en novembre 2005, dans le cadre d'un reportage photo, j'ai contacté un armement concarnois (D.L.M)pour solliciter un embarquement, ce qui m'a été accordé sans difficulté. j'ai pu, durant cette marée de 2 semaines, approcher ce métier, et je comprends mieux leur "grogne" lorsque le fuel augmente, ou que les quotas diminuent.Il faut savoir que, pour le bateau sur lequel j'étais embarqué, la part de l'équipage est de 40% (à partager entre les 7 membres d'équipage), mais de ces 40% il faut déduire la nourriture, mais surtout le gazoil pour un montant d'environ 25000 euros, et ce, que la pêche soit bonne ou mauvaise. pour que ces hommes, habitués à des conditions de travail tres difficiles, en arrivent à manifester ou à bloquer des ports, il faut vraiment les y acculer. Mer bonne ou mauvaise, jour ou nuit, le chalut est remonté environ toutes les 3 heures et le poisson evicéré, lavé et mis en cale réfrigérée immédiatement.Le reste du temps il faut entretenir la machine, se laver, faire la cuisine, être de quart et quand on peut, dormir.Apres 2 semaines à bord, l'équipage débarque trois jours avant de réembarquer. malgrés ces conditions de travail, j'ai été très bien recu à bord Pour les personnes souhaitant découvrir ce métier, j'ai réalisé un DVD photo/vidéo de ces 2 semaines à bord
Philippe JOSSELIN
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