Put your name here

connexionS'accréditer | S'abonner | Se connecter | Faire un don
> Logo ABP
ABP e brezhoneg | ABP in English |
- Communiqué de presse -
Belle-Ile-en-Mer : Les promoteurs ont soif : vaste projet immobilier à Palais. Protestation de quatre associations
Un projet pour résidences secondaires et locations saisonnières. Un Bellîlois, devenu promoteur, veut implanter 56 à 67 maisons sur un espace de 21 543 m2 à la sortie de Palais
Jean DAUMAS-BEDEX Par Union Belliloise pour l'Environnement et le Développement le 20/05/13 22:57

Un projet pour résidences secondaires et locations saisonnières.

Un Bellîlois, devenu promoteur, veut implanter 56 à 67 maisons sur un espace de 21 543 m2 à la sortie de Palais au lieu-dit Penecam. Il ne s'agit que d'une opération d'entassement urbain, à caractère strictement lucratif. C'est d'ailleurs une clientèle particulière qui est visée, le produit est en effet proposé à des acheteurs potentiels aisés comme le prouve la méthode de prospection utilisée (courriels adressés nominativement à des cadres ou des chefs d'entreprise du Continent).

Ce projet ne correspond en rien aux besoins locaux de logements, ne serait-ce que par le nombre prévu (énorme par rapport à la capacité annuelle de construction de nouveaux logements dans l'île) et le prix de vente : 300 euros le m2 de terrain nu.

Ce terrain avait d'ailleurs été préempté à juste titre par la commune de Palais au moment de l'achat par le promoteur. Il s'agissait de constituer une réserve foncière proche du centre ville et des commodités destinée à être aménagée progressivement pour les insulaires - avec une densité plus adaptée aux besoins de résidents principaux et au contexte urbain. Elle a malheureusement perdu le procès que lui a intenté le promoteur.

Une verrue qui défigure la sortie de Palais

L'examen des plans montre un ensemble d'une forte densité d'habitations. Le terrain est découpé en petites parcelles – entre 200 et 400 m2 en majorité, toutes les maisons seront disposées en rangs d'oignons, orientées dans la même direction. Cet ensemble « passe partout », sans âme, comme on en voit à l'entrée des grandes agglomérations n'a rien à voir avec les traits urbains traditionnels de l'île que chacun veut préserver. Il ne s'intègre pas du tout au paysage bâti du secteur. Et que dire du déséquilibre démographique créé par l'occupation de 67 maisons, de la capacité des infrastructures (routes, réseaux divers) à « digérer » un ensemble aussi dense.

Quant aux retombées économiques pour l'île, elles risquent d'être bien négligeables, les divers travaux ne seront pas apparemment confiés aux entreprises locales.

Aménager, oui, mais…

Les Associations examinent de près le dossier et sa cohérence avec le SCOT en projet. Elles sont résolument opposées à une urbanisation excessive au mépris des paysages et de l'environnement et elles exigent la prise en compte des besoins de logement de la population. Elles pèseront pour que les alentours de Palais ne soient pas défigurés par un lotissement de type banlieue du continent et pour que Belle-Ile reste Belle-Ile.

L'union Bellîloise pour l'Environnement et le Développement (UBED)

Les Amis des Chemins de Ronde (ACR)

L'association pour l'application de la loi littoral dans le pays d'Auray (AALLPA)

L'Union pour la mise en valeur esthétique du Morbihan (UMIVEM)

Document PDF plan_penecam.pdf plan du lotissement de 56 maisons. . Source : dossier de permis
Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 3309 lectures.
L'Union Bellîloise pour l'Environnement et le Développement regroupe tous les habitants de Belle-Île-en-Mer, permanents ou temporaires, soucieux de préserver sa personnalité économique, démographique et esthétique. Elle s’applique, en particulier, à la protection des sites, des paysages, de l’environnement et des traits caractéristiques de l’habitat. Elle s’attache à promouvoir le développement équilibré de l’île, l’emploi et les ressources de sa population, ainsi qu’à défendre et améliorer la qualité de vie, en oeuvrant notamment pour la préservation de conditions normales de fonctionnement et de gestion de la desserte maritime entre l’île et le continent. Elle s’intéresse à l’usage des deniers publics, à la sécurité, et veille à ce que le fonctionnement et la gestion des transports,
Voir tous les articles de Union Belliloise pour l'Environnement et le Développement
Vos 10 commentaires
Pierre G. Le Mardi 21 mai 2013 00:35
L\'argent pour unique motivation au détriment de tout le reste... Quand sortirons-nous de ce système?
(0) 

Youenn Penhador Le Mardi 21 mai 2013 12:20
Vous avez raison de lutter contre l'accaparement des terres par des touristes, la médiocrité de l'architesture .... Je suis allé à l'ile de Ré récemment.
Quelle déception!! Trop de monde, trop construit, nul.
Vous avez mon soutien complet
(0) 

Maryvonne Cadiou Le Mardi 21 mai 2013 20:52
Bonsoir
Comme vous je déplore cette avidité. En 1982 j'ai quitté l'Île de Ré dont parle un lecteur en commentaire pour plusieurs raisons : venir en ma Bretagne entre autres, mais aussi ne plus vivre dans un désert l'hiver et une marée humaine permanente de sans-gênes en terrain conquis l'été. Depuis c'est pire, les vignes se vendent à prix constructible, les lotissements se multiplient...
On se fait élire au conseil municipal pour pouvoir passer les terrains de la grand mère en zone constructible lors de la révision du POS et les vendre à prix d'or (véridique). Tous les abus semblent tolérés sinon permis, élus dans le coup...
Si nos îles bretonnes tendent vers cela en plus de la côte, où irons-nous ?
Molène et Ouessant semblent bien se défendre... Le maire de Molène lui-même m'a dit un jour "Nous sommes 200 l'hiver et 900 l'été (chiffres environ !), c'est bien assez comme ça. Car il y a les gens qui viennent dans la journée et un camp de camping". Voulant dire : "pas question de lotissements".
Si je vous écris c'est aussi parce que je trouve anormal de dire "à Palais". La ville est LE Palais et non Palais.
En Loire-Atlantique il ne viendrait à l'idée de personne de dire "je vais À Croisic" pour aller AU Croisic (LE Croisic).
J'ose espérer que ce n'est que de l'inattention.
A galon
(0) 

Ronan Badouel Le Mardi 21 mai 2013 20:55
Le bétonnage continue! Marchands d'illusions assoiffés de profit, méprisant des gens du cru qui ne trouvent pas de crédit à moins de vingt-cinq ans pour faire construire une bicoque dans un lotissement sans âme.... Si au moins ces projets consistaient en de belles réalisations dans un soucis d'esthétique caractéristique à la Bretagne, discrets, généreux, valorisants en terme de patrimoine! L'abolition des privilèges n'a pas eu lieu, l'orgueil de quelques uns sera flatté. On va nous sortir l'argument implacable des créations d'emploi, et tant pis pour la préservation des paysages et des écosystèmes!
(0) 

Micheline Daumas (DE L'UBED) Le Mercredi 22 mai 2013 09:54
Petite précision pour Maryvonne
A Belle-Ile la ville s'appelle "Le Palais" mais on dit couramment "je vais à Palais" "je suis de Palais". Ce n'est pas de l'inattention. C'est la réalité.Et merci de votre soutien.
(0) 

stéphane ARSEAU Le Dimanche 26 mai 2013 16:54
Bonjour,
Franchement le comble !Vos sources indiquent que c'est un Bellilois qui est l'origine ce cette affaire !
Tout devient donc possible....
Belle île est déjà soumise à grands nombres de pollutions de toutes sortes ( véhicules, déchets...).
Cette urbanisation anarchique n'est pas nouvelle ( cf : reportage du 24/09/1972 la France défigurée : http://belle-ile-ar-guerveur.blogspot.fr/2010/11/la-preservation-de-belle-ile-la-france.html )
Alors n'en rajoutons pas !
Que font les élus locaux ? où veulent ils en venir ?
Investir pour l'avenir? Ce projet n'est pas l'avenir.
Ce projet, si j'entend les propos c'est gagner encore et toujours de l'argent au détriment d'un environnement dèjà secoué.
Mesdames, Messieurs les promoteurs ou élus . Réfléchissez à ce que vous faites pour les générations à venir
(0) 

Eric GUIULLOT Le Mercredi 29 mai 2013 14:26
L'accélération de l'urbanisation et la nécessité de construire des lieux de vie et de travail pour une population de plus en plus dense ont graduellement amené à la dégradation de nos paysages. Qu'il s'agisse en effet de jardins particuliers ou d'espaces verts collectifs, l'espace dévolu à la nature dans les constructions a été réduit, confisquant ainsi aux Belliloises et aux Bellilois un élément essentiel de leur bien-être et de leur agrément de vie. Dans ce contexte, il faut remplir une fonction essentielle: sauvegarder l'existant tout en le valorisant. Protéger le cadre naturel de Belle-Île, indispensable à l'épanouissement des Iliens qui y vivent. Il faut assurer un lien esthétique entre le terrain, le bâti et le végétal. De cette unité naît l'harmonie. L'espace vert entourant une maison ou un bâtiment est plus qu'une parure; avec le temps qui en affirme et développe le caractère, il devient indissociable de l'Architecture et prend une véritable valeur patrimoniale. Notre cadre de vie à Belle-Île n'est beau et agréable que s'il est respecté. Défiguré, par l'outre mesure: tels que des projets de constructions en trop grand nombre conduit à dénaturer notre environnement. Dans le Paysage comme dans de nombreuses disciplines, la beauté et le plaisir naissent de l'Equilibre. Par des choix appropriés, nous, amoureux de la Belle si bien Nommée, souhaitons et voulons maintenir d'une manière permanente cette délicate Harmonie, pour nous, mais surtout pour les générations futures. Eric GUILLOT.
(0) 

Swine Christian Le Dimanche 2 juin 2013 11:29
Nous habitons juste en face a Borthelo et avons la vue sur cette grande prairie dégagée. Avez-vous un plan d.implantation plus large pour situer l'ensemble? Que la commune construise les logements sociaux pour la population locale, d'accord, mais une cinquantaine de maisons sur 20000 m² ne se voit nulle part ailleurs sur notre belle ile, donc pas d'accord. Qu,en est-il du drainage des eaux, des égouts et des aménagements de voirie principale qui est déjà dangereuse pour les piétons et les cyclistes!?
(0) 

Micheline Daumas (DE L'UBED) Le Dimanche 2 juin 2013 11:44
Nous avons tout le dossier et le plan d'ensemble est affiché juste en face des maisons de l'autre côté de la route. Si vous êtes absent en ce moment allez sur le site internet de l'Union Bellîloise (www.belle-ile-union.org) et vous y trouverez les informations plus précises. Ce projet suscite unanimement des réactions d'opposition à Belle-Ile.
(0) 

Christophe Le Mercredi 14 août 2013 17:57
La solution :
Comme en Corse...BOUM!!
(0) 

Commenter :
Votre email est optionnel et restera confidentiel. Il ne sera utilisé que si vous voulez une réponse d'un lecteur via email. Par exemple si vous cherchez un co-voiturage pour cet évènement ou autre chose.
ANTI-SPAM : Combien font 6 multiplié par 4 ?

ABP

Publier

Nous suivre

2003-2024 © Agence Bretagne Presse, sauf Creative Commons