De Guillaume Seznec à l’Affaire de Quévert
La Commission française de Révision des condamnations pénales vient de décider de transmettre le cas de Monsieur Guillaume Seznec à la Cour de Révision. La possibilité existe maintenant de déclarer nulle la scandaleuse condamnation prononcée à Kemper/Quimper en novembre 1924.
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne adresse ses plus chaleureuses félicitations à Monsieur Denis Seznec qui a consacré sa vie à la réhabilitation de son grand-père et qui vient donc de remporter une première victoire, incomplète certes, mais significative.
Ce combat était aussi celui de sa mère et reste celui de millions de Bretons qui ont toujours considéré la condamnation et les refus réitérés de révision comme un scandale permanent.
Nous n’oublions pas qu’en avril 2001, pour dénoncer la détention « provisoire » qui frappait plusieurs militants indépendantistes bretons, un appel était lancé pour « une justice égale pour tous » . Parmi les signataires figuraient Messieurs Denis Seznec, Alan Stivell, Christian Troadec maire de Carhaix et Jean Yves Cozan.
La Coordination rappelle qu'à plusieurs reprises, de très hautes autorités de l'Etat Français comme Monsieur Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Intérieur, et Madame Marylise Lebranchu, alors Ministre de la Justice, ont délibérément violé la présomption d'innocence des militants indépendantistes bretons poursuivis, pour cette dernière, dans une interview au « Journal du Dimanche » le 24 décembre 2000 et sur France 3 le même jour. Elle avait récidivé le 27 janvier 2001 devant les membres de « SOS-Attentats » réunis en assemblée générale.
Quel que soit son rôle dans ce pas vers la réhabilitation de Monsieur Guillaume Seznec, Madame Lebranchu ne doit attendre de notre part ni félicitations, ni même complaisance.
Nous tenons enfin à rappeler qu’acquittés le 26 mars 2004 dans la tragique, magique et toujours très mystérieuse Affaire de Quévert, plusieurs militants indépendantistes bretons font l’objet depuis plusieurs mois d’une odieuse campagne dans certains quotidiens à grand tirage qui osent affirmer que la Cour d’Assises spécialement composée de Paris les a condamnés dans ce dossier pénal.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne Le porte-parole, Claude Le Duigou.