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En juin dernier, un document officiel émanant de l'inspection d'académie du Morbihan avait conduit le Parti Breton à alerter les parties prenantes sur la non-prise en compte des demandes des parents à l'école de Merville pour le développement de l'enseignement bilingue. ( voir l'article )
Trois mois plus tard, la rentrée scolaire confirme notre alerte : 20 enfants de maternelle se retrouvent en enseignement monolingue contre la volonté des parents. 15 autres enfants doivent abandonner le breton en élémentaire.
Présent ce mardi sur l'école, M. Thomin, chargé de la politique linguistique à la Région, n'a pu que constater cette situation et regretter l'état de l'enseignement bilingue à Lorient. Nous lui donnons raison.
Quant à M. Métairie, maire et conseiller général de Lorient, et Mme Garnier, adjointe aux affaires scolaires, leur attitude est pour le moins ambiguë.
Ainsi, selon les déclarations reprises par la presse, M. Métairie s'attache à "la réalité des effectifs" en précisant qu'il soutient "le développement de l'enseignement bilingue". Et d'indiquer que la maternelle de Merville "a, aujourd'hui, perdu 17 élèves".
Selon la presse, les élèves de cette maternelle seraient au nombre de 113, répartis entre quatre classes et une cinquième, en breton, soit 22,6 élèves par classe.
Or, tous ces chiffres sont faux !
La réalité, ce sont 138 élèves inscrits sur la maternelle de Merville, en progression d'une dizaine d'élèves par rapport à l'an passé, avec 45 enfants inscrits en filière bilingue. Faute de seconde classe bilingue, l'école ne peut assurer l'enseignement bilingue que pour les 25 enfants de moyenne et grande sections, et les 20 autres (petits et tous petits) ont été répartis, sur demande de l'inspectrice de circonscription, dans les quatre autres classes monolingues qui ont donc des effectifs de 28 à 30 élèves.
"On ne peut pas tolérer des classes de 30 élèves" précisait encore Norbert Métairie. C'est justement le cas à la maternelle de Merville et la situation redeviendrait normale pour les classes monolingues si la seconde classe bilingue ouvrait.
Pourquoi, dans ces conditions, la mairie de Lorient ne demande-t- elle pas cette ouverture? Pourquoi les chiffres présentés par la maire de Lorient sont-ils faux ?
Les services municipaux doivent corriger ces informations erronées. Et nous attendons de Danièle Garnier des explications claires sur sa politique en matière d'enseignement bilingue.
A la maternelle de Merville, 20 enfants sont privés d'enseignement bilingue faute d'enseignant bilingue, alors qu'une classe est vide et prête pour les accueillir. Même si leurs parents l'acceptaient, ces enfants ne peuvent pas être déplacés sur la maternelle de Nouvelle Ville où, avec 30 élèves, la filière bilingue est aujourd'hui saturée.
Sur l'école élémentaire de Merville, le maire s'émeut à juste titre de la fermeture d'une classe qui conduit à surcharge des autres classes. L'ouverture d'un CP/CE1 bilingue dans cette école permettrait justement de rétablir la 9è classe et de décharger les autres classes monolingues. Pourquoi la mairie ne demande-t-elle pas cette ouverture?
Les parents sont demandeurs. La mairie doit les soutenir. Pourquoi apprendre le breton à la maternelle si les enfants doivent arrêter au CP ? Ceux qui persistent à vouloir apprendre le breton devront-ils dans quelques années aller au collège à Lanester ?
A quand une filière bilingue complète, de la maternelle au lycée, à Lorient ?
30 ans après l'ouverture d'une école Diwan, Lorient est la ville de Bretagne où l'enseignement bilingue est le plus en retard.
En l'état actuel, les choix de Danièle Garnier en matière d'enseignement bilingue, alignés sur ceux de l'Inspection académique, ne conduisent qu'au gâchis et au découragement des parents comme des enseignants.
Nous demandons que Mme Garnier s'en explique publiquement.
Pour le Parti Breton du Pays de Lorient,
A.Samson
Le site de la Fédération du Morbihan du Parti Breton (voir le site)
Voir la video sur le jour de la rentrée à Merville (voir le site)
Signer la pétition en ligne sur Ouiaubreton avec une invitation à écrire au Ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos (voir le site)
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