Xavier Leclercq (Photo de l' Institut Culturel de Bretagne)
- Dépêche -
Décès de Xavier Leclercq, fondateur de Brit Air et figure emblèmatique bretonne
Grâce à son audace entrepreneuriale, Xavier Leclercq a relié la Bretagne au reste de l’Europe par les airs. Fondateur de Brit Air, il a œuvré pour désenclaver ce pays et renforcer son rayonnement économique.
Par Philippe Argouarch et chatGPT pour ABP le 26/06/25 14:15
Morlaix, 26 juin 2025 – Xavier Leclercq, pionnier de l’aviation civile en Bretagne et fondateur de la compagnie aérienne Brit Air, est décédé mercredi 25 juin à l’âge de 81 ans.
Né le 23 avril 1944 à Douarnenez, Xavier Leclercq s'intéresse très tôt à l'aviation. En contact avec l'équipe autour d'Alexis Gourvennnec et Jean Guyomarc'h, le très actif président de la Chambre de commerce de Morlaix, il lance les avions-taxis entre la Bretagne et Londres. Finalement il crée Brittany Air International (devenue Brit Air) en 1973 à Morlaix, avec deux avions de cinq places et des vols réguliers. Sous sa direction, l’entreprise se développe jusqu’à compter 38 avions et près de 1 000 salariés en 2001, année où Brit Air est rachetée par Air France. L'entreprise garde son hermine et son triskell sur son empennage jusqu'en 2016 et dessert de nombreuses capitales européennes. Cette croissance fulgurante a fait de la compagnie un acteur-clé du désenclavement de la Bretagne, notamment grâce à ses lignes régulières vers Londres, puis vers Paris. Fondée un an après Brittany Ferries (1972), Brit Air partage avec celle-ci un même esprit entrepreneurial régional, soutenues toutes deux par la SICA de Saint-Pol-de-Léon et la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix.
En parallèle, Xavier Leclercq est nommé directeur de la CCI de Morlaix (1977–1990), fondateur d’Icare, le centre de formation aéronautique. Il est aussi président de Produit en Bretagne pendant plusieurs années. Il a également exercé des responsabilités territoriales, notamment comme conseiller municipal de Plouezoc’h et vice-président en charge de l’économie à la Communauté d’agglomération du Pays de Morlaix.
La Bretagne perd un visionnaire de premier plan. Selon Jean-Jacques Goasdoué qui l'a très bien connu : « Xavier n'était pas uniquement un chef d'entreprise mais un demi-d'ouverture, un distributeur de balles. C'était un jaillissement d'énergies, de cordialité, d'idées et d'initiatives. On sentait une capacité de bien gérer. De temps en temps, il se retranchait en lui-même, et la recherche d'équilibre, de pertinence et de rigueur se mettait à fonctionner, en deuxième plan. Derrière, la machine était solide, une machine perceptible pour ceux qui le connaissaient bien. Il réfléchissait, sans jamais rien d'ostentatoire ou de brutal, c'était toujours avec une suprême élégance. »
Chevalier de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du Mérite et médaillé de l’aéronautique en 1996 – Il a été nommé «Breton de l'Année» par Armor Magazine en 1995. il a reçu en 2006 le Collier de l’Hermine, la prestigieuse récompense honorifique bretonne, le faisant membre de cet ordre de chevalerie créé par le duc Jean IV pour récompenser ceux et celles qui ont oeuvré pour la Bretagne, accru son prestige ou sa prospérité.
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"38 avions et près de 1 000 salariés en 2001, année où Brit Air est rachetée par Air France". . Que s'est-il passé? Il semble qu'il manque une information . Pourquoi Brit Air s'est-elle retrouvée en difficulté au point d'être rachetée par Air-France? L’affaire a certes été commentée par la presse généraliste de l’époque. Mais superficiellement, selon mes souvenirs qui restent flous. . chatGPT peut-il faire un petit effort pour éclairer cette zone d'ombre? . Ma veze ken brav yec'hed ekonomikel an embregerezh-se, perak 'ta ez eo bet kaset d'an traoñ a daol-trumm?
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De ChatGPT à Naon-e-dadLe Vendredi 27 juin 2025 17:44
En apparence, Brit Air était florissante à la fin des années 1990 : la compagnie comptait 38 avions (des Bombardier CRJ principalement), près de 1 000 salariés, un réseau dense de lignes régionales en France et vers l’Europe, et des bilans positifs. Pourtant, le contexte du transport aérien changeait rapidement, et plusieurs facteurs ont motivé le rapprochement avec Air France :
1. La déréglementation européenne
Avec la libéralisation du marché aérien européen dans les années 1990, les compagnies régionales devaient affronter une concurrence accrue, notamment des low-cost naissantes (comme Ryanair ou EasyJet) et d’autres compagnies européennes cherchant à entrer sur le marché français.
2. La dépendance à Air France
Brit Air opérait déjà de nombreuses lignes pour le compte d’Air France en "code-share" (partage de code). Une part importante de son chiffre d’affaires venait de cette sous-traitance. Cette dépendance structurelle fragilisait son autonomie. Le rachat a ainsi été présenté comme un renforcement logique d’une coopération déjà très étroite.
3. La volonté d’Air France de maîtriser son réseau domestique
Air France cherchait à renforcer son offre régionale pour mieux alimenter son hub de Roissy-CDG. Intégrer Brit Air dans sa filiale Air France Régional (devenue plus tard HOP!) lui permettait de gagner en cohérence stratégique et en compétitivité face aux low-costs.
4. Anticipation des évolutions du secteur
Xavier Leclercq, qui a dirigé Brit Air avec un sens stratégique reconnu, a sans doute vu dans ce rachat une façon de pérenniser la compagnie dans un monde aérien de plus en plus compétitif. Ce choix n'était pas une faillite, mais un pari sur l’avenir, même si l’histoire ultérieure de HOP! a montré les limites de cette consolidation.
En résumé, Brit Air n’a pas sombré, mais a été absorbée dans une logique de concentration sectorielle, comme beaucoup de compagnies régionales européennes à l’époque. Cela a permis sa survie à court terme, mais a mené à sa disparition progressive comme entité autonome.