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Le classement de décembre 2024 fourni par https://pro.similarweb.com/
- Analyse -
Classement des médias bretons en ligne : un recul sans précédent pour tous
Cet article a été finalisé par Philippe Argouarch avec l’assistance de ChatGPT pour la structuration, la rédaction et l’optimisation du texte. Il vient d'être modifié à la lumière des chiffres de 2023.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 28/01/25 11:10

Classement des webmédias bretons : Un net recul du nombre de visites pour tous

Le classement national des sites web français (1) fourni par Similarweb pour décembre 2024 met en lumière les positions des principaux médias écrits traitant de la Bretagne. Si les mastodontes de la presse régionale, Ouest-France (#21) qui couvre 15 départements et Le Télégramme (#181), conservent une place dominante grâce à leurs moyens conséquents et aux subventions de l’État, les médias 100 % numériques bretons affichent des résultats contrastés. Tous montrent un recul par rapport à nos chiffres relevés en mai 2023 sur le même site d'analyse.

Les nombres totaux de visites (web+mobile) sont sans appel. Sur un mois, Ouest-France a 82,17 millions de visites par mois en décembre 2024, Le Télégramme 15,10 millions, Breizh-info 340 000, Agence Bretagne Presse 28 690, NHU 18 000.  Tous ces médias sont en plein recul par raport à  mai 2023. Oui le nombre de lecteurs de ces sites a été divisé par 3 pour Ouest-France, un peu moins que de 3 pour le Télégramme. Le nombre de visites a été divisé par 4 pour Breizh-info. Par plus de 4 pour ABP et par 3,5 pour NHU. NHU a perdu un peu moins de lecteurs que ABP et Le Télégramme un peu moins que Ouest-France.

MédiaClassement national (déc. 2024)Visites mensuelles (déc. 2024)Visites mensuelles (mai. 2023)Évolution depuis mai 2023
Ouest-France#2182,17 M273,9 M-66 %
Le Télégramme#18115,10 M39,7 M-60 %
Breizh-Info#6 863340 0001,444 M-75 %
ABP.bzh#64 66341 000180 036-80 %
NHU.bzh#96 09118 00064 157-72 %

Breizh Info en tête des webmédias bretons

Le site Breizh-Info.com, avec un classement national de #6 863, se positionne en tête des médias purement en ligne consacrés à la Bretagne. Connu pour son ton engagé et son approche alternative de l’actualité, ce média bénéficie d’une audience fidèle dépassant le cadre breton et d’une stratégie de référencement efficace qui lui permet de capter un lectorat assez large.

Sa ligne éditoriale, très marquée à droite et fortement axée sur les questions d’immigration, lui a permis de capter un public en quête d’une couverture médiatique différente des grands titres nationaux et régionaux. Son positionnement a  renforcé sa visibilité à une époque où certains sujets sensibles étaient peu traités dans la presse mainstream.

ABP.bzh, une présence solide et une approche indépendante

Lancée en 2003,  Agence Bretagne Presse (ABP) est classée #64 663 dans le classement des médias en France.  Ce webmedia demeure un acteur incontournable du paysage médiatique breton. Spécialisé dans l’actualité politique, culturelle et linguistique de la Bretagne, ABP assure une couverture indépendante des sujets régionaux, en s’appuyant sur un réseau de contributeurs et une ligne éditoriale favorisant une approche pluraliste et bretonne de l’information.

Si son audience est plus réduite que celle de Breizh Info, ABP se distingue par une diversité thématique plus large, couvrant les questions économiques, linguistiques et sociétales avec une approche centrée sur l’identité et les enjeux bretons.

NHU.bzh, un webmédia en quête de visibilité

À l’inverse, NHU.bzh, avec un classement à #96 091, peine à rivaliser en termes de lectorat. Ce nouveau webmédia, lancé en 2014, qui met en avant des réflexions et analyses sur la culture et l’identité bretonnes, n’a pas encore trouvé son public à grande échelle. Son approche militante aussi axée sur la cause bretonne inclut le patrimoine et l’environnement peut toutefois constituer un atout pour élargir son audience à l’avenir.

Des médias bretons face aux géants de la presse régionale

L’écart demeure considérable entre ces webmédias et les titans de la presse régionale comme Ouest-France et Le Télégramme, dont l’influence dépasse largement la Bretagne.

🔹 Ouest-France se classe #21 au niveau national et demeure le premier quotidien de France en termes de diffusion. Il couvre 15 départements, une aire géographique bien plus éténdue que les autres. Le groupe a aussi racheté la concurennce, c'est à dire la pluspart des média locaux ou départementaux🔹 Le Télégramme, bien qu’en retrait avec un classement #181, conserve une assise importante grâce à son ancrage régional mais seulement sur une partie de la Bretagne. Il a été un des pioniers en France dans la numerisation des contenus. Ces deux médias ne considèrent pas que la Loire-Atlantique fasse partie de la Bretagne mais Le Télégramme fait des exceptions à cette ligne éditoriale.

Ces deux groupes bénéficient de ressources financières conséquentes, d’une rédaction étoffée de correspondants locaux et de subventions publiques, leur permettant de dominer le paysage médiatique breton. À l’inverse, les médias 100 % numériques doivent faire preuve d’innovation et s’appuyer sur leur communauté, le monde associatif ou militant pour exister sans soutien financier institutionnel.

L’essor de l’intelligence artificielle dans la presse bretonne

Un facteur intéressant dans l’évolution des webmédias bretons est l’intégration progressive de l’intelligence artificielle (IA) dans le processus éditorial. ABP.bzh, à la différence des autres médias numériques bretons, a fait le pari d’utiliser ChatGPT pour structurer, rédiger et optimiser certains contenus.

Loin de remplacer le travail journalistique, l’IA agit comme un assistant permettant :

✔ La structuration rapide des idées

✔ La synthèse de communiqués de presse

✔ L’optimisation des articles

✔ La reformulation et la suggestion de titres plus efficaces

Cette approche permet à ABP de maintenir un flux d’informations continu malgré des ressources limitées, tout en assurant une réactivité accrue face à l’actualité bretonne.

🔎 L’essor de l’IA dans le journalisme breton pourrait bien redéfinir le paysage médiatique local dans les années à venir, ouvrant la voie à une nouvelle génération de médias assistés par l’intelligence artificielle.

Quelle évolution pour les médias numériques bretons ?

Ce classement illustre une évolution rapide du paysage médiatique breton, où les acteurs indépendants tentent de se frayer un chemin face aux géants de la presse régionale.

Les défis restent nombreux :🔹 Un modèle économique fragile, souvent basé sur les dons ou la publicité.🔹 Un besoin de diversification des contenus pour toucher un public plus large.🔹 Une concurrence accrue, notamment avec l'essor des médias sociaux et des plateformes vidéos.

La question de l’indépendance financière et de l’adaptation aux nouvelles technologies sera déterminante pour l’avenir des médias bretons.

👉 Les webmédias bretons pourront-ils élargir leur audience et combler le vide laissé par la centralisation de la presse traditionnelle ?

Conclusion

Ce classement met en lumière un paysage en mutation, où la Bretagne numérique tente de se structurer face à la domination des groupes de presse classiques. L’avenir des médias bretons passera par l’innovation, la diversification et une adaptation constante aux nouveaux outils numériques comme les réseaux sociaux ou l'IA.

(1) Classement établi par Similarweb en décembre 2024, basé sur les données de trafic, engagement et référencement des sites web français. Il défavorise bien sûr les sites ayant un lectorat régional. Ce classement, en anglais ranking, commence à 1. Google.com est le numéro 1 mondial avec 17,72 % du traffic mondial. Il est suivi en 2e position de Youtube avec 12,17%% du traffic mondial, puis de Facebook avec 3,12% du traffic en 3e position.

Voir aussi sur le même sujet : presse
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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
[ Voir tous les articles de de Philippe Argouarch]
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Vos 2 commentaires
Gisapeca Le Lundi 27 janvier 2025 12:21
Juste une remarque sur la forme concernant la présentation des résultats. Similarweb devrait savoir qu'en français la virgule est le séparateur décimal et non le séparateur de milliers...
(2) 
Pascal Rannou Le Jeudi 30 janvier 2025 09:52
Très intéressant: où se placent KUB et Bretagne actuelle? Trugarez, PR
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