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- Communiqué de presse -
CONSEIL RÉGIONAL ET ENSEIGNEMENT DU BRETON

Au-delà des discours lénifiants de François FILLON concernant l’enseignement des langues minoritaires, la réalité parle… Un nombre impressionnant de fermetures de cours de breton dans les lycées publics de l’Académie ; le nombre de postes pour le CAPES de breton passerait de 5 à 0 pour l’ année 2005. Skol Diwan doit compenser

Philippe Argouarch pour UDB le 15/09/04 13:43

UNVANIEZH DEMOKRATEL BREIZH

UNION DEMOCRATIQUE BRETONNE

Membre de la fédération Régions§Peuples Solidaires

Membre du Parti Démocratique des Peuples d'Europe

Kemennadenn/communiqué du 15 septembre 2004

CONSEIL RÉGIONAL ET ENSEIGNEMENT DU BRETON

FACE AU DÉSENGAGEMENT DE L’ETAT

« LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT » DE LA RÉGION RISQUE DE RESSEMBLER À « UN PLAN DE SAUVETAGE »

Au-delà des discours lénifiants de François FILLON concernant l’enseignement des langues minoritaires, la réalité parle… Un nombre impressionnant de fermetures de cours de breton dans les lycées publics de l’Académie ; le nombre de postes pour le CAPES de breton passerait de 5 à 0 pour l’ année 2005. Skol Diwan doit compenser financièrement la fermeture de 4 postes Éducation Nationale

( 80 000 euros) qui pèsent lourdement sur les finances de l’école associative. L’enseignement bilingue public rencontre des difficultés pour l’ouverture de classes et de nouveaux sites à Paimpol, Lannion, Pabu, Saint Brieuc, Saint Etienne de Montluc, Nantes, Pont l’Abbé, Douarnenez…, difficultés dues, le plus souvent, à l’augmentation arbitraire du nombre d’élèves nécessaire à l’ouverture d’une première classe. Il manque des enseignants formés dans l’enseignement public et privé, de nombreux enseignants employés par l’Éducation Nationale pour enseigner en langue bretonne ont un statut précaire (vacataires) …L’UDB dénonce cette politique honteuse, ces reniements de l’Etat qui ne respecte pas les engagements qu‘il avait pris lors de la signature de la convention additionnelle au contrat de plan Etat-Région. Après avoir interdit le breton à l’école, pendant des décennies, l’Etat à travers les décisions de ce gouvernement l’en exclut.

La langue bretonne est considérée en danger par l’UNESCO, 300 000 personnes parlent le breton, mais les deux tiers d’entre-elles ont plus de 60 ans et chaque année de 10 000 à 15 000 brittophones disparaissent. Une politique volontariste d’enseignement de la langue pourrait ralentir, voire inverser le déclin de la langue. Au lieu de cela, sous couvert de raisons budgétaires l’Etat applique une politique délibérée visant à freiner le développement de son enseignement pour arriver à brève échéance à une disparition certaine de notre langue.

Le Conseil régional de Bretagne doit adopter son plan de développement linguistique pour le breton et le gallo lors de la séance plénière du 25 novembre 2004. Les conseillers du « groupe UDB - gauche alternative / strollad UDB - an tu kleiz nevez" vont oeuvrer de leur mieux- avec le peu de moyens financiers dont le Conseil Régional dispose- pour redonner un nouvel élan à la langue bretonne : - dans l’enseignement : formation, soutien financier à l’école Diwan

- Dans la vie publique : médias, théâtre, signalisation, emplois en langue bretonne…

Mais dans les conditions actuelles de la décentralisation, la région Bretagne ne peut pas se substituer à l’Etat, elle n’en a malheureusement pas les moyens ni les champs d’actions. Et le plan de « développement linguistique » risque plutôt d’avoir des allures de « plan de sauvetage ». La volonté affichée par Jean Pierre Thomin de voir progresser le nombre d’élèves de l’enseignement bilingue de « 9000 » à 20 000 en 2009/2010 est louable. Mais ce n’est pas la Région Bretagne qui gère la carte scolaire et qui décide des ouvertures et des fermetures de postes bilingues sur l’académie de Rennes et le département de la Loire-Atlantique, c’est l’Education Nationale. Les bonnes intentions ne suffiront pas. La vraie question est celle-ci : Monsieur Jean-Yves Le Drian et la majorité PS du Conseil Régional de Bretagne sont-il prêts à faire pression sur le gouvernement Raffarin pour obtenir « La régionalisation de l’enseignement bilingue » et les transferts de compétences et de budgets nécessaire pour pouvoir réaliser un véritable plan de développement de la langue bretonne ? La question lui sera clairement posée par les conseillers du « groupe UDB - gauche alternative / strollad UDB - an tu kleiz nevez" lors de la prochaine session plénière. Pour l’UDB, c’est aux Bretons et à leurs représentants élus au conseil régional de Bretagne de décider de l’avenir de la langue bretonne. Les décisions doivent être prises à Rennes pas à Paris.

Herve Le Gall

Porte-parole délégué à la Langue bretonne

Mouezh UDB evit ar brezhoneg

Kêr Annig 22110 Groñvel

Pgz :02 96 24 25 09

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