Convaincus que le développement durable peut faire évoluer leurs modes d'organisation, les Trans Musicales, les Vieilles Charrues, l'Interceltique, les Chants de Marin, les Arts dînent à l'huile et Quartiers d'été ont signé, avec la Région et l'ADEME, «une charte des festivals engagés pour le développement durable et solidaire en Bretagne » . La collectivité les accompagne dans cette démarche pionnière qui s'intègre dans l'Agenda 21 régional, en cours d'élaboration. Les uns ont privilégié le traitement des déchets, les autres les économies d'eau et d'énergie, avec le souci de préserver l'environnement et de gérer au mieux les sites qui les accueillent, prairies, ports ou villes. Au-delà, certains se sont penchés sur le volet social du développement durable en impliquant la population locale, en facilitant l'accès de tous les publics, en améliorant l'accueil, l'information et la prévention, notamment, des conduites à risques.

Economiquement viables, écologiquement vivables, socialement équitables Illustrant la diversité culturelle bretonne, les six festivals ont chacun mis en oeuvre, à des échelles différentes, des actions concrètes pour appliquer, dans l'organisation de leur manifestation, les principes du développement durable et solidaire. Depuis 2005, ces acteurs à la fois culturels et économiques ont choisi de travailler ensemble, d'échanger sur leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences. Avec le concours de la Région et de l'ADEME, ils ont élaboré une charte commune dont l'objectif est d'étendre le champ de leurs actions et d'y faire adhérer d'autres festivals.

Un moyen de consolider l'avenir, fragilisé, des festivals En 2007, chacun s'est investi, au bénéfice du collectif, dans une action spécifique, tout en approfondissant une opération liée à la gestion des déchets. Sur le champ économique, 3ème pilier du développement durable et solidaire, les six expérimentent des modes de production favorisant les achats locaux, le commerce équitable et bio, des tarifs accessibles, des aides à la création en co-productions ou résidences. Sensible à l'ensemble de ces initiatives, le Conseil régional, engagé dans la mise en place d'un Agenda 21 à l'échelle du territoire breton, a souhaité intégrer, dans son programme d'action, cette charte exemplaire et prometteuse qui illustre l'implication possible des acteurs culturels dans le développement durable et leur capacité à travailler ensemble sur des enjeux essentiels pour l'avenir de la Bretagne.

• Le « Développement Durable » en Bretagne doit respecter la langue bretonne par Emglev An Tiegezhioù le 18/11/2012