Les effets de la loi de finances, qui impose aux collectivités locales des efforts budgétaires conséquents, viennent déjà impacter négativement les sommes consacrées au sport et à la culture de manière générale.
Pour celles et ceux qui œuvrent en faveur de la transmission et de l'usage de la langue bretonne ou de la culture bretonne, qui repose beaucoup sur le volontarisme du secteur associatif, les effets se font sentir dès maintenant :
Les collectivités, qui pour l'instant annoncent un maintien des aides à la langue et la culture bretonne, ne peuvent les revaloriser et ainsi oblitèrent toute perspective de développement, d'amélioration des conditions de travail des salarié·es concerné·es qui font souvent beaucoup avec peu de moyens.
La non-application de l'ensemble des dispositifs de la convention État-Région pour l'usage et la transmission des langues de Bretagne, notamment pour l'enseignement bilingue et la signalétique, le non-respect des contraintes faites à l'État par la loi Molac en faveur de l'enseignement bilingue, partiellement censurée par le Conseil constitutionnel, le non-paiement de l'ensemble des forfaits scolaires qui reviennent de droit aux écoles Diwan ou bilingues, les critères restrictifs d'accès aux emplois aidés, finissent de compléter ce tableau déjà bien sombre.
Nous craignons que cette liste ne s'allonge et qu'au moment où la baisse du nombre de locuteur·rices de langue bretonne se confirme, nous n'ayons pas les moyens pour continuer à transmettre notre langue et notre culture grâce aux emplois ainsi mis en danger.
De nombreux acteur·rices de terrain ont conscience des risques et veulent faire du 17 mai, jour de la fête de la Bretagne, un moment revendicatif pour refuser que la langue et la culture bretonnes ne subissent l'austérité décidée à Paris.
Les acteur·rices concerné·es proposent de venir manifester à Rennes le 17 mai à 14h pour réclamer que :
Faisons-en une journée inoubliable qui marque, dans la joie et le partage, l'ouverture et le rejet de la xénophobie, notre volonté d'exister en tant que communauté, en tant que peuple qui, comme tous les peuples, doit pouvoir avoir les moyens de faire vivre, partager et transmettre ce qui fait son originalité.