Madame, Monsieur du comité de rédaction,
L'association AE2D demande une réponse à la contre vérité apportée en guise de conclusion à l'article "Brennilis : salariés et écologistes face à face" paru le 30 juin 2007, en page Bretagne.
"En 1966, aucun mouvement antinucléaire n'avait eu lieu pour empêcher la construction de cette centrale, prototype abandonné du nucléaire à l'eau lourde. Il faut attendre son démantèlement pour voir agir les mouvements écologistes."
AE2D, association agréée d'environnement, connue et reconnue par son action dans le département, constituée de "citoyens alarmes/alertes", souhaite que soit rétabli dans vos colonnes l'histoire locale du mouvement écologiste d'opposition au nucléaire et au projet de Brennilis.
Le journaliste condamne l'action bien tardive des écologistes qui adopteraient de surcroît des actions anti-productives à leur cause.
Nous sommes étonnés qu'un professionnel de votre journal ne soit pas au fait qu'en 1966, la situation militante n'était pas celle actuelle. Les mouvements dits écologistes naissant plus tard après les mouvements de "naturalisme" qui venaient de naître en Finistère avec la création de SEPNB ou Eaux et Rivières de Bretagne par exemple.
Cette tentative d'actualisme revient à nier l'histoire militante locale. De nombreuses manifestations écologistes se sont déroulées sur place à Brennilis durant toutes ces années, de nombreux communiqués de presse dénonçant la situation se sont succédés. Nous tenons à la disposition de la rédaction un exemplaire de chacun d'entre eux.
Cette affirmation fausse tente de démontrer, au détour d'une phrase qui clôt un article et qui la met donc en relief, combien les écologistes sont inconséquents en se réveillant bien tardivement, et que ceux-ci n'ont pas peur de se ridiculiser en se montrant incohérents dans leurs démarches.
Nos concitoyens comprendront que la sécurité de la société mérite l'objectivité des faits, et qu'il nous faut aborder le 3ème millénaire avec les principes mis en avant par le Développement Durable où la Gouvernance oblige à plus de transparence à tous les niveaux.
Cordialement,
les co-Présidents, Roger Abiven et Alain Le Suavet