- Chronique -
Ecrit et chanté en breton : Clarisse LAVANANT - « Kan ar yezh ».
Des chansons originales écrites et chantées 100% en breton, voici le nouvel album de 18 titres signé de Clarisse LAVANANT - Kan Ar Yezh » (le chant de la langue).
Par Gérard SIMON pour Culture et celtie le 8/12/24 11:23
Clarisse LAVANANT - "Kan ar yezh" - Extrait de 00:58. CD Clarisse LAVANANT "Kan ar yezh"

Ces émotionnels et passionnels propos sont tenus par l’une des plus belles voix de Bretagne, celle de… Clarisse LAVANANT, qui nous offre son nouvel opus, intitulé, délicieusement, substantiellement… amoureusement : « Kan ar yezh – Le chant de la langue !

Au fil d’antérieures, fondatrices et fort réussies publications discographiques, dont nous ne vous avons, sur nos pages en ligne et par nos chroniques, présenté que quelques chapitres, « Ici » – 2022 (  Voir), « De Kerouze à Ouessant » – 2019 (  Voir), ou dans notre rubrique « CD A RETENIR » , « Kantikoù Breizh yezh – Cantiques de Bretagne » – 2018 (  Voir), et parallèlement à ces séduisantes parutions, notre sirène morlaisienne a porté et espéré ce présent et primordial projet d’enregistrement, pendant dix ans !

Il y a, déjà, plus de 15 ans que Clarisse, a, en effet, commencé à chanter en breton, lorsqu’elle est revenue s’installer en Bretagne, grâce aux chansons de GLENMOR qu’elle a apprises et enregistrées dans le premier volume de la trilogie qu’elle lui a consacrée, à savoir, « Mémoire Vivante » (2009), « Je Te Souviens Glenmor » (2011) et « Glenmor Vingt ans d'abord » (2016).

Jaquette du CD de Clarisse LAVANANT kan ar yezh

Afin de bien mieux encore, de l’oral à l’écrit, appréhender la langue, les débuts de cette triple interprétation-hommage discographique relative au répertoire du célèbre barde engagé, compositeur-interprète, écrivain et poète de langue française et bretonne, engendra pour notre bien aimée artiste, le déclic initiateur de son volontariste et assidu apprentissage du Breton.

Au préalable, par un travail personnel de plusieurs mois, encadré par la méthode Assimil, puis, pendant trois ans, en suivant les cours du soir du Kerne Léon Treger – Tir Ar Vro Montroulez, à Morlaix (  Voir site).

C’est au terme de ce cycle de formation que Clarisse a écrit sa toute première chanson en langue bretonne, texte… « Kan ar Yezh » …

Vous imaginez, aisément, son actuel émoi, puisque ce texte et sa mélodie, tous deux signés de ses talents, sont, à la fois, composantes et dénomination de ce dernier disque !

Après cette prime création, désirant aller encore plus profondément, dans la connaissance linguistique, l’artiste entreprend, en 2014, une formation intensive de plusieurs mois avec l’organisme de formation au breton STUMDI, à Landerneau (  Voir site).

Au-delà de saluer, comme il se doit, tout volontariste et opiniâtre parcours d’apprentissage, la succession des étapes, ci-dessus, évoquée permet de pleinement comprendre le fondamental bonheur que peut ressentir, à présent, cette légitime voix bretonnante qui, en quelque sorte, vit intensément, une seconde naissance artistique et culturelle.

  « Kan ar yezh » apparait, ainsi, comme un marqueur discographique majeur dans le parcours de l’artiste qui, désormais, est intégralement immergée chant, cœur et âme dans le pays qu’elle aime au plus profond de son cœur et de son âme et dont, cette fois, en version originale, par ses totales créations, elle nous inonde merveilleusement et généreusement de ses intrinsèques saveurs linguistiques, racinaires, musicales… identitaires.

Afin de plus, encore, donner profonde et intime essence à ce passionnel projet, l’enregistrement de « Kan ar yezh » est resté ancré en pays de Morlaix, berceau de vie de la chanteuse, au cœur d’un inspirant coin de campagne, jouxtant la ville trégoroise et léonarde.

C’est, en effet, à 6 kms de la cité finistérienne au célèbre et dominant viaduc ferroviaire, à Plourin-Les-Morlaix, qu’a pris, entre l’automne 2023 et le printemps 2024, forme et vie ce fort séduisant chapitre musical et textuel.

C’est, précisément, à Kersody, dans le studio de l’artiste breton, compositeur, arrangeur, Philippe GUEVEL (  Voir site) qu’a été ciselée, autant artistiquement que techniquement, cette pépite aux éclats de cristallines hermines.

Puisque nous venons de nommer Philippe GUEVEL, il faut, impérativement, souligner son très important et, ô combien, talentueux rôle dans la réussite de l’opus. Que de riches et fins arrangements et, de la ballade, au jazz, au reggae, en passant par le pas dansé breton, que de styles divers, d’ampleurs de sonorités allant de la géométrie instrumentale d’un intime piano-voix, au vigoureux combo, de la formation «chambresque » (excusez ce néologisme osé !), de cordes, jusqu’aux majestueuses grandes orgues.

Chapeau bas, Monsieur Philippe GUEVEL de proposer, quand même, pour 18 titres, autant de colorations, rythmes différents qui, à l’écoute, annihilent tout sentiment de lassitude, bien au contraire !

Précisons que Philippe GUEVEL a assuré la prise de son, le mixage, le mastering, signé les arrangements, bien sur, joué et, même chanté lors d’un refrain.

Il faut préciser qu’avec Philipe GUEVEL, Clarisse forme, depuis quinze ans, un solide, pérenne et créatif binôme musical, puisque c’est cet orfèvre de la note et de ses parures harmoniques et rythmiques qui, depuis 2008, réalise tous ses disques.

Magnifiquement survolé en spires et volutes ou caressé en intime proximité par, successivement, le doux ou le puissant, toujours limpide, éclairant chant de Clarisse, l’album « Kan ar yezh » propose à votre écoute 12 titres originaux, dont les textes en breton et les musiques sont fruits de la créative sensibilité de la chanteuse.

Les 6 autres morceaux, sont issus, de traditionnels bretons ou irlandais, co-écrits ou empruntés à d’iconiques personnalités bretonnes ; voire pour une chanson, « Ar Strobinellerez – l’enchanteuse » , à un groupe occiran, NADAU, mené par l’auteur-compositeur-interprète Joan de NADAU, de son vrai nom Michel MAFFRAND, originellement crédité, paroles et musique, dans le livret, aux côtés de la transcriptrice et… « enchanteuse » Clarisse qui a, ici, adapté cette célèbre chanson occitane… en breton.

Ah ? Un programme de 58 minutes, chanté à 100% en langue bretonne… et pour les non-locuteurs ?… Pas d’alarme ! Tous les titres, sont, dans l’ordre et en regard de leur originale écriture, traduits en français sur les pages du livret de 24 pages joint au Compact-Disc.

Quelques notes contextuelles, accompagnent, aussi, ces paroles.

Les thèmes abordés par cette belle et multicolore palette de chansons, sont, vous vous en doutez, liés à l’attachement à la langue, autant qu’au pays, mais, aussi, plus généralement, la nature, le temps qui passe, l’amour intemporel, la place des femmes, la résilience, l’esprit universel…

Offert pour célébrer son 10ème anniversaire à la Redadeg ( « Course » , en breton) qui, à travers la Bretagne, est une course à pied de relais destinée à populariser la pratique de la langue bretonne, rappelons-le, toute première pièce originale écrite en langue bretonne, par Clarisse, portant en son texte, l’essence même du disque à l’éponyme intitulé, il paraissait évident que la chanson « Kan ar yezh » ouvre le programme.

Lorsque nous avons inséré le Comptact-Disc dans notre lecteur et que les premières notes tintinnabulantes, jouées, aux claviers, par Philippe GUEVEL ont envahi l’espace stéréophonique, notre mémoire auditive a été, de suite, sollicitée, puis réactivée. Tout comme nous, vous reconnaitrez, en effet, ce morceau, précédemment enregistré, en piste 9 de l’album « De Kerouze à Ouessant » que nous avions chroniqué et, avec vif plaisir, retrouverez la familière et alerte voix ensoleillée d’une, déjà en ces temps, enjouée ambassadrice de la langue bretonne.

[…/…]

Evel ur chañs

Hag ur choaz ivez

Hiziv ha bemdez

Spered ur bobl

Hag istor ur vro

Digor war ar bed

Kan ar yezh…

[…/…]

Comme une chance

Et aussi un choix

Aujourd’hui et chaque jour

L’esprit d’un peuple

Et l’histoire d’un pays

Ouvert sur le monde

Le chant de la langue…

Vous retrouverez ce thème linguistique central marquant l’importance, pour la chanteuse, de la vitale pratique de la langue bretonne, en piste 7, au sein d’une exquise berceuse « Kousk Aelig – Dors petit ange » .

Par Philippe GUEVEL, accompagnée, littéralement mise en scène sonore par un tintement de célestes notes semblables à celles qui s’échappent des mobiles qui, au dessous de leurs berceaux, favorisent l’endormissement des petits, cette composition rapproche l’idée de la non-venue d’un espéré et imaginaire et enfant ; une frustration maternelle compensée par une autre naissance… l’arrivée, dans sa vie quotidienne… de la langue bretonne.

[…/…]

N’out Ket deuet

Bugel ebet

Er c’havell

N’out ket ganet

Morse nemet barzh va fenn

Kousk…

Bevañ a rez

Padal e kreiz va c’hanenn

Hag e kreskes

Rak va bugel

Eo va yezh         

[…/…]

Tu n’es pas venu

Il n’y a aucun enfant

Dans le berceau

Tu n’es jamais né

Ailleurs que dans ma tête

Dors…

Tu vis portant

Au creux de ma chanson

Et tu grandis

Car mon enfant

C’est ma langue

Très jolis et émouvants instants, dont l’initiale mélancolie s’éteint, peu à peu, avec la venue, en re-recording, sur « cordes pincées synthétiques » , d’un enthousiaste et vivifiant chorus vocal et rythmique.

Ligne musicale Idéale pour revendiquer une identité et affirmer des valeurs, c’est, cette fois, en piste 10, sur un rythme de reggae que Clarisse, lassée et quelque peu en colère (que de badadavs… patatras !), revendique, enfin, la pleine reconnaissance de l’usage naturel et élargi de la langue bretonne. Au dernier tiers du morceau, s’insère le son d’un bugle donnant à ce quasi « Breizh prostest song » aux couleurs jamaïcaines, un caractère revendicatif festif et collectif.

 […/…]

Peur ‘vo dibabet ganeomp

Hor bloavezhioù a zeu

Ha gallout komz yezh hor C’halon

[…/…]

[…/…]

Quand déciderons-nous

De notre avenir

Et pourrons nous parler la langue de notre cœur

[…/…]

En ce qui concerne ce majeur volet linguistique, son apprentissage et sa courante pratique, clefs de voute de l’édifice « Kan ar yezh » , Clarisse n’omet pas de remercier, par quelques couplets, ses amis locuteurs de STUMDI, à Landerneau.

La chanson est titrée « Kerandenn » , nom du manoir où l’assidue « étudiante » a appris et acquis cette fascinante langue bretonne.

C’est une jolie pièce débutant par un piano-voix sur lie de basse, jeux et programmations rejointes par des sonorités de cordes sur lesquelles s’enlace en pleins et déliés, le souple et gravissant chant de notre enjôleuse fée finistérienne.

La langue, c’est la couleur avec laquelle on dépeint le mieux le pays auquel on est viscéralement attaché.

Sur un balancement rythmique, au seuil de la chanson très légèrement cuivré, Clarisse le fait, merveilleusement, amoureusement, sensuellement, en interprétant « Setu va bro – Voici mon pays » (Piste 2).

A mi-parcours de la pièce, l’apport vocal de Philippe GUEVEL font de cette personnelle déclaration d’amour, une ode partagée avec le musicien breton.

 […/…]

Setu va bro

Ar vro ennon

Betek fin va buhez

[…/…]

Voici mon pays

Le pays que je porterai en moi

Jusqu’à mon dernier souffle

L’amour du pays… c’est précisément le titre d’une iconique chanson dont le texte est d’Anjela DUVAL et mis en musique par Véronique AUTRET, du groupe GWALARN. Un célèbre poème de la paysanne trégoroise qui raconte la blessure de jeunesse au cœur d'une femme qui n'a pas voulu quitter sa Basse-Bretagne pour suivre le marin qu'elle aimait, un homme aux goûts si différents des siens !

« Je l’ai choisie parce qu’elle fait partie des plus belles chansons du répertoire breton ou des plus belles chansons, tout court » , précise Clarisse.

Elle ajoute : « Je l’interprète déjà dans le spectacle « Coeur de Bretagne » , je sais que c’est une chanson que Kilian HAMON aimait beaucoup et c’est d’ailleurs à lui que je dédie cette version dans mon album… ».

Nous sommes doublement émus par l’interprétation puisque que celle-ci rend hommage au directeur artistique et producteur de ce spectacle au large succès, figure culturelle bretonne, récemment, disparue.

Ce pays de Bretagne à qui il manque, toujours, l’un de ses cinq enfants originels et légitimes !

Rien que par la notation de ces quelques mots, vous avez compris que Clarisse, reprend « J’avais cinq enfants » , chanson quelle avait enregistrée, chantée en français, en conclusion de ses opus « Je te souviens Glenmor » et « De Kerouze à Ouessant » . Ici, le titre est, plus concisément dénommé « Pemp Bugel - Cinq enfants » .

Cette très bien connue de vous et pertinente pièce, concernant la réunification de la Bretagne à cinq départements, nous touche, bien évidemment, compte-tenu de notre localisation en « Finistère guérandais » , au premier chef.

Inutile de vous dire avec quelle émotion et adhésion, nous l’avions reçue, lors d’un concert donné par Clarisse et Dan AR BRAZ, à l’ancienne cirée du Croisic - 44-Bzh (  Notre reportage).

On croit à ce « remembrement » , périodiquement et, pour paraphraser une chanson sus-évoquée… « Badav… Patatras » !

Dans une coloration musicale inattendue, franchement jazzy, dont l’introduction rappelle le standard « Take five » la réunification est, à nouveau, exprimée, en conclusion d’un questionnaire de Proust, d’un portrait chinois, titré « Ma vijes lâr din-me).

 […/…]

Ma vijes ul lezenn

Pehini e vijes

An hini a lakte ar broioù nunanmet

An hini a lakfe va bro adunanet

[…/…]

Si tu étais une loi

Laquelle serais-tu ?

Celle qui unirait les pays

Celle qui réunifierait mon pays.

Clarisse chante, aussi, au fil du temps qui s’écoule et qui efface presque tout, nous laissant que le meilleur, c’est, en piste 5 « Tremen a ra – Passe » , des moments d’amour, présents et intemporels, avec, en piste 11 « Te a garan – Toi que j’aime » . Quoi de plus explicite ?

Dans « kan ar yezh » , figurent, aussi, des propos de résilience ( « Son ar joa » , adapté du traditionnel « Son ar sistr » ), d’universalisme, comme dans « Deuit da zañsal » :

 […/…]

Tud a bep seurt

Pe tud a bep oad

Tud a vicher

Hag a youl-vat

Keit’ ma vo dañset diouzh an deiz

Evit ma vefe an dro er bed a-bezh

Etre furnezh ha yaouankiz

Chom a raio bev ar frankiz

 Tud eus pep lec’h…

 […/…]

Gens du pays

Ou gens d’ailleurs

Il est grand temps

D’aller danser

Tant que l’on dansera le jour

Pour que ce soit la ronde dans le monde entier

Entre sagesse et jeunesse

La liberté restera vivante

 Gens de partout…

Nous arrivons au terme de notre longue, mais encore parcellaire et imparfaite approche thématique qui élude bien d’autres aspects de ce riche « Kan ar yezh » . Mais il faudrait 10 pages pour envisager toute la substantifique moelle de ce très bel opus. Aussi, nous nous devons de préserver votre écoute et votre propre découverte.

Néanmoins, nous ne voudrions pas clore notre chronique sans évoquer un thème cher à notre chanteuse, celui de la protection de notre cadre de vie, de notre milieu naturel.

En piste 14, Clarisse reprend « Douar » . C’est un abondant plaidoyer textuel et musical, puisque vous écouterez, alors, la plage la plus étendue du disque. Il s’agit de paroles écrites par Clarisse LAVANANT, unique texte, chanté en breton, qui figurait, en piste 13, sur l’album « Earth » de, la toute aussi, finistérienne, Aziliz MANROW, chanteuse et compositrice et de la mélodie qui avait sollicité l’une ses préférées référentes plume bretonnante.

« Douar » , « Earth » , « Terre » … une préoccupation universelle !

Pour clore l’approche de ce superbe opus, c’est avec l’ultime « Meulgan Ar Merc’hed - L’Hymne des femmes » , écrit sur l’air du « Chant des Marais » (*1*), ici, revisité et enregistré en 18ème position du disque que nous nous quitterons.

Comme le précise la note du livret, il s’agit d’une « adaptation de l’hymne du MLF, à l’occasion de la première Coupe des lutteuses de gouren (-2-), à Grâces » .

Sur un persistant bourdon musical en léger crescendo, le chant de Clarisse, par son interprétation convaincue et convaincante est, décidément, magnifique. Quel envoi !

Amis, fidèles visiteurs de Culture et celtie, l’e-MAGazine, vous qui aimez les très belles voix de Bretagne, enjolivées de la langue bretonne qui, de ses entrailles de granit, à son épiderme de dune, traduit, à merveilles, l’Armor comme l’Argoat, la nature, le pluralisme, l’universalisme, vus de ce pays péninsulaire qui regarde la mer… et les autres, nous vous incitons, vivement, à vous procurer ce magnifique et nouvel album, pleinement réussi.

Vous retrouverez vocalement une Clarisse aussi sereine, proche et lumineuse que sur le portrait signé, du photographe quimpérois Bernard GALERON (  Voir site), qui illustre la jaquette et, avec un sourire additionnel, la première page du livret, très agréable vision, réalisée au plus près du contenu de l’enregistrement.

Délibérément autoproduit, sous le label Mus’Iris, vous pouvez, aisément, vous procurer cet excellent Compact-Disc, sur la page du site officiel de l’artiste (  Voir page), ou sur la page du site d’EPM Musique (  Voir page).

Si, depuis des années, principalement en français, Clarisse chante remarquablement bien son pays de passion, la Bretagne, pareil au chant d’un cristallin, puissant mais nuancé et enjôleur son de harpe celtique, par la virtuosité de son breton appris et acquis, elle renforce, encore, son identité vocale par ce brillant « Chant de la langue » .

  « Hep Brezhoneg, hep Brezhoneg,

Arrabat komz diwar-benn Breizh »

Sans langue bretonne, ne parlons plus de la Bretagne !, dès 1973, chantait Alan STIVELL, au refrain de son célèbre « Brezhoneg raok » .

Clarisse, par son volontariste exemple d’apprentissage et par sa bretonnante et superbe création mélodique et textuelle, nous le fait, une nouvelle fois, comprendre.

Gérard SIMON

____________________

(*1*) - Le Chant des déportés ou Chant des marais est l'adaptation en français du chant allemand Wir sind die Moorsoldaten ( « Nous sommes les soldats du marais » ) écrit et composé en 1933 par des prisonniers communistes du camp de concentration de Börgermoor.

(*2*) - Gouren : Lutte bretonne pratiquée principalement en Bretagne, mais aussi dans quelques régions voisines, en particulier à travers les rencontres internationales organisées par la FILC (Fédération Internationale des Luttes Celtiques), par exemple en Cornouailles, en Écosse. Un skol de Gouren a même vu le jour à La Nouvelle-Orléans, dans le Sud des États-Unis.

____________________

Illustration sonore de la page : Clarisse LAVANANT - "Kan ar yezh" - Extrait de 00:58.

D'autres extraits sonores sur Culure et celtie, l'e-MAGazine : (  Voir site)

Le site Internet de Clairsse LAVANANT : (  Voir site)

Les titres du CD Kan Ar Yezh" :

01 - Kan ar yezh - Le chant de la langue - 03:11.

02 - Setu va bro - Voici mon pays - 03:10.

03 - Ar strobinellerez (L'encantada) - L'enchanteuse - 03:47.

04 - Gwerz ar wezenn - La complainte de l'arbre - 03:28.

05 - Tremen a ra - Passe - 02:16.

06 - Divalav ki - Sordide - 02:53.

07 - Kousk aelig - Dors petit ange - 02:39.

08 - Son ar joa - La chanson de la joie - 03:42.

09 - Karantez vro - L'amour du pays - 03:31.

10 - Badadav - Patatras - 03:14.

11 - Te a garan - Toi que j'aime - 02:45.

12 - Ma vijes (Lâr din me) - Si tu étais (Dis-moi) - 03:10.

13 - Keranden - 03:28.

14 - Douar - Terre - 04:46.

15 - Etre an oabl hag ar mor - Entre le ciel et la mer - 03:21.

16 - Deuit da zañsal - Venez danser - 02:16.

17 - Pemp bugel (J’avais cinq enfants) - Cinq enfants - 04:02.

18 - Meulgan ar merc' hed - L'hymne des femmes - 02:50.

Durée totale : 58 minutes.

 CD "Kan Ar Yezh" - Clarisse LAVANANT

Parution : novembre 2024

Production : Label Mus'Iris

Pour commander l'album sur le site officiel de l'artiste :  Cliquez ICI

ou sur le site EPM Musique :  Cliquez ICI

© Culture et Celtie

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