C’est avec effarement et une profonde stupéfaction que j’ai appris la décision du Conseil constitutionnel de ce jour. L’immersion devient inconstitutionnelle jusqu’aux écoles sous contrat avec l’Education nationale. En clair, cela veut dire la fin du système d’enseignement Diwan qui repose, on le sait, sur les bienfaits de l’immersion pour l’apprentissage d’une langue. Comment les enseignants de Diwan seront-ils payés désormais ? L’Etat mettra-t-il brutalement fin à tous les contrats d’association ? Comment l’Etat accepterait-il de nouvelles contractualisations avec Diwan ? Alors que l’immersion était jusqu’ici mise en œuvre, expérimentée dans le système public d’enseignement avec l’aval de l’éducation nationale, c’est un recul considérable pour l’enseignement du breton. Le risque d’inconstitutionnalité a été manifestement sous-évalué. La liste Bretagne ma vie déplore aussi ce recul sur les signes diacritiques afférents à la langue bretonne, désormais exclus de l’Etat civil. Mon soutien total au petit Fañch qui perd à nouveau son vrai prénom, notre admiration pour ses parents et notamment sa maman Lydia candidate de Bretagne ma vie pour les régionales désormais, la question devient politique. La liste Bretagne ma vie appelle tous les Bretonnes et les Bretons au sursaut collectif pour répondre à cette attaque qui nous montre, une fois de plus, le décalage sidérant entre le peuple et les élites parisiennes. Pour que l’unité ait un sens, et que nos langues aient un avenir, il faut désormais changer l’article 2 de la Constitution. La liste Bretagne ma vie prend l’engagement solennel de soutenir le réseau Diwan qui ne peut pas disparaître, mais doit au contraire se développer. Plus que jamais, l’avenir de nos langues repose sur notre volonté politique. Le plan Marshall que nous proposons lors des élections régionales pour sauver nos langues, s’impose plus que jamais. Nous l’appliquerons dans toutes ses dispositions et nous sauverons nos langues.
Daniel Cueff