Lors de sa dernière session, le Conseil général du Finistère a voté une participation de 46 millions d'euros pour la réalisation de la Ligne Grande Vitesse entre Le Mans et

Lors de sa dernière session, le Conseil général du Finistère a voté une participation de 46 millions d'euros pour la réalisation de la Ligne Grande Vitesse entre Le Mans et Rennes !
J'ai voté contre.
Il n'appartient pas au département du Finistère de se substituer aux responsabilités de l'Etat alors même que celui-ci finance intégralement, avec l'Italie et l'Europe, la Ligne Grande Vitesse entre Lyon et Turin. Ce sont deux poids deux mesures inacceptables. Les Bretons deviennent-ils définitivement des citoyens de seconde zone ?
A l'heure de restrictions budgétaires importantes, on peut aussi se demander s'il appartient au Finistère de réaliser des travaux sur un territoire qui n'est pas le sien. Cette participation est effectuée au motif que cela rapprochera la pointe de la Bretagne de Paris. Cette vision des transports est à l'aménagement du territoire ce qu'une centrale à gaz est à la production d'énergie. C'est-à-dire, une vision du passé. Il faudra désormais plus de temps pour aller de Brest à Rennes à que de Rennes à Paris. Ce n'est plus « Bretagne à Grande Vitesse », mais « Bretagne à deux vitesses ».

Christian TROADEC
Conseiller général du Finistère
Porte Parole du Mouvement Bretagne Progrès