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- Communiqué de presse -
Epreuve de maths en breton au bac : communiqué du SNES-FSU Bretagne
Le SNES-FSU considère, au-delà de cet épisode, que l’enjeu premier pour la reconnaissance de la langue bretonne à l’École est de développer les filières bilingues breton dans les collèges et lycées publics.
Jacques Brillet Par SNES Bretagne - FSU le 5/07/18 8:57

En voulant marquer leur engagement pour la langue bretonne par un « coup d’éclat » à une épreuve du baccalauréat, quelques lycéens se sont placés volontairement dans une situation délicate. Pour cet examen national avec des épreuves terminales anonymisées, le rectorat ne pouvait faire autrement que rappeler la règle commune des épreuves écrites, connue de toutes et tous, tout en donnant consigne aux correcteurs de corriger les copies concernées dans ce cadre.

Engagé résolument depuis des années pour la défense et la promotion des langues de Bretagne et pour leur développement au sein de l’école publique, le SNES-FSU considère, au-delà de cet épisode, que l’enjeu premier pour la reconnaissance de la langue bretonne à l’École est de développer les filières bilingues breton dans les collèges et lycées publics. Ces filières ouvrent en effet la possibilité d'un enseignement en langues régionales dans des disciplines non linguistiques. Même si actuellement seule l'histoire-géographie est concernée au lycée, tandis qu'au collège les maths et quelques autres disciplines viennent s'ajouter, rien n’empêcherait un développement plus important au lycée comme au collège.

Le SNES-FSU s’engage au quotidien pour que les évolutions positives portées par la Convention spécifique de l’État avec la Région Bretagne pour la transmission des langues de Bretagne se traduisent effectivement par l’augmentation du nombre de filières, d’enseignants et de disciplines bilingues de la maternelle au lycée dans le réseau public.

Ce sont là les conditions nécessaires pour qu’à terme, tous les jeunes de Bretagne qui le souhaitent puissent accéder à un véritable enseignement en langues régionales durant leur scolarité et soient en mesure de passer différentes épreuves en langue bretonne à l’examen, ce que permet l’Arrêté du 12 mai 2003. Le SNES-FSU appelle tous les acteurs de ce dossier à travailler à cet objectif dans un esprit de responsabilité.

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Cet article a fait l'objet de 1052 lectures.
Vos 13 commentaires :
Paul Chérel Le Jeudi 5 juillet 2018 12:13
Deux réflexions: attention ! Danger
Primo : 3éme paragraphe. L'expression "Région" Bretagne est à bannir (absolument, c'est du verbiage franxhouillard) . La Loire-Atlantique doit être, elle aussi, incluse dans la proposition. N'oublions pas non plus les Bretons bretonnants disséminés un peu partout.
Segundo : attention au danger pour la langue bretonne d'être considérée par l'ETAT français, malicieux comme pas un, comme une langue étrangère comme les autres.
Je passe sur le tertio (superfétatoire) : l'accès à l'enseignement doit être totalement libre et nécessite en conséquence un nombre d'enseignants et correcteurs approprié en fonction du nombre recroissant de locuteurs. Paul Chérel
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Jacques Le Jeudi 5 juillet 2018 12:49
Justement la règle ''commune'' n'est commune que pour la Bretagne, les Basques pouvant rédiger leur copie en basque...!
De plus, c'est bien de défendre le développement des cours avec le breton comme langue d'enseignement mais si c'est pour accepter l'obligation de changer de langue aux examens, c'est surprenant comme logique...
Avez-vous conscience que ce genre de logique est difficile à comprendre partout ailleurs en Europe, voir même dans pour la majorité des habitants de cette planète...
En clair, vous ne vous mouillez pas et du fait vous acceptez des pratiques qui choqueraient partout ailleurs...!
Et votre appel à tous les partis de travailler dans un esprit de responsabilité, cela insinue de facto que les lycées et les collégiens de Bretagne (et du pays basques) n'auraient pas fait preuve de responsabilité... Or justement, ils ont fait preuve d'une grande responsabilité, bien plus que les adultes, en décidant d'une action conforme au respect du droit des enfants selon l'ONU (le droit d'exercer sa langue)!
Pour rappel, les lycéens et les collégiens ne privent personne d'un droit fondamental alors que l'académie elle le fait...!
Et ça, cela mérite un soutien bien plus tranché...!
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Jean de Ouest-France Le Jeudi 5 juillet 2018 15:11
Ben, je savais déjà que les syndicats étaient opportunistes !
Mais soutenir la position du rectorat qui ressemble fort à une absence de décision reportant aux correcteurs la responsabilité de mettre (ou non) de mauvaises notes aux copies en breton, c'est assez fort.
Bref, assez content de ne plus être syndiqué !
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Boned ruz Le Jeudi 5 juillet 2018 15:15
Il est bon je crois de vous remettre en mémoire qu'il y a peu une initiative citoyenne d'envergure Européenne qui a réunie 1 Million 300 Miles signatures... c'est la cinquième sur 50 qui réussit cette démonstration de volonté populaire; cela vous laisse imaginez facilement que tôt ou tard les lois se feront. Ce qui fait que la langue bretonne ne peut plus aujourd'hui être considérée comme patrimoine de la France mais bien faisant partie du patrimoine Européen. De fait les langues minoritaires dont la notre ainsi que l'affaire actuelle deviennent des affaires internationales...
Il est aussi à prendre en compte , et à mon avis , ar c'hentañ ar gwellañ, que le droit Européen vient de qualifier la protection de l'identité d'une population en ces termes.
"La destruction délibéré du patrimoine est un acte criminel mais aussi que désormais, l'atteinte délibérée et avérée à l'identité d'une population, aux témoignages de son passée, aux SIGNES de sa civilisation constitue un acte criminel de la plus HAUTE GRAVITE ... que ces crimes sont IMPRESCRIPTIBLES..."
Voici aussi l'avis du tribunal de la Haye lors de l'affaire Catalane:
"Nous déclarons que lorsqu'il y a contradiction entre la volonté constitutionnelle d'un état et la volonté démocratique, cette seconde prévaut et nous déclarons que dans une société démocratique, contrairement à une dictature, ce n'est pas la loi qui détermine la volonté du citoyen, mais c'est elle qui crée et modifie la loi en vigueur"
Cette donnée Européenne devrait être pris en compte dans votre positionnement. Si les lois actuelles ne sont pas en vigueur, il est indéniable que la diversité culturelle apporte un espace de protection individuelle qui sera de plus en plus recherché...Compte tenu du lissage intellectuel qu'apporte la mondialisation. Cette tendance est quasiment palpable...Je termine en vous donnant un avis qui n'engage que moi: Le fonctionnement Européen sous l'autorité de la commission Européenne va probablement changer, si l'Europe ne veut pas mourir...Je pense que vous comprenez les enjeux à terme...
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Alter Ego Le Jeudi 5 juillet 2018 16:07
Le Télégramme, 11 avril 2018 :
"L’annonce de l’ouverture prochaine d’un lycée Diwan bilingue sur le site de l’ancien collège Montaigne, 18 mois après sa fermeture, a choqué tous ceux qui s’étaient mobilisés en 2016 pour défendre ce collège Public vannetais, écrit la FSU 56. Rappelons que le collège public Montaigne, c’était un collège de proximité de près de 200 élèves, une centaine d’externes, une ULIS et une SEGPA. La faiblesse des effectifs collégiens a été l’argument majeur des autorités académiques, du département pour justifier la fermeture et le transfert des élèves vers le collège Jules Simon. À ce jour, aucune commission de suivi n’a pu faire état d’un bilan positif de cette fermeture.
Or nous constatons que c’est pour une centaine d’élèves venus du Morbihan, de Rennes et de Loire Atlantique que le Conseil Départemental s’engage dans un financement de 2 millions d’euros. Dans un secteur où l’École Publique reste largement empêchée face à un réseau privé catholique, le département du Morbihan a fait le choix de Diwan, réseau privé.
Poursuivant une "logique de niche", loin des objectifs affichés de mixité socio-scolaire, la ville de Vannes, le département, les autorités académiques tournent le dos à une politique éducative au service de Tous. Pour la FSU, seule l’école publique, gratuite, laïque, ouverte à tous les enfants, toutes les familles, peut répondre aux besoins de la population, entre autres à la demande d’enseignement bilingue que la FSU soutient avec conviction depuis de nombreuses années". En ce sens, la FSU "demande que des éclaircissements soient rapidement apportés par la Région Bretagne qui se porte acquéreur -alors que des lycées Publics sont en attente de rénovations et de travaux, ainsi que par le département qui n’a pas compétence pour les lycées. La FSU qui veille au strict respect des dispositions en vigueur concernant le financement des établissements privés ne s’interdira le cas échéant aucun recours".
On mesure effectivement l'attachement de la FSU au développement de l'enseignement du breton / en breton.
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Lheritier Jakez Le Jeudi 5 juillet 2018 19:36
Souvenons nous des oppositions radicales lors de la création des écoles Diwan venant des états majors des organisations syndicales françaises et qui nous font subir cette situation.J'en suis un témoin.
Que les mentalités évoluent c'est bien, mais c'est trop lent pour la Bretagne entière B5.
Puis une réflexion globale pour l'organisation des enseignements des langues maternelles ou paternelles,de l'histoire de la géographie économique de nos territoires doit être menée.
Ex :des basques vivent à St Nazer,des berbères ,des portugais,des Catalans,etc..
Il y a des écoles disponibles ,des classes inoccupées ,chez nous
Les écoles sont fermées le samedi....le mercredi après midi...
Puis,que ces organisations syndicales se posent le problème de la Loire Atlantique séparée ,sans vote de la région croupion B4.Problème de subventions les empêchant de se positionner pour faire revenir la LA dans son bassin historique syndical. Voir l'histoire bretonne.
Un ancien délégué syndical (Chimie et Bâtiment) qui a démissionné en 1984 pour cette raison là entr'autres.
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Yann Menez Are Le Jeudi 5 juillet 2018 21:26
Le Snes Fsu fait à nouveau preuve de sa légendaire ouverture d’esprit.Pour lui l’enseignement du Breton se limite au seul enseignement public...
Il fait également preuve d’un mépris condescendant envers des lycéens bretonnants....
Par ailleurs l’acte des 15 lycéens est un acte réfléchi,un acte militant. Et que les gens soient sûrs, ce mouvement va s’amplifier dans les années à venir.
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Yann Menez Are Le Jeudi 5 juillet 2018 21:27
Le Snes Fsu fait à nouveau preuve de sa légendaire ouverture d’esprit.Pour lui l’enseignement du Breton se limite au seul enseignement public...
Il fait également preuve d’un mépris condescendant envers des lycéens bretonnants....
Par ailleurs l’acte des 15 lycéens est un acte réfléchi,un acte militant. Et que les gens soient sûrs, ce mouvement va s’amplifier dans les années à venir.
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Joël Riboul Le Jeudi 5 juillet 2018 22:03
Le Snes qui avait il y a peu encore un bureau au ministère de l'EN ne peut pas être soupçonné d'indépendance.
Nous verrons si samedi il sera présent aux côtés des lycéens et collégiens qui dénoncent l'absolutisme de circulaires.
A moins qu'il soit plus urgent pour le Snes de se prononcer pour la libéralisation de cannabis comme il le fait dans les quotidiens du jour
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Jacques Le Vendredi 6 juillet 2018 11:01
@ Bonet Ruz
"Ce qui fait que la langue bretonne ne peut plus aujourd'hui être considérée comme patrimoine de la France mais bien faisant partie du patrimoine Européen"...
Vous avez raison sur toute la ligne... Non seulement la langue mais l'histoire et l'identité bretonne font parti du patrimoine de l'Europe...
C'est tellement vrai, qu'il n'y a que les Bretons pour ne pas s'en rendre compte...
(Voir comment, la légende du Roi Arthur est pas devenue la plus célèbre au monde des légendes européennes, la base de la chevalerie à l'Européenne... ce qui n'est pas rien... mais bien peu de chose pour les Bretons actuels frustrés qui tremblent à l'idée d'ouvrir un livre de l'histoire de leur pays/de l'Europe)...
Le politiquement correct d'une ''identité bretonne patrimoine de la France'', c'est une IMPASSE... dont le but est seulement de limiter la question de l'identité bretonne à une affaire ''interne'' à la France (?) et sans les Bretons evel just.
A si seulement le mouvement breton ne limitait pas son ''ouverture sur le monde'' à un simple slogan creux...
Il est temps que les Bretons retrouvent l'ouverture d'esprit nécessaire pour reprendre à nouveau leur place au sein de l'Europe...
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Philippe Lamour Le Vendredi 6 juillet 2018 12:17
On peut difficilement faire plus faux-cul … Plus français que ces bretons jacobins, tu meurs …
Je propose que à partir de l'année prochaine on ne corrige plus que les copies rédigées en breton : juste pour voir ...
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Dominig YVON Le Samedi 7 juillet 2018 02:06
On voit en cette période le manque cruel d'un syndicat Breton.
A l'époque des Bonnets Rouges, on croisait beaucoup d'anciens syndiqués, comme d'anciens responsables syndicaux, déçu par le syndicalisme à la frañcaise.
Et pendant que certains syndicats contre-manifestaient à Karaez, quand nous étions à Kemper, les ouvriers , employés , enseignants.....qui venaient aux réunions Bonnets Rouges se retrouvaient sans porte-parole aux niveaux National Breton et même frañcais , hormis Corinne Nicole principalement....
On retrouve cela pour les lycéens et collégiens, qui manque de soutien réel voire institutionnel en Bretagne à cinq départements évidemment, hors des filères bilingues Bretonnes....
C'est un très gros chantier , mais les ouvriers et employés Corses ont leur syndicat, Pourquoi pas les Bretons à l'avenir....Il se trouve en Bretagne assez de gens formés , y compris d'anciens responsable syndicaux pour y arriver
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Pik ha tchou Le Samedi 7 juillet 2018 09:13
L'enseignement en breton de quelques matières ne permettra pas de sauvegarder la langue. Soit elle retrouvera un statut prestigieux, support de création intellectuelle et pourra être présente dans toutes les situations de la vie publique et privée, soit elle mourra.
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