


Cette semaine, mercredi 3 et vendredi 5, sur Tébéo sera diffusée une émission relative à l'ouragan d'octobre 1987 en Bretagne.
L\'émission, du 2 juillet à 20 h 45, préalablement annoncée ici, sera rediffusée mercredi 3 juillet à 22 h 30 et vendredi 5 juillet à 12 h 30 sur la chaîne de télévision Bretagne Ouest Tébéo du Télégramme, canal 31 de la TNT. http://playtv.fr/television/tebeo/ pour regarder l\'émission en direct sur ordinateur.En effet, dans la soirée du 15 octobre il faisait très chaud, et, dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987 les vents ont soufflé très fort, les volets claquaient, des arbres sont tombés, des voitures ont été soulevées ainsi que les bateaux dans les ports. Le plan Orsec a été déclenché. Des éditions spéciales du Télégramme et d\'Ouest France sont parues afin de montrer les dégâts. http://www.alertes-meteo.com/tempete/tempete_1987.htm de alertes-meteo, qui revient sur l’événement et ses conséquences avec force précisions précédé un témoignage de l\'époque paru dans un livre d\'Alain Cabon Trente catastrophes dans l\'Ouest aux éditions Ouest France. Cet hiver-là, les ventes de tronçonneuses – afin de dégager les forêts – ont augmenté ainsi que les commandes d\'installation de cheminées, celles-ci de façon spectaculaire. À Quimper, le mont Frugy est devenu chauve. Les enfants des écoles quimpéroises ont participé à son reboisement en 1989 : Gilles Servat en parle d\'ailleurs dans sa chanson La route de Kemper de l\'album L\'Albatros Fou de 1998) : « Sur les herbes jaunies du mont Frugy - D\'autres feuillages poseront leurs ombres (...) - J\'ai tant pleuré - Quand le grand bruit - a fracassé - les hêtres dans la nuit - Replantés par - des mains d\'enfants - leurs fruits préparent - des arbres encore plus grands [et il termine en breton] « War grap kraz ha melen Menez Fruji - Delioù all a ledo dizale o disheol ». http://www.letelegramme.fr/ig/dossiers/Ouragan/quimper-l-ouragan-a-nettoye-les-paysages-30-12-2008-184630.php : le Télégramme le 30 décembre 2008, titre 20 ans après : Quimper. L\'ouragan a nettoyé les paysages et raconte le documentaire de Tébéo. En ouvrant tous les articles signalés en dessous sur cette page, vous en saurez plus. http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/ouragan-de-1987-retour-sur-une-nuit-d-enfer-15-10-2012-1873113.php?xtor=EPR-3- : article du Télégramme du 15 octobre 2012 pour les 25 ans de cet événement. Si les lecteurs d\'Agence Bretagne Presse ont des souvenirs marquants ils seront les bienvenus en commentaires.
Commentaires (4)
Je la trouve remarquablement bien construite, sans atermoiements inutiles, mais avec des souvenirs forts, des images impressionnantes.
Si on l’avait oublié ou pas su, sont exposées ici les conséquences graves dont on ne se doute pas forcément, (9 morts en Bretagne et Normandie par la suite), avec les pertes financières des entreprises et artisans, les travaux de restauration (Melgven), de reboisement, avec interviews de l’époque, à chaud ou un an après ou encore dix ans plus tard, les leçons tirées, la solidarité...
L'accent a été bien mis sur la non-info au niveau national... avec la ou les explications. À remarquer : Yves Philippe, journaliste breton, a appelé à Paris le 16 et AFP, prévenant d'un drame en Bretagne.
"Ah oui, Combien de morts ?" fut la réponse...
Même si nous nous doutions que « pas de sang à la Une » était la raison d’un silence national de deux semaines à ma connaissance (avec la princesse Diana en couverture, le Nouvel Obs publia des photos, sur réclamations de Bretons de Paris avertis par leur famille au pays), nous en avons bien ici la preuve dans la bouche de Yves Philippe.
55 minutes intelligentes d’une densité rare.
Le plus marquant a été l'assassinat par une bande d'un jeune couple pour les cambrioler et prendre leur 4x4.
Une marche blanche de 1500 personnes dans Brest et pas un mot sur les écrans !
La raison en est simple : il ne faut pas toucher à l'image de la Bretagne qui est une terre de vacances (pour nombre de journalistes) et surtout pas un réduit pour loulous de banlieue.
C'est la même chose en Corse pour les explosions visant les biens immobiliers : au-dessous de 200 par an ou de 10 par nuit, les journalistes n'en parlent pas.
Il m’arrive souvent de penser, avec émotion, à cet ouragan qui m’a beaucoup marqué par sa brutalité et... son « traitement » médiatique.
Le matin de la tempête s’ouvrait, à Saint-Malo, le Salon de la Communication que j’organisais pour le compte de la Chambre de Commerce. Le soir, je couchais à côté du Sillon et n’ai pas eu le temps de m’endormir. Nous avons ensuite avec les pompiers passé la nuit à tenter, en vain, de consolider la structure pourtant impressionnante, mais toutes les «armatures » se déboulonnaient et les pièces de vissage tombaient « comme à Gravelotte »...dantesque !
Le lendemain matin nous avons été obligés d’annuler la manifestation, pour des raisons de sécurité.
En repartant vers Saint-Brieuc je me suis arrêté à la station service avant l'hôpital et qui a aujourd’hui disparu. Le pompiste m’a dit qu’habitant prés du cimetière il avait vu une « pierre tombale en granit » soulevée comme fétu de paille et être retombée de l’autre côté de la rue... Sur la route ce n’étaient qu’arbres abattus, route encombrée, désastre.
Cela a été un drame - oublié des parisiens - pour les Hommes, pour la Nature et pour le Patrimoine de la Bretagne .