
Bénévoles et salariés, ensemble pour la bonne marche de Diwan
Parents tout nouveaux à Diwan et bénévoles depuis trente ans, venant de Ploudalmézeau, Crozon, Bannalec, Auray, Vannes, Saint Herblain, Lannion ... ils ont passé leur samedi au lycée de Carhaix pour une journée studieuse consacrée au fonctionnement de Diwan, aux relations entre le siège de Landerneau et les écoles, à la communication interne et externe, aux meilleures façons de mutualiser les savoirs et de travailler en réseau. Lancée par Serge Guégo et François-Gael Rios, tous deux co-présidents de l'association bretonne, les participants étaient ensuite répartis en groupes de travail.
"Diwan, c'est aussi redynamiser la langue bretonne, ce doit être un principe à réaffirmer partout. Les écoles Diwan sont avant tout une initiative de parents d'élèves", martèlent deux enseignantes. Et d'ajouter : "Aller à Diwan pour un parent, c'est un investissement et un effort déjà, car c'est souvent une école qui est plus loin que l'école du quartier". Un président d'AEP souhaiterait un meilleur partage de l'investissement des parents : "On souhaiterait que tous les parents s'investissent un minimum, si tout le monde donne du sien, tout le monde y gagne"...
L'enquête menée récemment auprès de 160 nouvelles familles montre que les trois motivations principales des parents qui mettent leurs enfants à Diwan, ce sont le bilinguisme (25%), la langue bretonne (23%), la culture bretonne et l'ouverture culturelle, et la convivialité qui régne dans les écoles. L'école de Brest accueille les parents avec un livret où ils s'inscrivent à différentes rubriques : "Randorade, vie de l'école, fêtes d'été ...", et ils mettent alors des croix dans les cases, bien conscients qu'il faudra donner un coup de main pour la bonne marche de l'école.
Et si le message à donner aux nouveaux parents n'était pas simplement : "je m'engage pour la langue bretonne et Diwan, et je suis heureux ?" propose un administrateur du CA. Les écoles sont d'abord des lieux d'apprentissage, conformes aux programmes, mais aussi des lieux de vie en breton qui ont un impact culturel par rapport aux autres écoles en français.
Il faut se préparer aux échéances à venir : la manif du 31 mars à Quimper, la redadeg en mai. Il faut aussi aider les futurs projets de nouvelles écoles et annexes ainsi que d'un nouveau lycée dans les cinq départements bretons. La toute nouvelle présidente du comité de soutien de Landivizio (projet d'école) découvrait l'immense tâche à accomplir, et en même temps une solidarité de réseau qui continue sa route, avec un tissu associatif dense et des milliers de bénévoles qui travaillent dans l'ombre pour la réussite du seul système éducatif qui forme des enfants bilingues de la maternelle au bac.
Un système éducatif né, en mai 1977, dans une petite maison attenante à la mairie de Lampaul Ploudalmézeau avec Denez Abernot, le premier instituteur et ses cinq petits bilingues précoces. Ils sont 3000 enfants et jeunes aujourd'hui, avec 460 salariés dans les écoles, dans 41 écoles primaires, 6 collèges et un lycée de 260 élèves.
Commentaires (12)
quid des instits qui ont quitté diwan ?? comme personne ne parle des instits du bilingue public qui deviennent instits monolingues...
Pour ceux qui quittent DIwan, dans tout système éducatif il y a des enseignants qui changent de voie, et il faudrait un rai travail d'enquête pour faire cesser les rumeurs des départs que ce soit à diwan et dans le bilingue public.
le rapport de Broudig malgré des erreurs et des approximations en grand nombre a été le premier à lever le tabou et tous les enseignants dans le bilingue public ou a diwan savent que un certain nombre de leurs collègues quittent le systeme, souvent fatigués d'un métier qui devient un sacerdoce usant...
un exemple : une promotion d'iufm du milieu des années 2000 , sur 30 stagiaires, 7 ne sont plus dans le bilingue
C'est ainsi que les danois ont sauvé leur langue au 19ème siècle.
Réseau et éducation populaire était le leitmotive de Monsieur Nikolai Frederik Severin Grundtvig.
Grundtvig, c'est l'homme qui a redonné aux danois le respect et l'amour de leur langue, à une période ou les gens bien éduqués avouaient leur fièreté de ne parler que la langue allemande dans un pays à 2 doigts d'être annexé!
Grundvig, a aussi donné l'envie au peuple danois de s'instruire pour développer leur pays!
Diwan ne fait que suivre son exemple (peut-être sans même le savoir).
Aujourd'hui, tout le monde a oublié que le danois était, il y a un siècle, une langue en déclin vouée à disparaître, en toute logique!
C'est aujourd'hui la langue d'un pays riche, avec peu de chômage, disposant d'un système social impressionnant et tout ça du haut de ces 5,5 millions d'habitants!
Mais plus récemment, il se dit aussi : Sans Bretagne pas de langue bretonne.
En Europe, la responsabilité de l'enseignement des langues minorisés dépend directement de la minorité nationale concernée.
En France, cette responsabiltité dépend de la majorité nationale NON concernée.
C'est donc, à la Bretagne d'obtenir le transfet de responsibilité de l'enseignement et de la formation des professeurs, avec le budget qui va avec, evel-just!
Le CR a fait une demande politiquement correcte en ce sens (il y a quelques années...!).
Mais suite au refus de l'Etat, le CR ne semble pas très motivé pour la renouveller (certainement encore une histoire de politiquement correct).
Une part de la réponse ne serait-elle pas là?
A quand une nouvelle demande de transfert? Et si ça ne suffit pas, une nouvelle, et encore une nouvelle, et si nécessaire faire en sorte que le CR porter le problème au niveau de l'UE.
Nous les avons élus, il serait donc normal d'exiger qu'ils travaillent un peu!