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Merthyr Tydfil en Pays de Galles.
Merthyr Tydfil en Pays de Galles.
- Dépêche -
Critiques adressées à la municipalité de Merthyr lors d'un rassemblement de ''Cymdeithas yr Iaith''

Aux 18e et 19e siècles, la langue galloise était partie intégrante de la révolution industrielle à Merthyr Tydfil et elle se doit aujourd'hui de prendre part au mouvement écologique. Voici donc le défi lancé par Hywel Davies, rédacteur en chef de Y Papur Gwyrdd (Le Journal Vert), revue en langue galloise qui se spécialise dans les questions écologiques,

Gwyn Griffiths pour Gwyn Griffiths le 30/10/09 3:47

« Aux 18e et 19e siècles, la langue galloise était partie intégrante de la révolution industrielle à Merthyr Tydfil et elle se doit aujourd'hui de prendre part au mouvement écologique ».

Voici donc le défi lancé par Hywel Davies, rédacteur en chef de Y Papur Gwyrdd (Le Journal Vert) – revue en langue galloise qui se spécialise dans les questions écologiques – lors d'une réunion publique de Cymdeithas Yr Iaith Gymraeg (Société de la Langue Galloise) qui s'est tenue à Merthyr le samedi 24 octobre 2009.

« Il est vital que la langue galloise fasse partie de la mouvance écologique, qu'elle soit une langue populaire proposant des idées nouvelles et non le récepteur d'idées traduites d'une autre langue. Un rajeunissement linguistique doit faire partie d'une renaissance écologique. » ajoute-t-il.

Au milieu du 19e siècle, Merthyr comptait au nombre des plus grandes villes industrielles du monde. On y parlait avant tout gallois. La culture galloise y était des plus dynamiques alors même que les gens du monde entier se pressaient pour venir travailler dans ses forges. Les journaux de langue galloise y étaient nombreux.

Aujourd'hui cependant, la jeune romancière Catrin Dafydd note que, contrairement aux autres municipalités de la région, Merthyr se fait remarquer par son manque de soutien à la culture et à l'enseignement en gallois.

Dafydd Wigley, président de Plaid Cymru, ancien député et ancien membre de l'Assemblée Galloise, qui a autrefois résidé dans cette ville où il a participé à la campagne visant à créer la première école galloisante de la région, se rappelle une campagne de Cymdeithas Yr Iaith du début des années 1970, où 40 % des habitants de cette ville signèrent une pétition pour le développement du nombre d'écoles galloisantes.

« Il s'agissait d'une campagne dont le but principal était de sensibiliser la population à la langue galloise mais aussi de faire campagne pour l'enseignement en gallois. La langue a une image de plus en plus positive, sauf auprès de certaines personnalités politiques. » a-t-il ajouté.

Plus de 500 élèves

L'école Sainte Tudful, école primaire galloisante de Merthyr, a un effectif de 500 élèves, qui est donc supérieur à sa capacité d'accueil. Malgré une demande intense, il n'y a qu'une seule autre école primaire galloisante dans le 'borough', et celle-ci se situe à l'autre bout de la vallée, à Quaker's Yard. Cette deuxième école est elle-même surchargée, et doit sous peu déménager dans un autre bâtiment. Il n'en reste pas moins qu'il n'y aura que deux écoles primaires galloisantes dans le 'borough' de Merthyr Tydfil.


Une nouvelle loi linguistique (Welsh Language Act) est en cours d'élaboration, mais M. Wigley a attiré l'attention des membres sur le fait qu'elle ne répondra probablement pas aux besoins, d'autant plus que certains alinéas de la loi linguistique de 1993 ne sont toujours pas appliqués.

Brandissant des factures du fournisseur d'électricité SWALEC, il mentionne que celles-ci n'incluent que de courtes phrases en gallois. « La chaîne de supermarchés Morrison's vient d'ouvrir à Caernarfon un nouveau magasin dans lequel n'apparaît aucun mot de gallois » ajoute-t-il. « Je leur ai donc adressé une lettre leur demandant s'ils refusaient la clientèle de 80 % de la population locale. Le responsable n'avait jamais entendu parler de la loi linguistique et ignorait que Caernarfon était une ville principalement galloisante. Nous devons faire des campagnes énergiques et inciter les gens à nous suivre. »


Suite à la réunion publique du 24 octobre, les membres de Cymdeithas Yr Iaith se sont rendus à la préfecture (Council offices) pour y présenter une lettre et une pétition demandant :

- des mesures adéquates concernant l'enseignement en langue galloise ;

- des activités extra-scolaires en gallois pour toutes les tranches d'âge ;

- la création de bureaux supplémentaires pour que le gallois ait sa place dans toutes les branches de l'administration, y compris dans le service des relations exterieures ;

- un travail de réflexion de l'administration sur son rôle dans l'utilisation courante du gallois au sein de la circonscription et une mise en œuvre des mesures décidées.


(voir le site) de Cymdeithas en anglais. (voir le site) de Cymdeithas en gallois.

Traduction : Jacqueline Gibson

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Gwyn Griffiths est correspondant ABP pour le Pays de Galles. Délégué gallois du "Comité international de sauvegarde de la langue bretonne", il est aussi ancien journaliste de BBC Cymru, collaborateur de plusieurs journaux et magazines gallois, dont Cambria, auteur de nombreux livres en gallois et en anglais sur la Bretagne. Il est grand connaisseur et ami de la Bretagne où il est déjà venu une quarantaine de fois. Il est co-éditeur (au sens anglo-saxon) avec Jacqueline Gibson, du livre "The Turn of the Ermine. An Anthology of Breton Literature". (London, Francis Boutle Publishers, 506 p., 2006).
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