Demande de moratoire pour le projet LGV au président de la République
Demande de moratoire pour le projet LGV au Président de la République
La Fédération ALTO vient d'adresser à la Ministre du Développement durable, des Transports et du Logement, une demande de
Par Lionel Penaud pour Fédération Alto le 27/06/11 1:06
La Fédération ALTO vient d'adresser à la ministre du Développement durable, des Transports et du Logement, une demande de moratoire.
Le rapport de mai dernier d'Hervé Mariton concernant le ferroviaire est accablant.
Il précise que la « réalisation des lignes nouvelles risque de n'être finançable ni par des fonds privés, du fait d'une trop faible rentabilité attendue, ni par des fonds publics sous contraintes » .
Il constate aussi que l'ambitieux programme de vouloir réaliser une quinzaine de nouveaux tronçons de ligne à grande vitesse dans les 30 ans pour 103 milliards d'euros n'est pas tenable car il représente plus de 70 % des sommes engagées pour le ferroviaire.
Tout comme dans ce rapport la Fédération ALTO estime qu'aujourd'hui ce choix de privilégier des nouvelles lignes plutôt que de rénover le réseau existant n'est plus à l'ordre du jour face à la vétusté de ce dernier.
La Fédération ALTO demande à la ministre des Transports de prononcer un moratoire tout en mettant en place une étude alternative au projet conformément à la loi du Grenelle de l'environnement. Cette question abordée à plusieurs reprises par le comité de suivi de la LGV Bretagne – Pays de la Loire n'a jamais été retenue par le Préfet de la Sarthe.
La Fédération ALTO est d'autant plus inquiète que le tronçon appelé virgule de Sablé fait l'objet de nombreuses controverses. Sa pertinence est remise en cause car la région refuse de rendre publique les études sur cet axe, la convergence de trains régionaux et de TGV bouscule en effet fortement les prévisions de gains de temps, de rentabilité et d'efficacité, dont RFF s'était prévalu pour faire entériner ce projet.
Par ailleurs, la Fédération ALTO qui profitera de la venue du président de la République pour lui faire part de cette demande, rappelle que les principaux acteurs locaux des secteurs agricoles à qui il rendra visite, sont fortement impactés par ce projet.
Je trouve cette prise de position complètement farfelue et absolument irresponsables: le TGV est en effet la seule réponse possible à l'augmentation des transports aériens. Certes, une LGV est consommatrice d'espace mais pas plus qu'une route ordinaire...et elle transporte autant de voyageurs que 3 autoroutes. Remarquons qu'en terme de surface, la LGV Paris-Lyon représente à peu près la moitié de celle de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Pour ce qui concerne la rénovation du réseau existant: c'est nécessaire mais insuffisant car on ne pourra pas augmenter les capacités (rappel: un train rapide ne peut pas en doubler facilement un plus lent...). On pourrait passer certaines lignes à 4 voies mais cela revient à construire une nouvelle ligne...avec des contraintes supplémentaires.
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pasdelgv Le Lundi 27 juin 2011 08:48
Non, ce n'est pas la seule réponse possible, mais la seule qu'on nous présente ! Si le transport aérien a tant augmenté, c'est parce qu'on a mis à disposition le low cost, plus rapide et moins cher que le TGV ! Supprimons le low cost pour les vols intérieurs et vous verrez que les gens reviendront au train. Mais sachez que l'aérien rapporte énormément aux Régions ...
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Coopain des Bois Le Lundi 27 juin 2011 09:13
Le TGVisme répond à un secteur marginal de transport quotidien (moins de 2% des transports quotidiens sont sur des distances inférieures à 50 km). Il engendre un effet pervers, qui est celui d'un transfert modal de la mobilité de proximité vers la mobilité lointaine. ( exemple les TGVistes habitants Tours et travaillant à Paris). Le développement sans fin de la mobilité est une dangereuse utopie .... non durable à cause des limites énergétiques de notre planète, et de la boulimie d'artificialisation de territoires qu'il exige. (effet de coupure catastrophique pour la biodiversité des trames vertes et bleues) Le transport le plus économique et le moins polluant est celui qui l'on a évité. Le meilleur tranfert modal de mobilité longue distance est vers la mobilité de proximité. La mobilité virtuelle ( téléconférence, réunion téléphonique, etc) permet d'éviter de perdre du temps et de l'énergie dans des déplacements lointains pour traiter des affaires, et pour communiquer avec ses amis. Mettre l'avion sur rail est une catastrophe pour le rail et pour les territoires qui sont impactés par ce nouveau type de locomotion. Les seules gagnants de ce lobby TGV LGV sont les actionnaires de l'industrie ferroviaire et des BTP.
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luke willow Le Lundi 27 juin 2011 13:50
Baf, eomer, normal pour coopain des bois, on ne sature même pas la POLT à 25% de ses capacités, et les sillons TERs sont trop chers pour le limousin pour une liaison très cadencée, alors imaginer la doubler avec une LGV...
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pasdelgv Le Lundi 27 juin 2011 16:53
J'adore la phrase de Copain des Bois :" le transport le plus économique et le moins polluant est celui qu'on n'a pas fait". Le développement durable, ce n'est pas permettre au gens d'habiter de plus en plus loin de leur travail. Et on les y pousse en concentrant de plus en plus les entreprises dans des zones qui deviennent invivables. Non, il faut plutôt promouvoir l'emploi local, et donc disperser l'emploi sur tout le territoire, exactement le contraire de ce que fera une LGV !