Le 23 mars 2010

L'Union démocratique bretonne, qui s'est engagée lors de ces élections régionales dans la dynamique Europe Écologie Bretagne avec Guy Hascoët pour tête de liste, a quelques raisons d'être déçue, mais a aussi plusieurs raisons d'être satisfaite.

L'UDB remercie les plus de 200.000 électeurs et électrices qui au second tour de l'élection régionale, ont imposé le rassemblement Europe Écologie Bretagne comme une alternative crédible à gauche. Si le score de 12,20 % au premier tour était en deçà de ce que nous aurions pu espérer, le score de 17,37 % au second est porteur d'espoir. Dans un contexte difficile de triangulaire, nous avons non seulement su conserver nos voix, mais en plus nous avons réussi à fédérer autour de notre projet.

Cette triangulaire imposée en région Bretagne par le parti socialiste, en contradiction avec les accords hexagonaux trouvés entre le PS et Europe écologie, a suscité un éveil des consciences à gauche. La dynamique Europe Écologie enclenchée lors des Européennes s'est fortifiée lors de ces régionales.

L'UDB se réjouit évidemment de voir que la Bretagne reste clairement une terre de gauche, la droite bretonne ayant fait le plus mauvais score de son histoire.

Les militants, candidats ou non, qu'il soient issus de l'UDB des Verts ou de la société civile, ont fait preuve d'une réelle cohésion et se sont enrichis les uns les autres. La campagne d'Europe Écologie Bretagne a été ambitieuse sur le projet politique, soucieuse des problèmes qui se posent à la Bretagne et aux Bretons. Elle a mis en avant la question de l'autonomie régionale comme condition d'une Région efficace.

Nous nous félicitons de l'élection de 11 conseillers régionaux Europe Écologie Bretagne dont 4 de l'UDB : Mona Bras, Naïg Le Gars, Christian Guyonvarc'h (déjà élus dans le mandat précédent) et Herri Gourmelen.

Le fait que Jean-Yves Le Drian ait refusé le rassemblement de toute la gauche au second tour est bien sûr une déception. Il aurait pu être le président de région le mieux élu en France et à la tête d'une gauche bretonne unie, il n'en a pas été ainsi, et c'est grandement dommage.

Du fait de la non fusion à gauche pour le second tour, l'UDB et Europe Écologie Bretagne ne seront pas associées à la nouvelle majorité. Plutôt qu'une opposition, nous entendons former une véritable « alternative constructive » bretonne, de gauche et écologiste. Face aux crises multiples (économique, sociale, écologique, agricole, énergétique...) qui touchent la Bretagne, l'UDB entend défendre ses idées et son projet pour : vivre et travailler au pays, un aménagement du territoire équilibré, l'autonomie énergétique de la Bretagne, une agriculture durable et une eau de qualité, la promotion réelle de la langue bretonne, la réunification administrative de la Bretagne…

Parmi les enjeux à court terme, il y a l'échéance de 2012 et la construction d'un véritable projet pour battre la droite et mettre un terme au règne "bling bling" de Sarkozy. Mais aussi et dès aujourd'hui, l'UDB appelle à engager la résistance contre le projet de réforme des collectivités locales de Sarkozy qui remet en cause trente années de décentralisation et de démocratie locale et dont l'objectif est clairement de recentraliser le pouvoir et l'argent à Paris.

Pour l'Union démocratique bretonne, La porte-parole Mona Bras

(voir le site) de l'UDB pour consulter le communiqué.

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