Comme les Ecossais et les Gallois, les Bretons sont stimulés pour les combats par une certaine reconnaissance de leur identité propre.
Comme les Ecossais et les Gallois, les Bretons sont stimulés pour les combats par une certaine reconnaissance de leur identité propre. © Domaine public
Originalité des monuments aux morts de Basse Bretagne: la fréquence de la représentation de la famille éplorée
Originalité des monuments aux morts de Basse Bretagne: la fréquence de la représentation de la famille éplorée © Domaine public

Le choc du conflit ne s'est pas arrêté au retour des combattants. Des transformations profondes et durables sont en cours. La Bretagne n'en a pas encore fini avec les séquelles de ce drame

C'est encore sous un angle nouveau que le sujet est abordé. Les centaines de monuments aux morts érigés dans les années 1920 traduisent la façon dont le choc est vécu sans être surmonté. Quand on arrive de Paris vers la Bretagne, plus on va vers l'Ouest, plus les femmes sont présentes sur les monuments, qui ne sont plus des monuments de victoire mais de douleur. L'alcool, le suicide connaissent des progressions vertigineuses dans un pays bouleversé et… modernisé. La langue et la culture bretonnes sont encore plus dévalorisés, même si certains refusent ce déclin comme ils refusent le déclin économique. A côté d'une Bretagne résignée et fataliste, il y a une Bretagne combative et créative, mais le nouveau choc qui survient fait oublier ces efforts. Tout est encore à reprendre. Une période de progrès volontaristes s'ensuit, mais les séquelles demeurent. De nombreux documents photos et filmés inédits illustrent le propos. Cette conférence dialoguée entre Olivier Caillebot et Jean-Jacques Monnier a lieu dans le cadre du Breizhtival annuel de Landivisiau, dans la salle Tournemine, près de l'église, le jeudi 14 mars à 20h30. Durée: 1h40.

l'affiche réalisée à l'occasion du Breizhtival de Landivisiaul'affiche réalisée à l'occasion du Breizhtival de Landivisiau © Domaine public