Le Père Yann Talbot (qui était assisté par le Père Raymond Letertre) lit une dernière prière pour l'âme du défunt.
- Dépêche -
Dernier Bro Gozh pour Yann Poilvet
Environ 200 personnes ont assisté hier aux obsèques de Yann Poilvet en l'église de Landéhen, le village où est né ce grand militant de la cause bretonne. Le cercueil
Par Philippe Argouarch pour ABP le 24/01/13 12:02
Environ 200 personnes ont assisté hier aux obsèques de Yann Poilvet en l'église de Landéhen, le village où est né ce grand militant de la cause bretonne. Le cercueil, drapé dans un gwennhadu avait reçu aussi une gerbe bleu-blanc-rouge, envoyée par le ministre Jean-Yves Le Drian, au nom du Ministère de la Défense, rendant hommage à l'engagement de Yann dans la résistance au cours de la seconde guerre mondiale mais également bien sûr à son action pour la Bretagne. De nombreux militants et amis l'ont aussi accompagné jusqu'à sa dernière demeure.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Merci à toi Yann pour tous ces éditoriaux d\'Armor mag que j\'ai lu loin de ma Bretagne et qui m\'ont fait aimer encore et encore ma terre natale
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Ronan Kerguelen Le Dimanche 27 janvier 2013 11:14
Triste nouvelle que celle de la disparition de ce passionné de la Bretagne. Hommage à vous et pensées pour votre famille. Paroles écrites le 24 décembre 2011 : « Plus de 42 ans au service de la Bretagne » C’est ainsi qu’Armor titrait son dernier éditorial. Depuis quelques années, je parcours en tant qu’abonné et amateur les mensuels bretons : Armor, Bretons, Bretagne magazine, Peuple Breton … . Avec sa nouvelle maquette, Armor était pour moi le mensuel généraliste breton par excellence. Il me faisait découvrir de multiples informations. Expatrié depuis de nombreuses années, il me permettait de suivre toute l’actualité de la Bretagne et de disposer d’une information indépendante et variée. Quelle fut ma joie mais également ma tristesse quand je pris possession de ce numéro 500 d’Armor : - Ma joie, tout d’abord, en découvrant une nouvelle fois ma revue et le chiffre annoncé qui indiquait une très belle longévité ; - Ma tristesse, ensuite, en lisant que le 500 ème était le numéro de la fin. * * Décembre 1968 fut le mois du premier numéro d’Armor. Ce magazine avait été pensé par des bretons qui savaient qu’il fallait à la Bretagne une revue indépendante et parfaitement bretonne. L’idéal premier fut sauvegardé car tous les collaborateurs eurent à cœur de s’engager et de se battre pour une cause juste : L’envie de promouvoir la Bretagne et les valeurs de ce peuple en manque de reconnaissance. Ils respectèrent l’autonomie financière et l’idée d’aucune intégration à un groupe de presse. Ce magazine regorgeait d’informations dans tous les domaines de la vie bretonne. C’était un journal d’informations politiques, culturelles mais également économiques. Ce fut un magazine permettant aux expatriés de s’exprimer et ainsi de participer à l’effort de reconnaissance de cette Bretagne réelle évoluant dans un espace fédéral français et européen. Armor était une revue qui méritait un respect unanime, notion qui fut souligné avec justesse par Gaël Briand dans le numéro du peuple breton d’octobre 2011. Indiquant au passage les difficultés de la presse militante qui ne possèdent pas les moyens nécessaires pour faire une promotion valable face à une concurrence fortunée. Mais quelle fut ma surprise et mon désarroi de lire dans la revue « Bretons », un article virulent et incendiaire de Didier Le Corre à l’encontre d’Armor. Une raison à ce déchaînement de termes et de phrases ? De la jalousie, des attaques passées, une rancoeur … ! J’aurais aimé découvrir dans son article les raisons qui ont poussé ce journaliste à tant de duretés. Bretons s’est lancé en 2005 et je lis très régulièrement cette revue composée de belles et imposantes photos, d’une jolie maquette, et comptant comme soutien un partenaire prestigieux du monde de la presse. Je ne m’en cache pas mais j’apprécie ce côté « people » du magazine qui flirte avec les méthodes d’une certaine presse parisienne et qui adore faire parler toutes ces personnalités bretonnes ou « amoureuses » de la Bretagne qui vivent souvent dans notre chère capitale française et qui sont prêtes à nous donner de belles leçons. On dirait presque un journal réalisé pour des parisiens en manque d’espaces de liberté et de racines. C’est une revue politiquement correcte qui est allée à la rencontre de nombreux lecteurs qui malheureusement adorent la Bretagne dans sa simple forme de « province » française. Finalement ! Les people c’est peut-être cela qu’attendent la grande majorité des lecteurs de ce magazine que l’on peut ranger à proximité du magnifique « Bretagne Magazine » dans le rayon de la promotion bretonne à la française. Ce constat est bien dommageable pour l’avenir de la Bretagne au sein d’une Europe fédéraliste. * * Il est nécessaire d’amorcer la décentralisation de l’information et des rédactions. La création de véritables médias bretons est primordiale. Armor aura apporté sa contribution à la création de véritables médias bretons, indépendants financièrement et libres de pensées. Le militantisme s’est transformé et il est souhaitable que des hommes et des femmes puissent poursuivre cette volonté de faire évoluer notre Bretagne vers la réunification et vers l’autonomie politique, budgétaire, linguistique, culturelle et économique. Le chemin est long vers ces désirs lointains qu’il est temps d’atteindre pour la mémoire de nos anciens et l’avenir des nouvelles générations de bretons. Yann Poilvet a montré la voie à cette jeunesse qui est la première « énergie renouvelable » de Bretagne. Une région où ils aiment de plus en plus vivre si le travail le leur permet. On se rapproche de cette Bretagne « belle, prospère, solidaire, ouverte sur le monde » comme le disait Armor. Bretagne qu’on risque de voir disparaître au sein de la France d’aujourd’hui.
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Yann Ar Bihan Le Mercredi 16 mai 2018 23:46
Et le 13 mai 2018 Le père Yann Talbot est mort. Un homme de Dieu mais aussi un fervent adepte de la langue bretonne.