
Un peu plus d'un an après la bataille autour de l'hôpital de Carhaix, l'indomptable Christian Troadec ne perd pas de vue ses ambitions, pour le Poher ou pour la Bretagne, en politique ou dans les affaires. D'ailleurs, les élections régionales se feront-elles avec ou sans lui ?
Un peu plus d'un an après la bataille autour de l'hôpital de Carhaix, l'indomptable Christian Troadec ne perd pas de vue ses ambitions, pour le Poher ou pour la Bretagne, en politique ou dans les affaires. D'ailleurs, les élections régionales se feront-elles avec ou sans lui ?
L'élu à l'écharpe gwen ha du continue de tracer son sillon. Largement réélu maire de Carhaix lors des dernières municipales et désormais président de la communauté de communes du Poher, Christian Troadec ne raterait pour rien au monde Les Vieilles Charrues. « Il n'y a rien de plus beau que de voir un bébé grandir », dit-il au sujet de ce festival « bâti avec des amis sans savoir ce qu'il allait devenir » et marqué par la venue de Bruce Springsteen pour sa 18e édition. L'an passé, Christian Troadec a aussi lutté avec la population du Centre-Bretagne pour le droit de naître au pays. À la pointe des actions de protestation qui se sont multipliées pour défendre la maternité et la chirurgie de sa ville, le bouillant l'élu à l'écharpe fait ce cette capacité de mobilisation une arme. « Je mets ma deuxième écharpe (ndlr : gwen ha du). Ce sera celle de la barricade et de la résistance. On va gagner. » Et il a gagné. Le 25 juin 2008, le tribunal administratif exigeait la réouverture de ces services fermés pendant près de trois semaines. La décision de fusionner le CHU de Brest et l'hôpital de Carhaix a depuis conforté l'avenir de l'hôpital. Tout un symbole, l'épouse de Christian Troadec a accouché à la maternité de Carhaix d'un petit Telo, troisième enfant du couple. Le style de Troadec, mélange de fougue et de proximité, et son franc-parler tranche avec le discours de la plupart des hommes politiques.
Un média et les régionales 2010 en ligne de mire
« C'est quand même plus agréable de bâtir et de construire que de se battre », assure le conseiller régional de Bretagne qui se définit comme « un homme de progrès et de gauche ». « Je trouve que Jean-Yves Le Drian est un très bon président. Je m'entends très bien avec lui. » Comment expliquer alors le pas de côté de Christian Troadec qui s'est récemment mis « en congés de la majorité » à l'assemblée bretonne ? « Au nom de certains principes et convictions, affirme-t-il. Je ne suis pas un petit soldat la couture sur le pantalon. » Il est déçu par l'UDB, « un parti qui revendique ces questions de la réunification de la Bretagne et de la langue et qui tergiverse sur ses fondamentaux ». Il se défend de tout calcul ou de stratégie électorale. Qui est prêt à suivre Christian Troadec ? La question se pose aujourd'hui. Dans la perspective des régionales de 2010, il ne reste pas inerte et a entrepris de monter le mouvement « Bretagne, nous te ferons. » Fondateur de l'hebdomadaire Le Poher revendu en 1999 à son ancien employeur Le Télégramme, il se montre discret sur les contours du projet de média qu'il espère lancer sous quelques mois. Très connu dans le Centre Bretagne, il reste beaucoup à faire à cet ancien propriétaire de la célèbre brasserie Coreff pour irriguer l'Armorique tout entière. Ce média serait bien utile à Christian Troadec pour faire prendre une autre dimension à l'intéressé et à ses idées.
Commentaires (32)
On pourrait titrer: "GRAND match de boxe à Carhaix"
-A ma "droite" (ou vice-versa): Mr Troadec, Maire. -A ma "gauche" (ou vice-versa): Mme Laëtitia GAUDIN LE PUIL, manager de l'"Autregauche-carhaix".
Ce déballage augure mal des chances de la "Gauche" aux Régionales 2010.
Qu'il continue.
Les Bretons en général n'en ont rien àfaire, ceci concerne les Carhaisiens : reglez votre linge sale en famille.
Cela sera préférable.
Il faut de la hauteur de vue, de l'ambition, de l'audace et de l'humilité. On reconnaît un arbre à ses fruits. Je prendrais l'exemple d'ABP: on trouve là des gens pour sortir leur reproches de vieilles femmes jalouses toujours prompts à médire de ce qu'elles ne font pas. Mr Argouarc'h s'est donné du mal, il a créé. Et seuls les créateurs ont raison.
Cette mentalité là, typiquement bretonne, en tous cas en Bretagne occidentale, est déplorable et à dénoncer sans cesse. De ce point de vue les bretons de l'étranger (hors France) sont infiniment plus constructifs et agréables que ceux restés dans le "marais franco-breton" qui est singulièrement marqué par l'archaïsme des mentalités. Je crois d'ailleurs que c'est la diaspora qui réalisera les avancées les plus marquantes ou qu'elle produira les individus capables de faire avancer pas mal de choses. Car n'oublions pas que 99% des bretons de Bretagne sont des colonisés avec toutes les pathologies que cela induit, comme très bien démontrées par le Pr Carrer.
Le breton à l'étranger quitte le moule jacobin et l'arriération des mentalités coloniales, il s'en trouve d'autant libéré et peut se retrouver à l'aise avec l'histoire de son peuple. Alors que cette réalité nationale était occultée, elle devient au contraire objet de curiosité pour les étrangers qui n'ont pas le logiciel idéologique français dans la tête.
Mr Troadec est une exception en Bretagne, ceux qui viennent le maudire sont ceux là même qui n'ont rien fait de mieux que nous aurions pu retenir à leur avantage. Mr Troadec a démonté la gauche française dans le Kreiz Breizh et il l'a fait avec les méthodes qui marchent dans l'état français: le rapport de force. Ceux qui pleurent seraient les mêmes qui iraient quémander avec obséquiosité des coups de pouces auprès des autorités françaises, y compris politiques. Ceux qui appellent à la vertu sont les mêmes qui n'évoquent pas celle ci envers les barons de la république...
Mr Troadec a froissé des égos en s'imposant ? Tant mieux, il en faudrait 1000 comme lui ! Et encore je trouve qu'il a fait preuve d'une grande retenue au vu des éléments subversifs qu'il a affronté politiquement et qui ne demandent qu'à devenir de pâles hobereaux républicains pour avoir un siège dans le système.
Mr Troadec a de l'ambition et il a raison, c'est comme cela que l'on créé. Les esprits chagrins n'ont qu'à faire mieux, tout simplement. Mais je doute qu'ils osent.
Quoiqu'il en soit l'avenir sera aux aventures privées, de toutes nature, et non au sein de cet état français vermoulu, sectaire, anti-démocratique et chauvin. Mr Troadec a réussi de belles choses, il mérite le soutien des bretons éveillés pour ses efforts.
Bien dommage qu'il n'y en aient pas plus des comme ca, ca nous éviterait que la Bretagne soit dirigée par des gens qui défendent les intérets de Paris.
Des exemples me reviennent en mémoire:
-Concert d'imprécation des "intégristes (de gauche) de la République" pour interdire le nom de Roparz Hamon à un lycée.
-Harcèlement permanent de l'ultra jacobin de gauche Ferrand envers les défenseurs locaux de l'identité bretonne.
Décidemment, malgré sa raclée aux Européennes, le PS se croit toujours en terrain conquis et entend "normaliser" les "dissidents" qui même de gauche, ont l'outrecuidance de défendre les intérèts de la Bretagne, autant, voire plus que ceux de Mosc..., pardon, de Paris.
Les "dissidents de Carhaix", inspirés par la chute du "Mur de Berlin" dont on célèbre (discrètement) cette année le 20è anniversaire, auraient-ils la prétention, entr'autres, d'abattre le "Mur de Pétain " qui amputa la Bretagne en juin 1941.
On se le demandce !
Le Breton qui émigre, il suffit parfois seulement de s'implanter dans une autre région de l'hexagone, n'est généralement pas différent de la plupart des émigrés de la planète. Il veut améliorer son ordinaire, faire fortune si possible. Mais quelles que soient ses motivations, dans sa phase de départ il ne regrette pas « sa » Bretagne _certains jamais _ il pense, peut-être, comme une majeure partie un jour y revenir...
Ayant plus ou moins réussi, pendant des années plus ou moins longues et participé activement et souvent de façon importante au développement de l'économie des endroits et pays où ils ont posé leur sac ; Il arrive que le regard obligé sur les sociétés et les peuples différents, la comparaison, l'évidente différence, parfois pire, avec la France quant au sort fait à la Bretagne, s'imposent à eux. Pas toujours pour le meilleur !
Au bout de quelques décennies et même plus, la nostalgie, le sentiment d'appartenance à la terre natale qui peut apparaître éventuellement, à la langue tout aussi éventuellement, aux danses et au son du biniou dans les associations bretonnes de militaires, de fonctionnaires divers et variés, de travailleurs du progrès, de coopérants, et tutti quanti, essaimées sous toutes les latitudes et tropiques, font que quelques uns finissent par « rentrer au pays ». définitivement… « vivre auprès de ses parents le reste de son âge».
On y trouve alors les donneurs de leçons, les piliers d'associations, les « ceux qui ont tout vu et tout compris », et tout ceux qui retrouvent des « gestes ancestraux » dans leur jardinet, ceux qui aiment cette vieille Bretagne qu'ils ont quitté si belle, si sauvage et surtout qu'on ne change rien! Et les autres qui se battent contre les algues vertes, le lisier et ses odeurs, le chant du coq au petit matin ou celui des cloches paroissiales quand elles sonnent encore…Ceux qui veulent ouvrir les sentiers côtiers et ceux qui veulent en interdire les accès ou autres randonnées, préserver leur petit domaine chèrement acquis et égoïstement protégé… Toutes ces choses dont la plupart n'avait rien à cirer ou qui les révoltaient dans leurs exils choisis et souvent confortables.
Pour implanter son musée il vaut mieux les palais de Venise que ceux de Vannes.
Avec Internet Webcam et Fils même plus besoin de rentrer au pays pour faire la morale et conseiller les culs terreux immobiles.
Oui ils sont là les expats avec les Bretons restés au pays, les marxistes, les maurassiques, les bakhounistes, les jacobistes, les laxistes et les grandes gueules pour longtemps désunis. Voilà le joyeux tableau des colonies qui nous est donné d'admirer et de supporter !
Yech'ed mat! Paotred
J'ai toujours lu avec plaisir et amusement vos interventions car vous réactiviez en moi, quasiment à chaque message, une autre forme de voyage, un type d'émigration avec au bout du cycle, l'éternel retour...au pays. Émigration partiellement en vase clos, donc un brin monastique, que la nécessité, la réalité économique bretonne et qui sait les fameux « atavisme et attrait » des Celtes, pour la course du soleil et l'au-delà de ses levants et couchants, m'ont sans doute imposés. À l'insu de mon plein gré ? Non je ne le pense pas !
Embarqué dès mes quinze ans comme mousse à bord de cargos ou autres navires marchands, avec comme prestigieux diplômes de cet état, un Certificat d'Etudes Primaires en poche et un Certificat d'Apprenti Marin après une dure année (1957) de « formation » qui devait rendre conscient le fils de la côte de Cornouaille, que la marine marchande ça n'était pas que « s'engager pour voir du pays ». En ce temps-là, à quatorze ans l'on n'était pas pris pour un « djeun ». Et moins encore, aucun de ceux qui ont partagé ce cheminement ne l'aurait accepté !
Pendant quelques années (fin des années 50 jusqu'au milieu des années 60) enchaînant les « Tour du monde » et rien à voir avec « à la voile », au rythme de deux par embarquement de neuf ou dix mois. Un peu plus tard pour cause de « guerre des six jours » et canal de Suez impraticable un record d'embarquement de onze mois et demi sans revoir ma famille. Ne pas oublier qu'embarqué, vous travailliez dix heures par jour, sept jours sur sept, pendant toute la durée de l'embarquement…quelle que soit son temps. Avec quelques années à la pêche hauturière : Grands chalutiers en mer d'Irlande, d'Écosse, Islande et golfe de Gascogne. Ensuite pêche au thon à la canne ou senneurs sur les côtes d'Afriques (avec les Africains, musulmans et chrétiens, animistes), je mettais fin en 1975 à cette extraordinaire et riche expérience, à cette aventure maritime. Ce que j'ai pu entreprendre par la suite jusqu'à ma retraite en 2003 n'a jamais effacer le marin, le voyageur… Je suis heureux pour vous que vous puissiez jouer les prolongations, mais sans doute nous n'avons pas joué sur les mêmes terrains. Mes 44 années doivent en valoir pas mal d'autres et elles me suffisent, mais ne discute pas votre liberté. Cependant je vote tous les jours, pour que la possibilité de créer en Bretagne ce que vous avez trouvé ailleurs puisse se réaliser. En cela, l'expat qui se dit Breton et qui éventuellement en a développer les possibilités, les opportunités ; Comment peut-il faire un transfert d'innovation, de compétence, de capitaux, de dynamisme, en synergie avec ceux du pays afin de le changer ? Euh ! Bolloré et Pinault sont-ils vraiment des expats ? Ou font-ils partie du "cosmopolitisme anglo-saxon" ? Les Chauffier, Queffelec, Frain, PPDA …je dois bien oublier deux ou trois…ont peut-être quelque chose à nous dire sur le sujet… ;)
Si mon message vous semble pertinent c'est que sans doute, des côtes d'Europe, des Amériques, d'Afrique, d'Extrême et du Moyent Orient, j'ai fréquenté quelques Alliances françaises, des foyers, des associations,et ces bistros espèce de quartiers généraux d'expats ou de vieux coloniaux qui comme à Saïgon (Viet-nam) sont restés après 1954, malgré tout. Dans ces endroits les Bretons (Corses aussi) représentaient souvent un fort contingent. Inutile de vous dire que les confidences et les échanges furent nombreux pendant toutes ces années.
Aux bréviaires politico-dogmatiques, rabâchés, surannés, figés, dangereux et stériles qui ont eu tout le temps de montrer les preuves de leurs propriétés neuroleptiques voire psychédéliques, à l'instar de la religion cet « opium du peuple » cher à l'ami « Max », eh bien je préfère lire vos témoignages vivants, ainsi que celui de Visan ar Floc'h dont je partage dans l'éloignement, en partie, la prise de conscience de ma bretonnité.
et qu'est ce que je lis sur ce site ? du déballage de discussions privées entre C.Troadec et ses opposants...
En tant que Bretons non carhaisiens, nous ne pouvons pas objctivement nous baser sur ce genre de sites. Pourquoi?
parceque cette situation de haine à l'encontre d'un maire se rencontre à peu près en Bretagne dans 3 communes sur 4.
Parfois cette haine est on va dire alimentée par un Maire hautain, dispendieux etc...
Mais nous ne pouvons , Bretons non Carhaisiens, juger la politique de Troadec que sur ses actes, ses réalisations, qui sont, sans nulle doute pas à 100% extraordinaires, mais je le répète nous ne pouvons juger Troadec par les yeux de ses opposants, il est difficile d'avoir les tenants et les aboutissants de la politique d'une ville.
Quoiqu'il en soit entre Troadec, instigateur du Lycée Diwan, et Ferrand véritable chevalier blanc (rose?) de la jacobinie, mon choix est vite fait.
Vous attaquez qui avec votre rhétorique inspirée des délires idéologiques mortifères du XXè siécle: Les pro-Troadec, l'ensemble de ceux qui s'étonnent de voir les guerres picrocholines de Carhaix portées sur les commentaires du site ABP, faîtes-y paraître tant qu'a faire les délibérations du Conseil Municipal.
Ils sont où les "staliniens", les "jacobins bretons" (c'est la meilleure !), les "totalitaristes"...Adsav, l'UDB, le Parti Breton...venez à des rendez vous de Bretagne Réunie, vous n'en trouverez pas !
C'est qui le Troadec ? Pépone ? Don Camillo ? Ceaucescu...à vos yeux. A t'il commis des actes répréhensibles par la justice comme Claudy Le Breton et Josselin condamnés à 5 OOO€ d'amende pour abus sociaux au sein du CG du 22. Dans ce cas, attaquez le en justice.
Regardez le Monde au-delà de votre microcosme carhaisien et sans le prisme d'une diaclectique que l'on ne trouve plus que chez les "enragés de la République" (il n'y en a qu'une, la vraie, forcément française) qui s'accrochent à leur cathéchisme de 1789: les Trotskytes de FO ("Diwan est une secte"), les militants de la "libre Pensée", du "Réseau Voltaire", les habitués du site "Communautarisme" telle Françoise Morvan et sans doute les loges maçonniques.
Le Monde bouge. l'Europe de demain, c'est l'Europe des Régions respectueuse des identités et des territoires de ses minorités nationales telle qu'on la voit sur le site de l'ALE cautionné par les mentors d'Europe Ecologie.
Reformatez votre cerveau, déintoxiquez-vous des caricatures idéologiques manichéennes si bien entretenues par nos souverain parisiens, chefs d'une des Nations européennes a propos desquelles Noëlle Lenoir, bien connue au parlement européen, disait en janvier 2009 sur BFM : "Les Nations ont tuées l'Europe."
Je crains que la démarche toute personnel de Mr Troadec conduise à une impasse pour le futur proche aux élections régionales 2010 , l'unité prévaut , la carte solo sera difficile dans le contexte présent .....