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Casa Pere Llibre (Barcelona)
- Dépêche -
Controverse entre l'Espagne et deux gouvernements de pays rescapés d'une domination impériale
Le 11 septembre, la chaîne humaine de Catalogne aurait, selon le gouvernement catalan, rassemblé 1 600 000 personnes qui approuvaient le slogan, Cap sur l'indépendance ! Les premiers ministres de Lettonie et de Lithuanie ont parlé du processus avec sympathie.
Par Christian Rogel pour ABP le 15/09/13 3:13

Le 11 septembre, la chaîne humaine de Catalogne aurait, selon le gouvernement catalan, rassemblé 1 600 000 personnes qui approuvaient le slogan, Cap sur l'indépendance !

Le premier ministre de Lettonie (sur la Baltique, capitale Riga), Valdis Dombrovskis, a déclaré le 12 septembre que si le processus d'indépendance de la Catalogne était arrangé de manière légitime, il ne serait pas un problème.

Cela a valu à l'ambassadeur letton une convocation au Ministère des Affaires étrangères espagnol.

L'Espagne n'en a pas fini avec les Etats européens non politiquement corrects, puisque le premier ministre de Lithuanie (au Sud de la Lettonie), Algirdas Butkevicius, le 13 septembre, a aussi encouragé les Catalans indépendantistes en se déclarant honoré que ceux-ci aient pris pour exemple la chaine humaine de 1989 qui, s'étendant du Nord au Sud des trois Etats baltes (Estonie, Lettonie, Lithuanie), avait ouvert la voie à l'indépendance de ces pays conquis par les Russes en 1704, 10 ans avant la prise de Barcelone par les Espagnols aidés par les Français.

Il a précisé que la Voie baltique est un exemple pour l'Humanité.

Il a aussi insisté sur le fait que l'Union européenne est un lieu ou les droits politiques sont respectés et qu'elle est basée sur la libre volonté.

Pour lui, les Catalans doivent trouver leur propre voie et elle doit être discutée à l'intérieur de l'Espagne.

Il a fini en souhaitant que les entrepreneurs de Catalogne viennent investir dans son pays.

L'ambassadeur lithuanien s'est vu offrir une leçon sur l'admission des nouveaux Etats en Europe par le gouvernement espagnol.

Source : CNA Catalan News Agency (voir le site)

Service en anglais de l'Agencia catalana de notícies

L'auto-détermination est maintenant soutenue par tous les partis de Catalogne, y compris le Parti socialiste, mais pas par le Parti populaire (au pouvoir à Madrid) et les Ciutadans.

Christian Rogel

Voir aussi sur le même sujet : indépendance,Catalogne,Espagne
Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
[ Voir tous les articles de de Christian Rogel]
Vos 13 commentaires
PIERRE CAMARET Le Dimanche 15 septembre 2013 10:29
L'Europe des Regions .... c'est la solution en final.
Mais cela prendra du temps .
Ecosse vote l'annee prochaine , mais aujourdhui lews Independantistes ne font que 30 %.
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Louis Le Bars Le Dimanche 15 septembre 2013 12:30
L'indépendance de l'Ecosse parait compromise, le Oui plafonne à 35-40 % maximum dans les sondages, après cela reste de simples sondages à 1 an de l'échéance. Un élément m'a intrigué en Ecosse, c'est le corps électoral...un français qui vit en Ecosse peut voter à ce référendum, idem pour les anglais etc...un écossais qui vit à Berwick (historiquement une ville anglo-écossaise aujourd'hui en Angleterre) par contre ne peut pas.
Pour moi c'est la limite principale de ce type de consultation, tout comme le problème des médias (qui sont encore largement britanniques en Ecosse). Mais il s'agit d'une énorme avancée malgré tout, l'Ecosse au pire devrait bénéficier d'une nouvelle dévolution dans les années à venir.
Il ne fait aucun doute que l'élément linguistique et religieux est prédominant dans la popularité des mouvements d'émancipation nationale. L'Ecosse est à majorité protestante (ce qui compte énormément compte tenu de la proximité avec l'Irlande du Nord) et anglophone. Le SNP utilise beaucoup l'argument économique,à juste titre et avec un certain succès, mais cela ne suffira sans doute pas car les écossais ont des affinités culturelles importantes avec l'Angleterre. Et la Culture, c'est ce qui compte toujours le plus sur ce genre de dossier en général, sauf cicatrices historiques que je ne perçois pas dans le cas du Royaume-Uni (les écossais ne sont pas victimes d'une oppression féroce).
C'est d'ailleurs la différence entre l'Ecosse et la Catalogne, où la langue catalane est prédominante et où l'indépendantisme est majoritaire. Sans doute est-ce pour cela que l'Espagne empêchera toute consultation et que cette brave démocratie espagnole est prête à sortir les chars si il le faut...
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Louis Le Bars Le Dimanche 15 septembre 2013 12:42
@ Pierre Camaret, en complément du chiffre que vous donnez, 74% des 16-24 ans sont contre l'indépendance en Ecosse, 65 % chez les séniors. Il n'y a que chez les actifs de plus de 24 ans que les chiffres sont plus équilibrés, ce qui tend à mon sens à confirmer qu'en Ecosse l'indépendantisme est porté avant tout par l'Economie, alors qu'en Catalogne les blessures de l'Histoire et des différences culturelles plus profondes transcendent beaucoup plus les classes sociales et les générations.
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Lousi Le Bars Le Jeudi 19 septembre 2013 10:17
L'Union européenne joue depuis quelques mois clairement la carte de la non-remise en cause des Etats actuels en intervenant dans les débats en Ecosse et Catalogne et elle menace : toute indépendance de ces deux territoires entrainerait une sortie de l'U.E. et de l'euro.
Pour rappel, l'UE a promis l'euro aux monténégrins si il faisait sécession de la Serbie lors de leur référendum de 2006 (+ aide économique)...sans même que ce territoire ne fasse partie de l'UE !!
Pour information une minorité d'habitants du Monténégro se considèrait "monténégrin" et une majorité relative se considère comme serbe y compris aujourd'hui (sachant également que tous les slaves orthodoxes vivant le long de la frontière ouest du Monténégro, en Bosnie, se considèrent uniquement comme serbes (0 % de monténégrins en Bosnie !)...).
Résultat des courses dans ce référendum monténégrin, et avec cette intervention de l'UE : les habitants du Monténégro ont voté pour l'indépendance à 56 %, et le Monténégro a pour monnaie l'euro actuellement, sans faire partie de l'UE.
Pour rappel également l'Ecosse et la Catalogne font partie des territoires les plus europhiles d'Europe (taux de participation aux scrutins européens, positionnement des partis locaux etc).
Ma conclusion :
1/ L'Europe est à terme une machine à broyer les nationalités et le droit à l'autodétermination des peuples. Plus largement je pense même qu'elle pose un gros problème en terme de Démocratie (au sens large)...beaucoup trop d'habitants, l'unification de tant de langues et de peuples ne pourra se faire que par la coercition (grande constante de l'Histoire).
L'Europe des peuples n'existe pas et n'existera pas (et une Europe des régions se baserait plutot sur des territoires sans âme type Grand-Ouest ou Belgique)
3/ Les petits pays ont tout à craindre de la construction européenne ...deux mammouths (Allemagne, France) et des confettis (la majorité des Etats)...pour les confettis c'est intenable. La prochaine étape européenne, sera de refédérer ce qui a disparu (ex-Yougoslavie etc), et le bâton économique sera à nouveau brandi.
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bernard guyader Le Samedi 21 septembre 2013 13:35
Bon dia ,
La mauvaise "passe" dans laquelle est l'europe aujourd'hui est en grande partie à mettre au "crédit" des états/nations ; Ce sont ils/elles qui dictent les règles. L'arrivée de petites nations ( Lettons , Wallons , Catalans et Scots. )ne les arrangent pas , sinon pour diminuer le nombre de fonctionnaires et députés au parlement, affaiblissant ainsi l'influence de l'Espagne et la Grande Bretagne.L'arrivée de la Catalogne dans ce jeux d'"ego-nationalismes"les arrangent d'autant moins que cela plaide pour le fédéralisme et donnera obligatoirement des idées aux autres ( Corses , Basques , Alsaciens , Catalans du nord , ...).Les années à venir seront importantes et nous permettront de voir jusqu'ou est prête à aller l'"europe" . respect des peuples qui souhaitent s'affranchir des états-nations ou les "yeux fixés sur le rétroviseur "?.B.G.
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PIERRE CAMARET Le Dimanche 22 septembre 2013 01:33
Le reve :
Cela devrait etre mene dune facon graduelle , pour diminuer les tensions qui peuvent exister suite a une rupture brutale .
Que tous les pays de UE adoptent la meme forme federale de Gouvernement, avec devolution des pouvoirs aux Gouvernements locaux ..... ensuite l'Etat Nation serait une coquille vide , car tous les pouvoirs auraient ete transmis aux Gouvernements locaux et au Gouvernement Central Europeen ....... Combien de temps ???? cela risqué d'etre long.
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SPERED DIEUB Le Dimanche 22 septembre 2013 08:50
Le point de vue comme quoi la Belgique est un pays artificiel ne fait pas l'unanimité ,j'insiste là dessus car si la Bretagne avait retrouvée son indépendance à la même période ,elle aurait pu connaitre le même destin étant donné l'importance à l'époque de la frontière bretonne et gallèse à laquelle s'est substituée malheureusement aujourd'hui la fracture territoriale qui peut être un des facteurs favorables à la création de ce satané aberrant et complètement artificiel grand ouest entrainant la disparition de l'embryon de pouvoir breton qu'est le conseil régional ,l'éventuelle application de l'écotaxe va aggraver la situation au détriment de l'ouest de la Bretagne
Globalement en ce monde en ce qui concerne la constitution des nations ou commence le naturel et ou finit l'artificiel ??? en tout état de cause le dénominateur commun c'est qu'elles ont toutes des mythes fondateurs pour le reste c'est la volonté des peuples qui ne sont pas forcément uniformes
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eugène le tollec Le Dimanche 22 septembre 2013 09:42
Et oui ,le rêve fédéraliste.
Nous sommes intellectuellement en état d'accéder à ce système.... Mais pour la Bretagne,il faut la puissance économique que nous refusons de consolider...trop de vérités individuelles...trop d'égos...trop d'individualisme...trop de précarrés
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eugène le tollec Le Dimanche 22 septembre 2013 11:32
Mais Y-a-t-il un embryon de pouvoir breton'ce n'est pas ce conseil régional qui peut se targuer d'être breton.
Des assujettis non rien de breton.
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PIERRE CAMARET Le Dimanche 22 septembre 2013 13:02
L'economie ??? les Bretons et les Francais n'y connaissent rien du tout .LOrsque j'ai quitte après ma prise de retraite la Bretagne pour aller m' etablir en Nouvelle Zelande, c'etait pour une large part a cause de l'éducation donnee dans l'Hexagone . Gwendollyn avait 15 ans et Erwan 11 ans .Je les ai mis a l'Ecole a Auckland Nouvelle Zelande et ai vu leurs livres de cours .
Gwendollyn a 15 ans, apprenait l'Economie ; La production - Import/Export - Balance des paiements - Inflation - deflation-couverture de change etc..... dans l'hexagone , il faut etre HEC pour apprendre cela . La aussi si lÉducation etait devoluee a la Bretagne , il y aurait de tres , tres grosses reformes a faire .Enseignement des langues bretonnes biensur , mais egalement reforme de l'enseignement general .
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SPERED DIEUB Le Dimanche 22 septembre 2013 15:42
Si justement c'est un embryon de pouvoir breton élu par une grande partie de nos compatriotes que l'on le veuille ou non ,c'est pour cela qu'il est le fondement d'un véritable parlement breton héritier des états de Bretagne et non du parlement de l'ancien régime qui n'était qu'une cour de justice Maintenant ce n'est pas faux non plus de dire que cette institution est inféodée au pouvoir parisien ,mais c'est justement au peuple breton à travers les forces vives qu'il lui reste, de faire pression pour lui faire prendre des initiatives dépassant même ses compétences et dans cette logique ,revanche de l'imposture due au dévoiement des évènements de 1789 l'amener à de déclarer assemblée constituante de Bretagne ,la popularité de la lutte contre l'écotaxe nous offre en ce sens une occasion historique
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SPERED DIEUB Le Dimanche 22 septembre 2013 16:12
le pouvoir ne se donne pas il se prend
voici un exemple à suivre pour le transformer en une ironie de l'histoire à l'échelon breton
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eugène le tollec Le Dimanche 22 septembre 2013 17:50
Oui,spered Dieud c,est bien sur aux bretons de revoir ce conseil régional.
le vote rien que le vote(cela sous-entend un vote breton et non ce ramassis'à Rennes qui se veut l'âme du peuple.
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