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Stand des Bretons de Lyon au Forum des Langues du Monde
Stand des Bretons de Lyon au Forum des Langues du Monde
Explications sur le stand des Bretons de Lyon.
Explications sur le stand des Bretons de Lyon.
Lecture poétique bretonne au Forum des langues du monde à Lyon
Lecture poétique bretonne au Forum des langues du monde à Lyon
Lecture de poèmes et chants bretons sur la place du Forum des langues du monde de Lyon - septembre 2011
Lecture de poèmes et chants bretons sur la place du Forum des langues du monde de Lyon - septembre 2011
Une partie des stagiaires en breton à Lyon le 24 septembre 2011
Une partie des stagiaires en breton à Lyon le 24 septembre 2011
Mathilde  Farida  Alan  Erwan. Quelques uns des participants au stand de breton au Forum des langues du Monde de Lyon 2011 au moment du démontage.
Mathilde Farida Alan Erwan. Quelques uns des participants au stand de breton au Forum des langues du Monde de Lyon 2011 au moment du démontage.
Affiche du Forum des langues du monde 2011 à Lyon.
Affiche du Forum des langues du monde 2011 à Lyon.
- Chronique -
Du Kreiz Breizh à Lyon pour enseigner le breton
L'enseignant de breton de l'association cornouaillaise An Ti Glas donne des cours jusqu'à Lyon. Contacté par l'association Bretoned Lion / Bretons de Lyon, organisatrice d'ateliers hebdomadaires de langue bretonne et de stages,
Erwan Rouz pour Bod Kelenn le 1/10/11 22:49

L'enseignant de breton de l'association cornouaillaise An Ti Glas donne des cours jusqu'à Lyon.

Contacté par l'association Bretoned Lion / Bretons de Lyon, organisatrice d'ateliers hebdomadaires de langue bretonne et de stages, Erwan Lelièvre-Rouz, animateur de cours du soir et de causeries bretonnes en Cornouaille morbihannaise pour l'association An Ti Glas, aussi enseignant à l'Université de Lorient, s'est rendu à Lyon le week-end des 24 et 25 septembre 2011 pour donner un stage de breton et participer au Forum des langues du monde.

« C'est une activité en fort développement, explique, enthousiaste, le jeune enseignant. De nombreuses associations, mais aussi plusieurs entreprises travaillent dans ce domaine de l'enseignement du breton aux adultes, en plus des universités. L'envie de transmettre ne fait qu'augmenter à mesure que l'intérêt général pour la langue se développe et que la situation des acteurs de cette transmission peut être plus sereine et stable pour ceux qui en vivent. La demande est croissante et pas seulement en Bretagne : la preuve ! »

Stage de langue, fest-noz, forum : la complète !

À Lyon, le stage de breton s'enchaînait avec une fest-noz du samedi soir organisé par une autre association "Bretagne à Lyon", et un Forum des langues du monde qui se déroulait le dimanche, place Sathonay, dans le premier arrondissement de Lyon et auquel l'association "Bretons de Lyon" tenait à participer avec l'aide d'un spécialiste qui puisse répondre aux questions les plus pointues sur la langue et son histoire.

Coup de foudre !

Une quinzaine de personnes, dont une majorité de moins de 35 ans, ont participé au stage intensif donné dans les locaux de l'association le samedi et à l'initiation proposée dans le cadre du Forum des langues où l'atelier de breton prévu pour durer une 1/2 heure a duré… une heure et demie ! Avec un public vraiment en demande. Pour Alan Ar Floc'h, animateur des ateliers de bretons à Lyon et cheville ouvrière de l'organisation de ce week-end, « il s'agissait non seulement de représenter la langue bretonne dans le Forum et de la faire connaître, mais aussi faire connaître l'association et ses activités et de recruter de nouveaux participants aux ateliers hebdomadaires de breton ainsi qu'aux prochains stages." D'une pierre trois coups, puisque parmi les recrues les plus enthousiastes des cours de breton et des danses de fest-noz qu'elle a découvertes ce même week-end, se trouve Farida, sa compagne, pharmacienne lyonnaise d'origine berbère : "Il ne m'avait pas encore emmenée à un fest-noz et je n'avais entendu la langue que par la musique… Maintenant, il n'a plus le choix ! » s'exclame-t-elle, conquise.

Le breton, une histoire de famille

Pour l'enseignant aussi, c'est coup double : « C'est le métier que j'ai choisi, explique-t-il, de donner des cours de breton, et je vais pour cela où il y a besoin afin de gagner ma vie. Mais la chance particulière, à Lyon, c'est que ça me donne l'occasion de voir ma sœur qui y vit, et même de lui apprendre la langue, ce que je n'avais pas réussi à mettre en place de manière régulière quand nous habitions à Nice malgré sa demande. Elle n'a rien perdu pour attendre: je suis un enseignant bien plus convaincant maintenant ! J'ai appris la langue à Nice, mon frère aîné à Paris, quoi de plus normal, après tout, qu'elle l'apprenne à Lyon ? »

La variation dialectale du breton n'inquiète pas l'enseignant : « D'abord, le breton est une langue vivante, donc il connait une variation qui n'a jamais empêché le développement d'une littérature commune. Ensuite, mes frères ont pris l'un un accent plutôt léonard, l'autre plutôt vannetais, et moi, j'ai une prononciation plutôt cornouaillaise. Il ne reste plus à ma sœur qu'à apprendre le trégorrois ! »

Un talent polyglotte

Sur la place du Forum des langues, l'association a tenu toute la journée un stand qui a vu bien du monde passer et s'intéresser. « C'était une chance, affirment les Bretons de Lyon, de pouvoir faire notre première participation dès cette deuxième édition du Forum avec quelqu'un qui puisse vraiment satisfaire l'intérêt de tous, y compris en racontant des histoires en breton aux enfants qui passent sur le stand avec un talent qui les fascine littéralement, mais aussi par les lectures de poèmes et les chants bretons interprétés sur la scène du Forum des langues. » Une prestation appréciée qui a fait entendre la langue sur la place, et a suscité l'attention. Des locuteurs de langues d'autres continents ont pu ainsi découvrir le breton et l'accompagner en frappant dans les mains en cadence. « Erwan avait déjà participé à plusieurs reprises aux Forums des langues du monde de Toulouse et de Nice, expliquent les responsables de l'association, et grâce à cette expérience et aux compétences qu'il apportait, il a pu aiguiller nos propositions. Ça nous a vraiment permis une participation complète au Forum, et très appréciée. En plus, il parle pas mal de langues et a pu, par exemple échanger en occitan avec des participants de la Drôme provençale ou aider à mettre l'hébreu et le yiddish à l'endroit sur les guirlandes de langues confectionnées sur le stand voisin. Mais cette participation nous apporte aussi des contacts et des tuyaux pour avancer et être recensés dans les réseaux d'enseignement pour adultes. »

Quand la distance rapproche !

 Mais qu'est-ce qui pousse les gens à apprendre le breton à Lyon ? Erwan en parle en connaissance de cause, comme on livre un aveu. « L'éloignement est propice à l'envie d'apprendre. Beaucoup de découvertes et de passions pour la culture d'origine se font jour loin du pays. Pas seulement pour les Bretons, bien sûr. Et il y a aussi ceux qui ont un attrait pour cette  culture sans qu'il y ait d'attaches familiales, qui perçoivent ici quelque chose qu'ils n'ont pas senti ailleurs. Pourquoi pas ?

Cette culture c'est quelque chose qui nous touche mais à quoi on a moins accès à cause de l'éloignement, alors, on est en éveil sur cela et on attrape les occasions de satisfaire ce manque-là. La langue c'est souvent l'élément le plus fort, le plus sérieux, le plus exigeant et le plus indispensable de cette recherche de soi-même. Il nécessite un vrai effort, mais il fait aussi rentrer vraiment en profondeur dans la culture. Et puis, peut-être, on finit par dire, mince, pourquoi pas simplement revenir vivre et créer au pays. On ne revient pas pour se sentir encore étranger, mais on est parfois différent du fait de cette recherche-même, et riche de cette approche, de cette maturation, de cette envie, de cette soif née loin là-bas, et dont on cherche la source ici, au pays des fontaines. Et la langue donne du sens à ce retour et est un moyen de refaire du réseau en Bretagne ou même d'y trouver du boulot, ou des idées pour en créer. Et alors, on désacralise, mais on garde cette envie de donner pour ce qui nous est si précieux. Et de continuer à chercher ce qui est enfoui, à cultiver et à transmettre. »

La relève se forme aussi là-bas…

« Nous voulons continuer d'organiser ce type de stages régulièrement, pour dynamiser l'apprentissage en plus des ateliers. Je pense que nous avons trouvé la bonne personne pour cela » conclut Nadine Werry, la présidente des Bretons de Lyon, convaincue du bienfondé de la démarche. « On propose quelque chose qui trouve son public, qui répond à un intérêt profond. Ce n'est pas une activité qu'on choisit tellement à la légère. Les Bretons de l'extérieur ont aussi une responsabilité et un rôle à jouer dans la transmission de la langue qui est un élément essentiel de la culture bretonne. Il est précieux pour cela de pouvoir trouver des professionnels prêts à se mobiliser au service de cette transmission. »

Gageons que les bretonnants de Lyon verront leurs effectifs renforcés et que notre langue continuera son essor dans cette ville au lumineux nom celtique !


Contacts 

An Ti Glas : antiglas (à) laposte.net 06 25 30 18 82

Bretoned Lion :    bureau (à) bretons-de-lyon.org

Forum des langues du monde de Lyon : (voir le site)

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