Intervention d'Alan Monnier, dileuriad/représentant Kuzul Sevenadurel Breizh/CCB et Skol-Uel Ar Vro/ICB e/au KASR/CESR - lun/lundi 14 a viz Du/Novembre
Je souhaite revenir au nom de Kuzul Sevenadurel Breizh et Skol-Uhel Ar Vro sur le document présentant « Les grands axes de la politique culturelle du Conseil régional »
J’ai bien noté dans l’intervention de Madame la vice-présidente à la culture que la compétence culturelle n’était pas une compétence obligatoire de la Région, ce qui donne d’autant plus d’intérêt à l’existence d’un tel document. Nous saluons par conséquent le volontarisme que traduit cette publication.
En situant cette communication dans un autre contexte, celui du programme des candidats aux élections régionales de mars 2004, je souhaite souligner avec satisfaction que le document reprend les orientations des projets qui circulaient alors.
Je me permettrai de citer deux courts extraits de ces textes. « La spécificité culturelle bretonne ne peut plus être contestée : elle doit être assumée sans complexe, alors même qu’elle participe pour plus du tiers de l’activité culturelle de la Région. Elle prend toute sa place dans le combat ô combien légitime en faveur de la diversité culturelle de la planète. »
Sachant que les services de l’Etat ne prennent pas suffisamment en compte cette spécificité et consacrent l’essentiel des budgets régionaux, jamais suffisants de l’aveu même de ces partenaires, à des pratiques culturelles plus académiques ou plus uniformisatrices par référence à des modèles parisiens (dans un contexte culturel mondial visant lui-même à l’uniformité), le mouvement culturel breton souhaite que cette proportion du tiers, mise en avant par l’équipe du candidat Le Drian, soit conservée comme référence dans les décisions qui viendront logiquement traduire en actes les orientations qui nous sont aujourd’hui présentées.
Parmi ces spécificités, la composante linguistique. En 2004, les professions de foi entendaient tout à la fois « soutenir la pratique de la langue dans les différents domaines de la vie sociale et dans les médias, développer la création culturelle » , un autre document précisant : « il serait dangereux d’attendre la mise au point d’un cadre juridique complet avant d’agir pour la langue bretonne. Il est possible d’avancer dès à présent dans de nombreux domaines. » Peut-être la politique linguistique, elle-même transversale, méritait-elle mieux alors que les sept lignes intercalées au milieu des deux pages (pp. 31 et 33) concernant la « présence artistique » . Peut-être les références aux médias (journaux, radios, télévision), références explicites dans les documents électoraux, gagneraient-elles à être ici déclinées de façon plus détaillée, à l’égal par exemple des précisions séduisantes données sur l’image animée. Ce qui concerne le « Centre régional du livre » ne semble pas non plus répondre encore à toutes les questions soulevées depuis la création de cet organisme.
Partenaires des élus régionaux dans la mise en œuvre de la politique culturelle et linguistique, nous souhaitons bien entendu la réussite du plan régional qui nous est présenté. Chañs vat deoc’h – pe chañs vat deomp ! - gant ho raktresoù ! (bonne chance à vous – ou à nous – pour vos projets !).
Enfin, puisque le Président Le Drian nous fait l’honneur, comme à l’accoutumée, d’assister à nos travaux, je serais heureux que cette présence permît publiquement de dissiper certaines rumeurs prêtant à l’exécutif régional l’intention de mettre en péril la revue Ar Men qui, depuis février 1986, et malgré les difficultés, a travaillé avec excellence à l’accès le plus large des Bretons à la culture et au patrimoine, comme au rayonnement de la Bretagne à l’extérieur. (fin de l'intervention ; la réponse dU Président J-Y Le Drian a été rendue publique par Ouest-France de ce 15 novemre, p. 7)