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- Dépêche -
Élections régionales de 2010 : quels challengers face à Le Drian ?
Qui affrontera Jean-Yves Le Drian qui brigue un second mandat de président du Conseil régional de Bretagne ? Le casting se met doucement en place, de l'UMP au centre en passant par les Verts revigorés par leur bon score aux européennes. Sans oublier l'UDB qui hésite sur sa stratégie d'alliance au premier tour, et d'autres formations de l'emsav comme le Parti Breton ou Emgann. Tour d'horizon à six mois du scrutin de mars 2010
Ronan Le Flécher pour ABP le 18/09/09 5:50

Qui affrontera Jean-Yves Le Drian qui brigue un second mandat de président du Conseil régional de Bretagne ? Le casting se met doucement en place, de l'UMP au centre en passant par les Verts revigorés par leur bon score aux européennes. Sans oublier l'UDB qui hésite sur sa stratégie d'alliance au premier tour, et d'autres formations de l'emsav comme le Parti Breton ou Emgann. Tour d'horizon à six mois du scrutin de mars 2010

Le Drian seul en piste au PS

La désignation de Jean-Yves Le Drian par les militants socialistes le 1er octobre ne devrait être qu'une formalité. Il y a cinq ans, Marylise Lebranchu lui avait disputé en interne la tête de liste ; cette fois-ci, personne n'a osé affronté le président sortant. « Les socialistes souhaitent se ranger autour de Jean-Yves Le Drian pour un deuxième mandat », a annoncé le 21 juin Bernard Poignant, maire de Quimper et président du Bureau Régional d'études et d'informations socialistes (Breis), à l'issue d'une réunion en vue de la préparation des régionales. Le président candidat appelle de ses vœux « un regroupement des forces de gauche dès le premier tour » : « Nous avons été élus ensemble, ensemble nous pouvons présenter un bon bilan de notre exercice, il y a une logique pour que nous soyons encore ensemble. »

Que va faire l'UDB ?

Si cela semble aller de soi du côté des communistes et des radicaux de gauche, il n'en est pas de même pour les autres composantes de la majorité régionale, les Verts et l'UDB. Ces deux formations alliées en 2004 avaient obtenu 9,7 % des voix et 11 élus. Au sein d'Europe-Ecologie, elles se sont payées en juin aux européennes le luxe de devancer le PS sur le territoire breton. Mais, la donne sera différente lors d'un scrutin à deux tours. Et l'UDB hésite. A-t-elle intérêt à faire liste commune d'emblée avec le PS plutôt qu'à jouer l'union avec les Verts ? La convention nationale du parti autonomiste breton qui a lieu le 27 septembre à Pontivy devrait trancher. Il semble acquis que les écologistes se lancent avec leur propre liste. L'association Bretagne-Ecologie co-présidée par Jean-Christophe Benis, Daniel Cueff et Marie-Pierre Rouger pourrait en constituer l'ossature.

La bataille du centre

Pas mal de points d'interrogation subsistent à droite et au centre. Le maire de Saint-Brieuc Bruno Joncour conduira sans aucun doute la liste du Mouvement Démocrate. Mais, certains élus louchent sur l'électorat centriste toujours vivace dans notre région, tel le député de Fougères Thierry Benoît qui espère monter une liste allant du MoDem au Nouveau Centre en passant par le parti Radical voire la gauche modérée. Hypothèse peu vraisemblable selon la conseillère régionale Alix de la Bretesche, très déçue que les instances nationales du Nouveau Centre s'opposent aux velléités de son parti de faire cavalier seul, sans l'UMP. Pas question pour autant pour cette dernière tout comme pour le Rennais Loïck Lebrun et de rallier le MoDem qui, pense-t-elle « fera alliance avec le PS au second tour ». Et, que nous réserve l'Emsav ? Le Parti Breton fort de son score prometteur lors du scrutin européen et Emgann ont annoncé leur intention d'être de la partie. Certains rêvent même d'une liste bretonne emmenée par le bouillant Christian Troadec.

UMP : Malgorn versus Le Guen

A droite, le flou règne toujours sur le nom du leader avec un candidat élu chef de file par les militants UMP, Jacques Le Guen, et une ancienne préfète de Région qui bat la campagne, Bernadette Malgorn. Celle-ci présente l'avantage de bien maîtriser les dossiers bretons et de bénéficier du soutien de l'Elysée. « Bernie » monte en puissance, mais parviendra-t-elle à mâter la concurrence du Finistérien qui figure au nombre des grognards de Dominique de Villepin ? Il devrait se passer plusieurs semaines avant l'arbitrage entre ces deux fortes personnalités.

L'homme au ciré jaune a donc toutes les raisons de se frotter les mains. Sauf raz de marée bleu ou vert, il peut envisager sereinement sa réélection en 2010, et même songer à la passe de trois en 2014.

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Cet article a fait l'objet de 2684 lectures.
Vos 11 commentaires
heur bideau Le Mardi 31 août 2010 23:27
Quid de Marc Le Fur, qui pourrait, avantageusement pour la cause de la réunification bretonne, départager Malgorn et Le Guen ?
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thierry kla Le Mardi 31 août 2010 23:27
Moi je soutien Bernadette Malgorn a condition quelle soutienne la reunification de la Bretagne, car nous avons tous vraiment besoin de la Loire-Atlantique dans le giron breton! Par contre Jean-Yves Le Drian est un trés bon président pour ma part!
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Bernez Géléoc Le Mardi 31 août 2010 23:27
En refusant la main tendue par le parti breton, l'udb,à montré ses limites de militantismes pour défendre la cause bretonne. sous le falacieux pretexte que le parti breton serait de droite, alors que ce parti, compte également de nombreux stmpatisants de la gauche. mais simplement pour l'instant pourquoi se dire de droite ou de gauche, alors que la bretagne n'a aucun pouvoir de décision sur son avenir ce qui est le souhait primordiale du parti breton et non pas décrocher des strapontins laissés par la gauche qui permettent à l'udb de récupérer des postes sommes toute confortable. Alors au diable la pririté à la cause bretonne et vive les miettes de la gauche, qui n'a jamais rien fait de plus que la droite pour faire avancer la cause d'une bretagne réunifiée et maitre de son destin. Je trouve çà afligeant!que l'obtention de fauteils passe avant la cause bretonne aux yeux de l'udb qui prétend toujours ( avec quelle légitimité?) représenter la bretagne à elle seule...
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henri bideau Le Mardi 31 août 2010 23:27
A Bernez Géléoc je dirai que le Parti breton est pour la Bretagne un peu ce que le Modem est pour la France. Or il est possible que le Modem s'allie au P.S. J'espère donc que les adhérents UDB, réunis en Congrés le 26 septembre, vont rectifier la position de Mona Bras.
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Michael Paul Le Mardi 31 août 2010 23:27
Si Christian Troadec se présente, il me parait indispensable que le perti breton et emgann en tiennent compte; l'union est indispensable ! Quand à l'UDB abandonnons le à sa politique collaborationniste !
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henri de lesquen Le Mardi 31 août 2010 23:27
Malgorn, c'est le Mercoeur du moment ! Un gouverneur designe par Versailles pour tenir les bretons a l'oeil.
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jan michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
... " Quand à l'UDB abandonnons le à sa politique collaborationniste ! "....
Ce serait une erreur d'ignorer l'UDB. Pour le moment, ce qui compte c'est d'arriver au pouvoir (démocratiquement). Droite, centre,gauche etc... tous réunis pour un programme commun, un compromis politique qui permet aux partits politiques Bretons de se présenter aux Régionales de 2010, d'avoir des élus, d'avoir la majorité etc... Sans ce compromis, cette alliance électorale rien n'est faisable en Bretagne. Tout le reste n'est que littérature !
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Fañch kerrain Le Mardi 31 août 2010 23:27
Je préciserai que Mme Malgorn joue le même rôle que le gouverneur de Bretagne autrefois. Hélas, elle n'a pas le monopole de cette pratique.Je me rappelle que certains hommes politiques étaient qualifiés d' "oeil de Moscou", au moment où le PCF jouait un rôle important dans la vie politique française. "L'oeil de Paris" reste toujours aussi vigilant dans la tradition centralisatrice actuelle, aussi bien au sein de l'UMP que du PS. Est-ce l'effet du hasard si M Ferrand a débarqué à Carhaix ou si Mme Sylvie Robert impose sa conception de la culture au sein du Conseil Régional? La question reste donc à mes yeux de savoir quel est le projet des hommes politiques qui se réclament du Mouvement Breton. Qu'importe que l'UDB ait des élus au sein du Conseil Régional si c'est pour ratifier cette politique culturelle désastreuse,qui vise à gommer notre identité. Des élus, oui, mais pour quoi faire ?
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henri de lesquen Le Mardi 31 août 2010 23:27
Pas de pseudo en ce qui me concerne. Peut etre un probleme de messagerie, . En tous cas la ligne ABP a bon dos... J'ai dit ceci: le texte en question est de nature hagiographique, tres proche du journalisme francais, c'est a dire journalisme de reverence. C'est un genre, un genre tres repandu en France, je ne vois pas en quoi dire cela est une infraction.
A moins biensur que les points de vue divergents soient des infractions en eux memes.
Mais encore une fois en France on aime pas troubler les "conventions sociales", surtout vis a vis des politiques.
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Philippe Ladame Le Mardi 31 août 2010 23:27
> "Il semble acquis que les écologistes se lancent avec leur propre liste."
Oui, c'est une certitude. Les Verts Bretagne, réunis en assemblée générale, ont voté à la quasi unanimité de proposer, en Bretagne, un rassemblement dans l'esprit d'Europe-Écologie.
Inexactitude dans la phrase suivante de l'article, en revanche, puisque Marie-Pierre Rouger et Daniel Cueff n'ont pas accepté de faire partie de ce rassemblement, dont l'acte de naissance a été la rencontre de près de 150 personnes à Lorient le 12 septembre dernier.
Cordialement, Philippe Ladame (Verts Bretagne)
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Ronan LE FLÉCHER Le Mardi 31 août 2010 23:27
Merci Philippe Ladame pour cette précision sur la liste écologiste qui se lance seule (ou peut-être avec l'UDB, on en saura plus dimanche à l'issue du congrès de ce mouvement).
A noter que mon article prospectif a été écrit en août mais publié plus tard. A l'époque, je n'avais pas l'information que vous nous donnez.
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