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Divi Kervella, artisan d'une langue bretonne vivante et présente dans la vie publique, les panneaux routiers, les bandes dessinées, les dictionnaires...
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Divi Kervella, un artisan important de la littérature bretonne, a disparu
Il avait à peine soixante ans. Traducteur, grammairien, il travaillait dans l'ombre et son départ a provoqué chez tous les bretonnants une peine égale à l'amitié qu'ils lui portaient
Par Fanny Chauffin pour Kerne Multimédia le 7/01/18 12:49

Il avait à peine soixante ans. Traducteur, grammairien, il travaillait dans l'ombre, mais son départ a provoqué chez tous les bretonnants et tous ses amis une peine égale à l'amitié qu'ils lui portaient.

Voici l'hommage que lui rend l'Office de la langue bretonne :

"Divi Kervella vient de décéder des suites d’une longue maladie. Il est bien connu pour ses nombreux travaux, en français comme en breton : des traductions savoureuses, des ouvrages de vulgarisation sur la matière de Bretagne, ses articles scientifiques dans la revue Hor Yezh par exemple.

L’Office public de la langue bretonne doit toute sa reconnaissance à Divi Kervella. Dès les prémices de ce qui allait devenir l’Office public de la langue bretonne Divi Kervella prit une part active dans la Commission de Toponymie à partir de 1986 pour en devenir président en 1991. Les règles de normalisation furent peu à peu établies, des vocabulaires furent édités. Divi prit une grande part, une part essentielle, dans tous ces travaux. En 2003 fut éditée la première carte routière en langue bretonne. Cette fois encore son aide fut plus que précieuse et il continua ainsi à aider l’équipe de l’OPLB sans jamais faire défection. Divi Kervella a accompagné toutes les mutations de la Commission de Toponymie, du Service de la Langue Bretonne à l’Office de la Langue Bretonne et à enfin à l’Office public de la langue bretonne. Il était membre du conseil scientifique de l’OPLB. Il suivait de très près tous les travaux de la structure, notamment en matière de toponymie et d’anthroponymie. Mais outre cela, les agents de l’OPLB, et ceux du service Patrimoine en premier lieu, savaient qu’ils pouvaient toujours lui demander un avis. Tant qu’il lui resta un peu de force il continua à les aider, jusqu’à très récemment. Aujourd’hui on trouve des panneaux bilingues ou portants des toponymes bretons correctement écrits un peu partout en Bretagne. Ce que tout brittophone peut lire sur ces panneaux doit énormément aux contributions de Divi Kervella. Il nous restera le souvenir d’un homme érudit, humble, affable et persévérant.

Voir aussi sur le même sujet : stourm, lennegezh
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Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
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Vos 2 commentaires
Raphaël VINET Le Dimanche 7 janvier 2018 19:29
Pour saluer la mémoire de ce Breton d’exception, patriote et fidèle à une vision humaniste de la cause bretonne, il convient aussi de rappeler son rôle fondamental en matière d’emblématique bretonne et celte. Il fut membre de plusieurs associations de vexillologie (étude des drapeaux). C’est là que je l’ai connu il y a 15 ans. Il faisait partie des « progressistes », créant des nouveaux drapeaux de pays, sans tomber dans l’extrémisme ou la mode de la Kroaz-Du. Nous avions fondé l’association Bannieloù Breizh et créé un set des drapeaux des 9 pays bretons. Nous avons participé à différentes publications pédagogiques pour promouvoir l’existence d’une diversité d’emblèmes se rapportant à la Bretagne et aux pays celtes. Nous luttions ensemble contre les infiltrations d’extrême droite, toujours prête à s’accaparer nos emblèmes nationaux.
C’était un grand monsieur, calme, discret et travailleur.
Son œuvre mérite une réelle reconnaissance de la part de tous les Bretons. Demandons à la Commission de l’Ordre de l’Hermine d’étudier l’ensemble de son œuvre pour le distinguer enfin, quelle que soit sa modestie légendaire.
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Maryvonne Cadiou Le Dimanche 7 janvier 2018 20:31
Je me permets d'ajouter ici deux liens qui mènent à ses pages de bibliographie sur le site de la bibliothèque nationale de France (BnF).
La page de ses 23 traductions :
Sa page d'auteur, de ses 18 oeuvres en français et en breton :
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