
Un projet pour résidences secondaires et locations saisonnières. Un Bellîlois, devenu promoteur, veut implanter 56 à 67 maisons sur un espace de 21 543 m2 à la sortie de Palais
Un projet pour résidences secondaires et locations saisonnières.
Un Bellîlois, devenu promoteur, veut implanter 56 à 67 maisons sur un espace de 21 543 m2 à la sortie de Palais au lieu-dit Penecam. Il ne s\'agit que d\'une opération d\'entassement urbain, à caractère strictement lucratif. C\'est d\'ailleurs une clientèle particulière qui est visée, le produit est en effet proposé à des acheteurs potentiels aisés comme le prouve la méthode de prospection utilisée (courriels adressés nominativement à des cadres ou des chefs d\'entreprise du Continent).
Ce projet ne correspond en rien aux besoins locaux de logements, ne serait-ce que par le nombre prévu (énorme par rapport à la capacité annuelle de construction de nouveaux logements dans l\'île) et le prix de vente : 300 euros le m2 de terrain nu.
Ce terrain avait d\'ailleurs été préempté à juste titre par la commune de Palais au moment de l\'achat par le promoteur. Il s\'agissait de constituer une réserve foncière proche du centre ville et des commodités destinée à être aménagée progressivement pour les insulaires - avec une densité plus adaptée aux besoins de résidents principaux et au contexte urbain. Elle a malheureusement perdu le procès que lui a intenté le promoteur.
Une verrue qui défigure la sortie de Palais
L\'examen des plans montre un ensemble d\'une forte densité d\'habitations. Le terrain est découpé en petites parcelles – entre 200 et 400 m2 en majorité, toutes les maisons seront disposées en rangs d\'oignons, orientées dans la même direction. Cet ensemble « passe partout », sans âme, comme on en voit à l\'entrée des grandes agglomérations n\'a rien à voir avec les traits urbains traditionnels de l\'île que chacun veut préserver. Il ne s\'intègre pas du tout au paysage bâti du secteur. Et que dire du déséquilibre démographique créé par l\'occupation de 67 maisons, de la capacité des infrastructures (routes, réseaux divers) à « digérer » un ensemble aussi dense.
Quant aux retombées économiques pour l\'île, elles risquent d\'être bien négligeables, les divers travaux ne seront pas apparemment confiés aux entreprises locales.
Aménager, oui, mais…
Les Associations examinent de près le dossier et sa cohérence avec le SCOT en projet. Elles sont résolument opposées à une urbanisation excessive au mépris des paysages et de l\'environnement et elles exigent la prise en compte des besoins de logement de la population. Elles pèseront pour que les alentours de Palais ne soient pas défigurés par un lotissement de type banlieue du continent et pour que Belle-Ile reste Belle-Ile.
L\'union Bellîloise pour l\'Environnement et le Développement (UBED)
Les Amis des Chemins de Ronde (ACR)
L\'association pour l\'application de la loi littoral dans le pays d\'Auray (AALLPA)
L\'Union pour la mise en valeur esthétique du Morbihan (UMIVEM)
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plan_penecam
dossier de permis
plan du lotissement de 56 maisons.
Commentaires (10)
Quelle déception!! Trop de monde, trop construit, nul.
Vous avez mon soutien complet
Comme vous je déplore cette avidité. En 1982 j'ai quitté l'Île de Ré dont parle un lecteur en commentaire pour plusieurs raisons : venir en ma Bretagne entre autres, mais aussi ne plus vivre dans un désert l'hiver et une marée humaine permanente de sans-gênes en terrain conquis l'été. Depuis c'est pire, les vignes se vendent à prix constructible, les lotissements se multiplient...
On se fait élire au conseil municipal pour pouvoir passer les terrains de la grand mère en zone constructible lors de la révision du POS et les vendre à prix d'or (véridique). Tous les abus semblent tolérés sinon permis, élus dans le coup...
Si nos îles bretonnes tendent vers cela en plus de la côte, où irons-nous ?
Molène et Ouessant semblent bien se défendre... Le maire de Molène lui-même m'a dit un jour "Nous sommes 200 l'hiver et 900 l'été (chiffres environ !), c'est bien assez comme ça. Car il y a les gens qui viennent dans la journée et un camp de camping". Voulant dire : "pas question de lotissements".
Si je vous écris c'est aussi parce que je trouve anormal de dire "à Palais". La ville est LE Palais et non Palais.
En Loire-Atlantique il ne viendrait à l'idée de personne de dire "je vais À Croisic" pour aller AU Croisic (LE Croisic).
J'ose espérer que ce n'est que de l'inattention.
A galon
A Belle-Ile la ville s'appelle "Le Palais" mais on dit couramment "je vais à Palais" "je suis de Palais". Ce n'est pas de l'inattention. C'est la réalité.Et merci de votre soutien.
Franchement le comble !Vos sources indiquent que c'est un Bellilois qui est l'origine ce cette affaire !
Tout devient donc possible....
Belle île est déjà soumise à grands nombres de pollutions de toutes sortes ( véhicules, déchets...).
Cette urbanisation anarchique n'est pas nouvelle ( cf : reportage du 24/09/1972 la France défigurée : http://belle-ile-ar-guerveur.blogspot.fr/2010/11/la-preservation-de-belle-ile-la-france.html )
Alors n'en rajoutons pas !
Que font les élus locaux ? où veulent ils en venir ?
Investir pour l'avenir? Ce projet n'est pas l'avenir.
Ce projet, si j'entend les propos c'est gagner encore et toujours de l'argent au détriment d'un environnement dèjà secoué.
Mesdames, Messieurs les promoteurs ou élus . Réfléchissez à ce que vous faites pour les générations à venir
Comme en Corse...BOUM!!