En mai dernier, s’inquiétant de la situation de deux militants indépendantistes bretons alors détenus à la Santé à Paris, la C.A.R.B. (Coordination Anti-Répressive de Bretagne) avait adressé une pétition au Parlement Européen à Bruxelles.
La Coordination demandait « une enquête de la Commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieurs du Parlement Européen » en affirmant que Messieurs Alain Solé, libéré en août 2004, et Paskal Laizé, élargi juste avant Noël dernier, ces deux prisonniers politiques bretons subissaient « un manque de soins adéquats ».
Selon la C.A.R.B., il en est résulté pour Alain Solé, dont le diabète s'est sérieusement aggravé pendant sa détention, et Pascal Laizé, qui ne pourra plus jamais marcher normalement, de graves séquelles à vie.
Le Parlement Européen vient de déclarer cette pétition « recevable conformément au règlement du Parlement européen, puisque son objet relève des domaines d’activité de l’Union Européenne ».
La commission a donc décidé que les questions soulevées seront soumises « à la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. »
La commission a par ailleurs suggéré à la Coordination Anti-Répressive de Bretagne d’introduire un recours devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg « pour violation de l’article 3" de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, qui prohibe notamment les «traitements inhumains et dégradants». La France est régulièrement condamnée par ce tribunal international pour violation de cet article.