me parait pas être un bon signe pour le futur. Qu’il s’affirme de gauche est une chose mais cela ne le différentie en aucune manière du FN sur sa vision de sa France éternelle. Il est exactement dans cette même idéologie s’appuyant sur la nostalgie d’une république donneuse de leçons au monde, se considérant comme une exception messianique, colonisatrice, civilisatrice des autres peuples à commencer par ceux qui en province n’avaient pas accès aux lumières de Paris. Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon sont sur cette même fréquence. On pourrait dire en termes de physique qu’ils vibrent tous les deux en résonance sur la « fréquence nostalgie ». Le plus grave ne tient pas à leurs personnes elles mêmes mais au fait que demain s’il y avait promesse de dictature se réclamant de la terreur révolutionnaire pour régler les problèmes sociaux et économiques, la sommes des voix pour M Le Pen et JL Mélenchon pourraient s’additionner. Il est clair en tous cas que les leçons de l’histoire sont déjà oubliées pour beaucoup. Certains états-nation possèdent dans leurs mythes fondateurs l’ADN du totalitarisme, l’Allemagne d’Hitler, l’Italie de Mussolini, l’Espagne de Franco et demain … la France de qui ?
C’est avec une grande déception que j’avais appris qu’un artiste breton que j’admirais tant se soit mis au service d’un personnage aussi méprisant que Mélenchon. Je sais que le monde de la production intellectuelle bretonne est traversé par de multiples influences y compris jusqu’à se laisser séduire par les thèses de Françoise Morvan. Le terme de «novlangue» est typiquement la signature de la « Libre Pensée ». Je mets ces mots entre guillemets car de pensée car chez eux il n’y rien de libre et le terme « Secte » employé par Mélenchon à l’encontre de Diwan est plus approprié pour qualifier ce type d’officine.
N\'oublions pas que Gilles Servat chanteur de qualité mais aux tendances parfois un peu trop moralisatrices dans son genre a participé à la fête de l\'humanité au coté de Jean Luc Mélenchon
Soyez enthousiastes, nom d'un chien, sachez reconnaître le talent lorsqu'il s'offre à vous et à votre porte !
Respect à vous, messieurs et mesdames, car si la Bretagne continue de vivre, c'est grâce à vous.
Ainsi on peut renvoyer dos-à-dos les tenants fanatiques de l'une ou l'autre puisqu’elle doivent coexister naturellement.
Depuis quelque temps on assiste tout de même à une offensive des partisans du « breton populaire » qui n’est pas la marque d’une simple ignorance mais d’une vision politique. Vouloir déjà créer la confusion entre langue standard écrite comme le français en possède une et une langue standard parlée qui n’existe pas , tout comme le français d’ailleurs.
Une telle attitude déni le droit à la langue bretonne de s’exprimer dans tous les domaines de la vie sociale on intellectuelle et veut la cantonner aux simples échanges entre voisins.
Je suppose que quand Erik Marchand se plonge dans la lecture du Capital il ne s’offusque pas de la traduction française, estimant que celle-ci est très éloignée du français utilisé quotidiennement à Poullaouen. De même quand il feuillette une revue de musique au jargon spécialisé.
Tout ces arguments cachent une vision simple, régionaliste, de gens qui aime la langue bretonne comme d’autres aiment le kig-ha-farz, un simple attachement sentimental. C’est là qu’est la ligne de fracture entre ceux qui voudraient permettre au breton d’avoir un statut comparable aux autres langues, grandes ou petites, et qui pour eux sont de dangereux nationalistes qui pourraient créer le chaos. Plutôt que ce fatal engrenage ils préfèrent la paix chinoise, serbe ou française.
Quand à cet engouement pour le FDG, j’avoue être totalement sidéré de voir des anciens soixante-huitards, ceux que le PCF qualifiaient de gauchistes. Promoteurs d’idées neuves, écologistes, féministes, antimilitaristes, antinucléaires, internationalistes, tout ce que le PC nationaliste, pro-nucléaire, productiviste, vomissait.
Ceux qui votent pour ce FDG savent bien que les trois quarts de ses militants sont issus de l’appareil du PC. Et avec ça le culte de la personnalité.
En clair la victoire du courant stalinien sur le courant libertaire.
Triste
La langue bretonne doit être en mesure de pouvoir tout exprimer. Elle le fait d'ailleurs depuis fort longtemps. Elle ne s'est pas non plus coupée de ses racines populaires, mais a aussi su les dépasser. kendalc'homp ganti !
Il est 21H16. La baudruche Mélenchon, cette construction artificielle du système et des médias, s'est en grande partie dégonflée. L'électorat ouvrier n'a pas été dupe, qui a voté à 35% pour une autre candidate. L'escroquerie a été démasquée, et c'est une bonne chose.